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...atives. Oui, monsieur le ministre, nous devons assumer une réelle volonté de défense. Le Livre blanc est construit sur l'idée d'un continuum des catastrophes naturelles et des crises et conflits. Sans doute, mais jusqu'à un certain point. Dans un cas comme dans l'autre, nous devons prendre conscience que les risques auxquels il faut répondre ne sont pas du même ordre. Si nous voulons rester une nation pacifique, nous devons aussi rester une nation armée, physiquement et moralement. Nous devons être lucides quant à la contrainte budgétaire. La liberté de notre pays n'existe pas sans solidité financière et redressement économique. Rappelons le décalage entre les commandes et les crédits décidés par le gouvernement de Lionel Jospin.
...r la complexité du monde dans notre stratégie et nos choix de défense. Nous devons évidemment répondre à l'actualité, mais nous devons aussi, autant qu'il est possible, envisager l'avenir et ses incertitudes. Quid de la prolifération nucléaire ? Quid de la disproportion des puissances ? Je suis de ceux je ne suis pas le seul qui regrette que l'enjeu que représente la Chine grande puissance, nation amie et nouvelle donne dans ce monde soit analysé un peu rapidement. La stratégie que nous devons définir doit tenir compte de la complexité du monde. En conclusion, la politique fondée sur le Livre blanc impliquera, comme le suggérait M. le Premier ministre tout à l'heure, un fort soutien et beaucoup de vigilance. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populair...
... de réaliser un porte-avions. Elle était censée faire diminuer les coûts : à combien s'élèvent-ils ? Elle était censée accroître l'interopérabilité : qu'en restera-t-il dès lors que la construction de ce navire est reportée ? À un moment où l'argent public est rare, est-ce là une politique susceptible de l'allouer dans de bonnes conditions aux programmes nécessaires au déploiement de notre marine nationale sur les théâtres d'opérations extérieures ? Ces questions précises appellent des réponses précises. Je voudrais également savoir, monsieur le ministre, quelles seront les conséquences de ces étalements sur les effectifs de DCNS, alors que 54 000 emplois ont déjà été supprimés ? Y aura-t-il un plan social ? Si oui, est-il financé et quelles mesures sociales comptez-vous prendre ? Rappelons qu...
...5, des débats ont eu lieu sur notre politique de défense. Ici même, sur certains bancs plus que sur d'autres, il fut question de l'agressivité de la France et de la nécessité louable de faire prévaloir la force du droit. Cinq ans plus tard, nous connaissions le plus grand désastre de toute notre histoire. La politique de défense est une chose grave, elle touche à l'essentiel : la pérennité de la nation. Un Livre blanc est un moment important, parce qu'il est fondateur. Celui-ci, monsieur le ministre, est fondateur à quatre égards, me semble-t-il. Premièrement, il a eu recours à une méthode inédite, car, pour la première fois, il s'est appuyé sur une large consultation. Deuxièmement, il a manifesté la volonté de faire procéder le format de nos armées de la réflexion politico-stratégique et non l...
...ique qui menace. Dans cette hypothèse, que vous jugerez peut-être fantaisiste, quelle serait l'attitude de la France et comment notre dispositif militaire pourrait-il remonter en puissance ? Nous serions, toutes proportions gardées, dans une situation analogue à celle qu'évoquait Paul Reynaud, qui parlait peut-être lui aussi devant un hémicycle presque vide. Toujours est-il que notre avenir international ne serait plus du tout ce qu'il est aujourd'hui parce que, pour la première fois de notre histoire, la puissance dominante ne serait pas une puissance occidentale, ce qui constituerait un bouleversement stratégique encore plus important que l'effacement de l'ordre bipolaire ou le passage des États-Unis au statut d'hyperpuissance plus récemment. Ce Livre blanc dernier aspect fondateur pose ...
Le but de mon intervention est de tenter de replacer la défense dans notre fonctionnement institutionnel. Mes collègues socialistes et moi-même sommes particulièrement inquiets de voir comment le déni de démocratie s'installe insidieusement dans notre pays. Je constate tout d'abord que le Conseil de défense et de sécurité nationale serait désormais présidé par le Président de la République lui-même...
