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Interventions sur "télévision"

2179 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...n ne votant pas les amendements portant articles additionnels après l'article 3, nous ouvrons en effet la possibilité de supprimer, dans une liberté quasi totale, des chaînes de service public qui existent actuellement. Vous nous avez rappelé sans rire, madame la ministre, que le Président de la République avait pris l'engagement dont vous nous permettrez de sourire que le périmètre de France Télévisions ne subirait aucune modification après le vote de ce projet de loi. Vous nous avez par ailleurs assurés qu'il n'y aurait pas de ventes de chaînes publiques. Mais sur ce point, nous ne sommes pas inquiets ! Il n'est évidemment pas question de créer une concurrence dont pourraient souffrir MM. Bouygues, Bolloré et consorts. TF1 a toujours été défavorable à toute privatisation d'une chaîne publique,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Filippetti :

France 5 est la chaîne du savoir et de la connaissance. Elle semble cadrer parfaitement avec ce qu'on peut lire dans l'exposé des motifs de votre projet de loi, madame la ministre, dont je citerai ici un extrait : « La mission d'une télévision publique est aussi d'éclairer les grands enjeux de société, de donner aux téléspectateurs les moyens de comprendre et surtout de participer aux débats. Pédagogique, elle invitera les téléspectateurs à pénétrer les coulisses de l'histoire et à percer les mystères de la science. Surtout, la nouvelle télévision publique profitera du développement d'Internet pour tisser des liens encore plus solides ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi organique relatif à la nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public et le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision :

Vous ne cherchez pas à savoir, chers collègues, s'il y a une entité juridique. Vous écoutez votre radio. Il s'agit pourtant d'une société unique, avec différents services. Cela vous donne satisfaction. Pourquoi réclamez-vous autre chose pour France Télévisions, avec une insistance qui devient peut-être un peu prégnante ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

Cela signifie défendre ce service pied à pied, amendement après amendement, article après article, pour éviter la catastrophe annoncée que vous êtes en train d'écrire avec ce texte. C'est la raison pour laquelle je soutiens l'amendement qui a été présenté par Aurélie Filippetti. France 5 est en effet une grande réussite de France Télévisions, en matière d'émissions concernant l'éducation, la connaissance et même s'agissant de débat. Je pense en particulier à C'est dans l'air, qui prouve qu'on n'est pas obligé de mélanger le divertissement et la politique pour organiser des débats de société. Oui, on peut proposer à des heures qui ne sont pas forcément qualifiées de grande écoute par exemple entre 18 heures et 19 heures ou entre 17...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

...e.tv. Cet excellent produit rencontre un énorme succès auprès de milliers et de milliers d'enseignants. De même France 4, avec Tarata, a redonné du sens à la musique en direct. C'est la seule émission aujourd'hui fondée sur le direct live, comme on dit en français. Elle propose la retransmission, dans les conditions du direct, de la musique vivante. Cela n'existait plus sur les autres chaînes de télévision. France 4 l'a réinventé. France 3, quant à elle, a remis au goût du jour, en le modernisant, le feuilleton avec Plus belle la vie. Ce produit télévisuel, tout à fait remarquable, d'un certain point de vue, rencontre un très vif succès. Cela commence d'ailleurs à gêner TF1, qui, drapée dans sa virginité outragée, s'étonne qu'à l'heure où elle diffuse le journal du soir, le service public ose prop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

J'aimerais que M. Copé prenne conscience de la triple pression que subit la presse. Une pression économique d'abord, dans la mesure où le Gouvernement n'a qu'un seul mot à la bouche : concentration. Une pression politique ensuite, puisque c'est désormais le Président de la République qui va chapeauter l'ensemble du service public, tout en continuant à animer les débats de la télévision privée. Enfin, et c'est nouveau, une pression judiciaire, plus indirecte mais bien réelle. Il n'est donc pas anormal, dans ces conditions, que nous nous interrogions sur l'avenir du métier de journaliste interrogation que partagent les femmes et les hommes venus de tous les horizons politiques, parfois proches de vous, qui étaient réunis aujourd'hui pour les états généraux de la presse, et qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

