509 interventions trouvées.
Ce dernier point, j'y insiste, est contraire à la volonté officieuse de la France d'intégrer le nucléaire dans les plans nationaux de réduction pour les pays du Sud ; à notre avis, le nucléaire est l'option la plus dangereuse, la plus chère et la moins efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. (« Non ! » sur quelques bancs du groupe GDR. « C'est faux ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Quant aux mécanismes de flexibilité, mécanismes de marché que j'ai évoqués, ils sont devenus des échappatoires et des moyens de compensation qui évitent aux pays industrialisés de réaliser des efforts nationaux de réduction des émissions. Dans l'Union européenne, par exemple, 60...
Cela vous donne tort, monsieur Ayrault, lorsque vous vous montrez indulgent, et cela invalide les critiques que vous avez formulées à l'égard de l'UMP. Mes chers collègues, je voudrais, au nom du groupe UMP, me féliciter de la tenue de ce débat au sein de l'Assemblée nationale, même s'il a été gâché par ce que nous venons de vivre. Les émissions de gaz à effet de serre, notamment de gaz carbonique, ont brusquement augmenté avec l'ère de l'industrialisation et l'utilisation massive des énergies carbonées, notamment ces dernières années. Les conséquences du réchauffement climatique sont déjà avérées, concrètes, avec la montée du niveau des océans, des sécheresses, des inondations, des cyclones, des menaces sur la biodiversité 16 000 espèces son...
Le monde a pris conscience de ce danger extrême à partir de la conférence de Rio en 1992 dans le cadre des Nations unies, où les 192 pays présents ont décidé de la tenue d'une conférence des parties COP annuelle sur le réchauffement climatique. C'est la cinquième COP, en 1997, qui a instauré le protocole de Kyoto, les pays développés s'engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre avec des objectifs chiffrés à 2012 par rapport à 1990. Ce protocole est entré en vigueur en 2001, mais les États-Unis ont refusé de le ratifier. En 2005, lors de la conférence de Montréal, la Chine, l'Inde et le Brésil ont pris l'engagement de discuter de l'après Kyoto. Fin 2007, la conférence de Bali treizième COP , moment d'une intensité exceptionnelle auquel j'ai eu le pri...
...nstitué la plus grande et la plus efficace campagne planétaire de sensibilisation au risque climatique. Scientifiques, politiques, ONG, artistes, médias, mais aussi peuples : tous se sont mobilisés pour mettre en évidence le caractère global de l'enjeu et faire un nouveau pas décisif dans ce combat. Le réchauffement climatique est en marche. Si rien n'est fait pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, qui en sont responsables, le niveau des océans s'élèvera de plus d'un mètre, mettant en danger près du quart de la population qui vit près des côtes, et la production alimentaire mondiale pourrait baisser de 40 %. En ce qui nous concerne, nous n'accordons aucun crédit à la campagne des climato-sceptiques, qui attribue le réchauffement en cours à d'autres facteurs que l'activité...
...pact direct sur le niveau des émissions de C02. Monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, notre défi est immense : nous devons mettre en place un monde sobre en émissions de carbone, mais aussi contenir l'augmentation exagérée de la population sur notre planète. L'un des enjeux de Copenhague sera de fixer, en sus des objectifs de diminution chiffrée des émissions de gaz à effet de serre, également des objectifs de croissance raisonnable des populations dans les zones les plus exposées et, pour cela, augmenter notre aide en matière de développement économique, d'éducation et de santé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...'avez rappelé, monsieur le ministre : il s'agit de 13 millions d'hectares par an, soit l'équivalent de la superficie de l'Angleterre ou encore d'un terrain de football qui disparaît à chaque seconde dans le monde. L'enjeu décisif de Copenhague doit être d'aider financièrement le pays les plus pauvres à se développer, tout en limitant leur consommation d'énergie et, de ce fait, leurs émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs acteurs majeurs se sont engagés dans cette voie, et notamment la France, par votre voix, monsieur le ministre, qui avez appelé à la création du Fonds justice climat. D'autres pays comme le Japon, le Mexique, le Brésil, ont aussi fait des propositions dans ce sens. Je pense à ce sujet que la finance climat, qui se discute en ce moment, devrait être considérée comme de ...