..et que ne resterait au Parlement qu'un simple droit de regard sur les Opex ! Or, nous le savons tous, la défense nationale est l'un des fondements qui légitime l'existence d'un État. L'exigence démocratique de tous les États dits modernes, c'est que des contre-pouvoirs puissent contrôler les décisions prises. C'est pourquoi, en démocratie, la défense ne saurait être le fait d'un seul homme. Au pays des droits de l'homme, il n'est pas acceptable que, sur un sujet aussi sensible, le Parlement soit réduit à un rôle ...
Comme vous le savez, il partage ce domaine avec le Premier ministre qui est, quant à lui, le responsable de la défense nationale selon l'article 21 de la Constitution. On peut donc considérer que les décisions sont prises de manière concertée entre le Président de la République et son gouvernement. N'est-ce pas là un garde-fou qui permet d'éviter d'agir sous le coup de l'impulsion et de l'émotion ? La séparation des pouvoirs permet de rationaliser l'action politique. Or le projet de réforme constitutionnelle prévoit que...
C'est cette évolution, et elle seule, qui pourra garantir les recettes budgétaires, tout comme une plus grande rigueur dans la gestion du ministère de la défense. C'est un enjeu décisif pour notre crédibilité sur la scène internationale, notamment européenne. Notre stratégie de rapprochement avec l'OTAN pour relancer la dynamique européenne ne sera crédible que si la France remplit son contrat opérationnel et budgétaire. Le deuxième défi est d'ordre social et territorial. La réforme a des conséquences humaines évidentes, auxquelles certains orateurs ont fait allusion. La réduction du format de nos armées oblige le ministère ...
...s en cause. Il faut également continuer à mobiliser l'opinion en faveur de l'armée, ce qui est une tâche difficile car les risques et les menaces ne paraissent pas immédiats. Monsieur le ministre, votre mission est lourde, mais enthousiasmante car il s'agit, comme l'a souligné le Président de la République, de poser les bases d'une véritable refondation, dont l'enjeu est décisif tant sur le plan national qu'international. Avec la défense, l'État réforme ce qui est l'une de ses vocations premières. Aussi cette modernisation doit-elle être, pour les autres ministères, un modèle et, pour l'Europe, le signe que la France prend un nouvel élan. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, le point le plus important, à mes yeux, de la nouvelle politique de défense de la France, est le retour dans le commandement intégré de l'OTAN, programmé simultanément avec la réforme du format de nos armées. Rappelons que la France du général de Gaulle, particulièrement attachée à la souveraineté nationale, avait pris dès 1966 une certaine distance avec l'OTAN, sans pour autant renier les engagements du traité de Washington. Depuis la création de l'OTAN, l'Europe et la planète ont connu de nombreux bouleversements, en particulier l'effondrement de l'URSS et la disparition du pacte de Varsovie. Cette évolution historique devrait nous amener à nous interroger sur le sens d'un maintien de l'Allian...
L'outil militaire destiné à contrer une menace bien définie est devenu une organisation tendant à intervenir aux quatre coins de la planète pour rétablir la paix là où les États-Unis d'Amérique l'estiment menacée. L'OTAN constitue désormais le bras armé de nations qui entendent imposer au monde leur vision de la démocratie, des droits de l'homme et de l'organisation de la paix. Pas à pas, l'OTAN se substitue insidieusement à l'ONU, en particulier dans son rôle d'arbitre des grands équilibres géostratégiques. À ce stade, nous devons, nous, représentants du peuple français, étudier en conscience une question qui, comme ce débat l'a montré, transcende nos e...
Est-ce le moment d'organiser le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, alors que le président Bush et son administration, en fin de mandat, voient leur politique unanimement rejetée sur la scène internationale ? Tandis que l'Europe doit progresser dans l'affirmation de ses propres capacités de défense avec une politique européenne de sécurité et de défense autonome et souveraine, la France pourra-t-elle modifier le processus décisionnel au sein de l'Alliance et instaurer un dialogue d'égal à égal entre l'Union européenne et les États-Unis ? C'est une défense authentiquement européenne qui permettra...