...te : « Je préfère qu'il y ait un peu plus de publicité sur les chaînes publiques plutôt que ces chaînes n'aient pas assez de moyens pour financer des programmes de qualité. » ? Eh bien, ces paroles sont de Nicolas Sarkozy ! C'était dans L'Express, en février 2007 (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), soit moins d'un an avant qu'il n'annonce son intention de supprimer la publicité sur France Télévisions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Kert, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi organique relatif à la nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public et le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision :

, rapporteur. Je voudrais rappeler que la commission a donné un avis favorable à l'amendement n° 36 rectifié, après que j'ai émis des réserves de deux ordres. J'ai d'abord estimé que l'influence de l'audiovisuel passerait à l'avenir par le multimédia et par Internet et que cet amendement, sans fermer entièrement la porte, restreignait fâcheusement sa portée aux seules radios et télévision. Il m'a semblé ensuite que son insertion dans le corps de l'article 2 était redondant avec l'alinéa 3, qui donne déjà à la société en charge de l'audiovisuel extérieur la possibilité de concevoir et de programmer elle-même des services de communication audiovisuelle. Malgré cette double réserve, la commission a adopté l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

C'est dire le crédit qu'on peut accorder aux propos du Président de la République ! Vous comprendrez donc que nous n'ayons aucune confiance dans la parole du Président lorsqu'il prétend ne pas vouloir toucher au périmètre de France Télévisions. Nous savons d'ailleurs très bien que la question n'est pas celle du périmètre : c'est celle de l'asphyxie. Nous n'avons pas d'inquiétude sur la privatisation éventuelle d'une chaîne. M. Bouygues en est le meilleur garant. Tant qu'il sera là, il n'y aura pas de privatisation car ses intérêts sont en jeu. Nous sommes en revanche convaincus qu'on s'achemine vers l'asphyxie, à terme, d'une ou deux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

... ministre ne nous ait pas expliqué les raisons de son hostilité. J'en viens à l'amendement n° 37. La majorité nous reproche sans cesse de faire de l'obstruction et de ne voter aucune proposition des autres groupes. À titre personnel, je trouve intéressant que, dès lors que l'on parle de l'actualité française, francophone et internationale, on glisse le mot « européenne » car cette radio, cette télévision doivent porter cette belle idée européenne dont nous sommes tous ici, j'espère, les défenseurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

...e RFO au sein de l'audiovisuel public, on prend le risque de créer un malentendu avec nos concitoyens d'outre-mer. Cela avait d'ailleurs été bien compris par le Gouvernement et la majorité en 2000. Ayant d'abord envisagé une autre option, ils s'étaient finalement ralliés à la demande unanime des députés et sénateurs d'outre-mer, qui plaidaient pour l'intégration de RFO dans le périmètre de France Télévisions. Les mêmes arguments valent aujourd'hui. Élu d'un département continental mais lointain, je sais qu'il est toujours utile de rappeler la présence de la République sur chaque portion de son territoire, ce qui passe par le développement de ses moyens. J'ai ici des déclarations émanant des journalistes et des organisations syndicales de RFO. Ils s'inquiètent non seulement des pertes sèches et des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

...d'ajouter la dimension européenne, alors que l'on évoque déjà l'actualité internationale ? Je n'en vois pas la nécessité, sauf s'il s'agit d'un salut obligatoire aux mânes de Jean Monnet. Si les Français n'aiment pas assez l'Europe, c'est par ignorance et par inculture : j'ai souvent entendu ce discours et je l'ai même relu dans un amendement de la majorité. En 2005, une campagne massive de la télévision en faveur du oui n'avait pourtant pas empêché nos concitoyens d'exprimer une autre opinion. Il faut donc, je crois, s'en méfier. Je voudrais surtout dire que la loi n'est pas faite pour écrire les programmes de la télévision, qu'il s'agisse de l'audiovisuel extérieur français ou des chaînes nationales. J'ai ainsi noté avec beaucoup d'intérêt une déclaration faite hier, dans le Journal du dimanch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