...d'État, chers collègues, la conférence de Copenhague doit définir l'accord qui succédera, après 2012, au protocole de Kyoto. Les enjeux sont immenses, nous le savons : si le réchauffement climatique dépasse deux degrés, il ne sera plus possible de s'adapter à ses multiples impacts sur l'environnement, l'agriculture, la santé et la sécurité. Une réduction très importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre est indispensable, les efforts des dix prochaines années étant décisifs. La commission des affaires européennes a examiné hier le rapport d'information de MM. Bernard Deflesselles et Jérôme Lambert sur la préparation de la conférence de Copenhague et adopté des conclusions soutenant l'objectif d'un accord contraignant, global et ambitieux. Les négociations internationales ont a...
...s ont participé en tant que membres de la mission d'information voulue par le Président Édouard Balladur et que présidait Paul Quilès, contenait des développements sur la Russie que je ne renierais pas aujourd'hui. Il détaillait notamment les ressorts de l'interdépendance qui caractérise la relation entre la Russie, comme fournisseur d'hydrocarbures, et ses clients européens au premier chef. Le gaz russe représente 33 % des approvisionnements de l'Union européenne, mais cette moyenne cache de grandes disparités puisque le ratio n'est que de 20 % pour la France et qu'il atteint en revanche 100 % pour certains États membres d'Europe centrale. Au demeurant, 80 % des exportations de gaz russe sont effectuées vers l'Europe ; les Russes sont donc proportionnellement plus dépendants de leurs clien...
...ises du secteur pour la gestion des épisodes de crise tel que celui de janvier dernier. Cela étant, à l'heure où les tensions vont croissant ailleurs dans le monde, en particulier en Afghanistan et au Pakistan, il est probable que les tensions entre les pays de l'Est de l'Europe et la Russie aillent plutôt en s'amenuisant. Alors que nous en sommes déjà à nous poser la question : « aurons-nous du gaz russe cet hiver ? », je voudrais rappeler ce très fâcheux précédent et les leçons douloureuses qu'il a permis de tirer. Précédée par une série d'alertes sérieuses entre 2005 et 2008, l'interruption totale du transit gazier à travers l'Ukraine entre le 7 et le 20 janvier a été qualifiée, par des observateurs avertis, de « pire crise énergétique de l'histoire de l'Union européenne ». La lumière com...
...ne et les États membres. Par rapport à la rédaction qui figurait dans la Constitution européenne, le nouveau traité fait désormais référence à l'« esprit de solidarité entre les États membres » en matière énergétique. Or nous avons plutôt eu, jusqu'à présent, des exemples d'individualisme, de la part de l'Allemagne traitant directement avec la Russie, de la part de l'Italie soutenant le projet de gazoduc South Stream en concurrence frontale avec le projet Nabucco À cette absence de solidarité vis-à-vis de l'extérieur s'ajoute, à l'intérieur de l'Union, un manque de solidarité qu'a crûment révélé la crise de janvier dernier, s'agissant de l'absence de mutualisation des stockages, par exemple. Il faut donc saluer le principe de solidarité promu par le nouveau traité. Mais faire vivre la polit...
Je vous remercie pour cet exposé extrêmement intéressant et qui nous invite à aller lire votre rapport dans le détail. Je souhaiterai vous poser deux questions concernant les deux principales propositions que je retiens de votre présentation. Tout d'abord, concernant l'augmentation des capacités de stockage européenne de gaz : dans quel proportion cela est-il envisageable ? Pouvez-vous nous indiquer quels pays européens pourraient les accueillir ? Pourriez-vous nous dire également quelles sont les capacités actuelles ? D'autre part, vous nous avez donné votre point de vue sur la nécessité pour l'Europe de diversifier son approvisionnement du gaz en misant sur le GNL. S'agit-il d'une proposition de diversification géo...
Deux questions de dimension plutôt nationale qu'européenne. Je n'ai pas lu votre rapport dans le détail et la réponse à ma première question y figure sans doute. Vous avez évoqué le taux de dépendance de l'Europe par rapport au gaz russe, de l'ordre de 30 à 33 %, la France n'en étant dépendante qu'à hauteur de 20 %, ce qui est un taux raisonnable. Ce taux est certainement plus élevé pour l'Allemagne. Pourriez-vous me le préciser ? Si ce taux doit augmenter, jusqu'où le peut-il ? À mon sens, l'accord russo-allemand pour les réacteurs nucléaires s'explique sans doute par la dépendance que l'Allemagne aura à l'égard du gaz rus...