M. le ministre de la défense vient de quitter l'Assemblée nationale, de toute évidence définitivement, puisqu'il est parti en voiture. Alors que nous traitons d'un sujet qui engage la France pour de nombreuses années et que le travail de la commission du Livre blanc et les engagements pris par le Président de la République vont déboucher sur des décisions cruciales pour notre pays, c'est faire preuve, à l'égard du Parlement, d'un comportement d'une désinvoltur...
...ans représentent toujours 71 % de la surface du globe et nous continuons à exercer notre souveraineté sur 11 millions de kilomètres carrés, soit vingt fois plus que notre superficie terrestre. De plus, 80 % du commerce mondial en termes de volume transporté, et les deux tiers en valeur, passent déjà par voie maritime. Ainsi s'accroît régulièrement la composante maritime des menaces pesant sur nos nations, et les crises de ces dernières années ont prouvé la pertinence d'une projection de puissance et de force. Il convient donc de réaliser un deuxième porte-avions, afin de pouvoir en disposer sur 100 % du temps et non plus sur 60 % seulement, comme c'est le cas actuellement. Il n'est plus acceptable de ne disposer qu'à temps partiel mais pour un coût d'au moins 15 milliards d'euros, en comptant...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je souhaite m'exprimer d'une manière apaisée et, afin d'éviter les redites, en axant mon propos sur la marine. Députée de Brest, ville historiquement dédiée à la défense nationale depuis Colbert, et rapporteure de la mission « Préparation et emploi des forces marines », j'ai bien noté que la ville de Brest était l'une des onze bases opérationnelles qui ont été choisies. Je ne méconnais pas pour autant l'ensemble des problématiques générées par l'écriture du Livre blanc de la défense. Il est certain que ce nouveau document ne ressemble aucunement au précédent, qui datait...
...uoi je soulignerai que le taux de disponibilité opérationnelle des matériels a augmenté de façon substantielle depuis 2002, grâce aux efforts budgétaires consentis durant la loi de programmation militaire 2003-2008. Comme le suggérait M. le ministre de la défense, j'ai interrogé les personnels de la préfecture maritime de Brest, qui m'ont confirmé les améliorations des crédits dédiés à la défense nationale. Sur ce point, je ne partage donc pas le point de vue de ma collègue Patricia Adam, également députée de Brest.
En ce qui concerne les frégates multimissions, le choix d'en rester pour le moment à la commande initiale et de cadencer la commande complémentaire résulte, j'en suis consciente, de contraintes budgétaires incontournables. Toutefois, là encore, c'est le format de nos armées qui est en jeu. La force de dissuasion constitue « l'assurance-vie de la nation », selon le Président de la République. En ce domaine, l'objectif est strictement stratégique, afin de répondre à la diversité des nouvelles menaces. La composante navale devrait s'en trouver renforcée. Les personnels, qui constituent la principale richesse des armées, sont des hommes et des femmes très attachés à leur outil de travail et passionnés par leur métier. C'est à juste titre qu'ils s'...
Monsieur le président, madame, monsieur les ministres, mes chers collègues, beaucoup vient déjà d'être dit sur ce Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, qu'il s'agisse de la méthode ou du fond. Personne n'a contesté la nécessité d'une remise en perspective de notre politique de défense et de sécurité, à partir d'une analyse actualisée du contexte stratégique, pour définir, en fonction des différents types de menaces auxquelles nous pourrions être confrontés, une nouvelle posture globale de défense et de sécurité, nationale et européenne, afi...
Nous ne pouvons pas entrer dans cette logique, qui serait contraire à nos intérêts de sécurité et à notre identité nationale. Je voudrais donc dire avec la plus grande force que dans le monde actuel, privé d'autorité, dépourvu de centre, notre devoir de responsables politiques est de garantir l'avenir militaire de la France. Hier, nos armées ont fait honneur à notre pays. Elles continueront à le faire demain. Il ne s'agit pas de livrer des combats inutiles dans des territoires éloignés, il s'agit d'assurer la sécuri...