... voulons pour le service public. Pour en revenir au capital, il nous paraît choquant que l'État puisse envisager de ne pas détenir en totalité le capital de la société de programme AEF, alors même que nous ne sommes pas tout à fait sortis de l'imbroglio créé par la répartition du capital sur deux têtes à la création de France 24, avec ce dispositif étonnant qui octroyait 50 % du capital à France Télévisions et 50 % à TF1. Nous avons appris tout à l'heure que, pour sortir du capital de France 24, TF1, qui avait misé exactement 17 500 euros en 2006, a demandé, dans un premier temps, 90 millions d'euros, puis, revenue à des exigences plus raisonnables, 2 millions d'euros. Cela représente malgré tout une belle plus-value pour une mise de départ de 17 500 euros

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...t sont, de mon point de vue, en totale contradiction avec le sort que nous sommes en train de réserver à l'audiovisuel extérieur français, et en particulier à TV5 et à RFI. L'Assemblée a en effet rejeté un autre amendement qui aurait permis que ces sociétés, qui seront des filiales d'AEF, puissent continuer à concevoir et à programmer des émissions et des documents aussi bien pour la radio et la télévision, rétrogradant leur rôle et leurs missions à la simple « fournitures d'informations ». Et, dans la foulée, nous avons été amenés, dans un climat de consensus mou, à voter l'amendement de notre collègue Jean Dionis du Séjour. Je trouve extraordinaire, mon cher collègue du Nouveau Centre, de vous entendre donner tant de leçons à l'opposition, alors que celle-ci est dans son rôle quand elle dénonce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

L'amendement n° 692 propose que France Télévisions collabore étroitement avec AEF, ce qui pose un problème de fond. Aux termes du projet de loi, l'audiovisuel extérieur français va en effet devenir une construction particulièrement saugrenue : il s'agira du seul audiovisuel extérieur ne s'appuyant pas sur son opérateur de télévision nationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus :

Même à TV5 Monde, la présence de nos partenaires francophones, qu'ils soient québécois, belges ou suisses, se manifeste non par celle de leur gouvernement, mais par celle de leur télévision nationale, qui siège, en adulte responsable, au conseil d'administration. En France, nous avons fait un choix différent : l'opérateur national, qui, jusqu'à présent, intervenait activement au sein de TV5 Monde, va finalement disparaître, ainsi que de France 24 et de tout le dispositif. Ainsi, loin de cultiver le potentiel extraordinaire que représente l'existence du groupe public France Télévisi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

...s aux dirigeants de la holding AEF, puisque cette dernière est, en grande partie, financée sur fonds publics. Il s'agit bien du rôle de la loi. Pourquoi ne pas faire avec AEF ce que nous faisons avec l'audiovisuel public national ? Comme le propose l'amendement n° 692, AEF doit donc, pour mener a bien ses missions, « établir une coopération étroite avec les chaînes locales ultramarines de France Télévisions ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

... France, mais dont, manifestement, le service public ne sera pas le pilier. La situation est déjà étrange, lorsque nous apprenons, de la bouche même de la ministre et du rapporteur, que le rôle de RFO ne sera pas primordial ! Cette fois, monsieur Soisson, j'imagine que vous serez d'accord avec moi : il appartient bien aux parlementaires de se prononcer sur cette question. Autant les programmes de télévision ne relèvent pas de notre domaine de compétence si nous nous en tenions à ce constat, le projet de loi n'en serait sans doute que meilleur et plus équilibré , autant la question des acteurs et du rôle de l'audiovisuel extérieur en fait bien partie. Monsieur le rapporteur, j'espère que vous changerez de position. Après l'intervention de Patrick Bloche, vous savez que, pour faire un bon texte, i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hoffman-Rispal, présidente :

Prochaine séance, ce soir, à vingt et une heures trente : Suite de la discussion du projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision. La séance est levée. (La séance est levée à vingt heures.) Le Directeur du service du compte rendu de la séance de l'Assemblée nationale, Claude Azéma