Il est difficile de répondre à la question relative aux pays dans lesquels le gaz pourrait être stocké. La donnée importante est celle de la qualité des sols, dans la mesure où le stockage peut être réalisé en zone schisteuse ou en zone saline, les premières étant plus nombreuses en Europe que les secondes que l'on trouve néanmoins dans quelques régions françaises et allemandes. La véritable question est celle de la solidarité entre Etats européens. Comme cela existe pour le s...
... le réchauffement climatique doit aller de pair avec la lutte contre la pauvreté ? Les pays pauvres affirment avec raison qu'ils ne sont pas responsables du réchauffement climatique, et il faut mettre au point des mécanismes qui n'entravent pas leur développement économique. Concernant le financement, le Mexique a proposé une contribution nationale calculée sur la base du PIB et des émissions de gaz à effet de serre. Une autre proposition a été faite et pourrait être retenue par la France : la « taxe Tobin verte », c'est-à-dire une taxe sur les transactions financières internationales. Qu'en pensez-vous ? Ne risque-t-on pas à Copenhague une forme de sanctuarisation du transport maritime et du transport aérien ? Enfin, il se dit qu'il n'y aura pas d'accord global sans accord sur le financem...
Eu égard aux chiffres que vous avez cités, les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre doivent venir avant tout des « principaux émetteurs ». A ce sujet, avez-vous des informations sur la rencontre entre les présidents Obama et Hu Jintao ? Par ailleurs, sachant qu'une soixantaine d'organisations internationales s'occupent du réchauffement climatique, beaucoup de voix s'élèvent pour demander la mise en place d'une organisation mondiale de l'environnement. Ce sujet ...
...r des engagements pris dans le passé n'ont pas été tenus je pense par exemple à l'Objectif du millénaire sur la pauvreté. S'agissant des financements, l'Union européenne a mis beaucoup de temps à annoncer des sommes. Maintenant qu'elle l'a fait, la question est celle du partage entre les pays. A votre avis, la position de la France, consistant à partager les sommes en fonction des émissions de gaz à effet de serre alors que la France est très avantagée, compte tenu de la part du nucléaire et de l'hydraulique est-elle de nature à fédérer l'Europe, ou au contraire à la diviser dans ses négociations ? Allons-nous faire des efforts pour accroître notre crédibilité au sujet de l'aide publique au développement (APD), qui ne représente que 0,4 % de notre PIB alors que nous devrions être à 0,...
...rès grave. A quoi sert l'argent tiré de leur vente ? N'est-ce pas parfois à augmenter les profits de grandes entreprises ? Peut-on s'en servir pour aider les pays en développement ? Il faut approfondir ces questions. A votre avis, quel doit être le périmètre de ces quotas ? J'ai cru comprendre qu'en Europe, ils ne concernaient que le CO2 ; or dans le protocole de Kyoto, ils portaient sur les six gaz à effet de serre. Bien évidemment, leur élargissement aurait des conséquences importantes, notamment sur l'agriculture. Concernant le champ d'application, l'inclusion de la forêt peut avoir des effets pervers, en libérant dans certains pays des quotas qui pourraient provoquer la délocalisation de certaines productions polluantes. Enfin, vaut-il mieux attribuer les quotas en fonction de la situa...
...ant, en décembre dernier, le paquet énergie-climat, priorité de la présidence française de l'Union européenne, l'Europe, conduite par la France, a choisi de se situer à la pointe de la communauté internationale sur les questions énergétiques et environnementales. Elle s'est engagée aux « 3 fois 20 » d'ici à 2020 : 20 % d'augmentation de l'efficacité énergétique, 20 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre et 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l'Union 23 % exactement pour la France. À ce titre, l'Europe et la France ont désormais une responsabilité particulière qu'elles doivent pleinement assumer. Sur ces bancs, nous sommes tous convaincus de l'urgence d'agir. Un accord au niveau mondial lors de la conférence de Copenhague est à ce titre indispensa...
Le Grenelle 1, dont nous allons poursuivre la deuxième lecture la semaine prochaine, reprend les principes alors affirmés, notamment celui de la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050. L'Agence internationale de l'énergie prévoit une hausse de la consommation d'énergie de l'ordre de 45 % d'ici à 2030.
Pour satisfaire la demande, le monde devrait alors produire quatre fois plus de pétrole qu'aujourd'hui et la consommation de gaz et de charbon devrait augmenter de 40 % à 50 %. Voilà les réalités d'un monde qui évolue.