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Pourtant, le premier débat consacré à l'école dans cet hémicycle depuis un an porte sur le service minimum. Comme l'a fait observer Mme Mazetier, depuis un an vous multipliez les déclarations fracassantes sur l'école, semant le désordre dans les écoles de France. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Je ne fais que répéter ce que m'ont dit les enseignants et les parents de ma circonscription ces derniers mois. (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Or, jamais, depuis un an, notre assemblée n'a pu débattre de l'école, en dépit de ces déclarations et alors qu'il s'agit d'un sujet ô combien important pour tous nous concitoyens, puisqu'il s'agit de...
...blique ont voulu placer l'école en dehors des querelles politiques et religieuses. C'est dans cet esprit que nous voulons aujourd'hui placer l'école au-dessus des contingences engendrées par les discussions, voire les conflits liés aux évolutions de l'institution scolaire. Ce projet de loi pose une règle très simple, à laquelle tous les parents et tous les enfants trouveront avantage : quand les enseignants usent de leur droit de grève, droit incontestable, les enfants ont droit à être accueillis dans l'école et les parents ont le droit de travailler. Dans une société démocratique qui fonctionne bien et où les mots « dialogue social » ont un sens, l'exercice d'un droit par les uns ne prive pas les autres d'un autre droit : le droit de grève des enseignants ne doit pas empêcher le droit au travail d...
Il n'est pas question de revenir avec cette loi sur le droit de grève des enseignants, comme l'ont très bien dit les rapporteurs et le ministre lui-même. Et c'est sans doute ce qui explique votre gêne du côté gauche de l'hémicycle. Il n'est pas question de « casser les mouvements de grève », comme j'ai pu l'entendre dire, mais simplement de garantir aux Français un nouveau droit : celui de travailler quand certains font grève. « Oui » au droit de grève, mais « non » au droit de n...
de les répartir entre les collègues non grévistes et d'avertir les parents lorsque tous les enseignants sont grévistes, ce qui peut arriver.
...e samedi matin. Il existe assurément un véritable problème des rythmes scolaires, mais ce n'est pas uniquement en s'attaquant au samedi matin qu'on le réglera : il est bien plus profond que cela. Quant à la suppression des IUFM, c'est-à-dire de la formation initiale des maîtres, qui est programmée dans les dispositions que vous avez prises, elle est la négation même de la spécificité du métier d'enseignant, que vous défendiez pourtant avec un grand talent lorsque vous étiez le directeur de cabinet de François Bayrou. Il est normal que toutes ces mesures provoquent un tollé général, tant chez les pédagogues, que vous méprisez,
que chez les enseignants à qui vous êtes obligé de répéter à coup d'articles dans les journaux que vous les aimez, pour tenter encore de les en persuader, malgré tout.
Il est normal, dis-je, que toutes ces mesures provoquent des mouvements de grèves, auxquels ceux qui défendent vraiment l'école ne participent jamais par plaisir. À vous entendre, on a l'impression que les enseignants font grève pour leur plaisir ! Avez-vous remarqué que les dernières grèves des enseignants ne portaient pas sur des revendications corporatistes ni salariales, mais toujours sur des problèmes de fond et de principe, notamment sur les programmes ? Quand les enseignants prennent l'initiative d'amputer leur salaire, qui n'est pas excessif, d'un jour de grève, c'est pour défendre leur conception de ...
...e loi sur ce qu'il faut bien appeler un service minimum à l'école. Comment ne pas voir une véritable provocation dans ce discours solennel, vous derrière le Président de la République, le jour d'un mouvement social ? Avant de chercher à faire remonter les sondages j'ai dit ce que j'en pensais , en apportant de fausses réponses aux réels problèmes que connaissent les parents en cas de grève des enseignants, il serait peut-être préférable d'avoir une politique éducative et une pratique sociale qui rendent le recours à la grève exceptionnel.
Il convient d'éviter la grève grâce à la politique qu'on mène avant d'y apporter une réponse dans le cadre d'une loi qui, en quelque sorte, l'institutionnalise. En effet, le dépôt de ce texte en urgence est l'aveu de l'échec de votre politique, tant sur le plan des postes d'enseignant vous annoncez la perte de 13 500 nouveaux postes pour l'éducation nationale, même s'il est vrai que le primaire connaît une légère augmentation, insuffisante pour répondre à la vague démographique , que sur le plan de la capacité de l'école à porter chaque enfant au plus haut de lui-même et à lui faire comprendre la complexité du monde dans lequel il vivra. Nous reviendrons du reste au cours d...
...ont qu'accueillis quand leur maître est gréviste ? Ils utiliseront la même cour, les mêmes couloirs, avec les mêmes horaires. Troisièmement, qu'adviendra-t-il en cas de grève touchant l'ensemble des fonctions publiques ? Je suis également maire, monsieur le ministre. Demanderai-je au personnel municipal de « casser » la grève de leurs collègues d'une fonction publique d'État, en l'occurrence les enseignants ? C'est ainsi qu'ils ressentiront leur rôle. Et quand ils feront grève eux-mêmes, que ferai-je ? Vous n'apportez aucune réponse à ces questions. Inapplicable, ce projet est également dangereux. Vous souhaitez créer un nouveau droit, celui de l'accueil, alors que, dans le code de l'éducation, il est d'abord fait mention du droit à l'éducation, comme Mme Mazetier et M. Candelier l'ont rappelé. Or...
...lez leurs enfants : cela leur fait évidemment plaisir, mais ils devraient surtout demander que leurs enfants soient éduqués. Votre annonce concernant la création d'une agence nationale de remplacement, sans précision sur sa nature, son statut, son organisation ou son recrutement, fait craindre que le recours à l'intérim pour remplacer les fonctionnaires ne devienne la règle. Le remplacement d'un enseignant absent deviendrait alors un simple accueil des élèves et non plus de l'enseignement à la charge de l'État.
Monsieur le ministre, l'école maternelle est à nos yeux en danger. Pourrez-vous au cours de l'examen des amendements nous confirmer solennellement que l'école maternelle, comme l'a proclamé dans un rapport à la rentrée dernière le Haut conseil à l'éducation, doit conserver sa place spécifique, avec des enseignants formés à cet effet, au sein de l'éducation nationale française, dont elle reste un des joyaux, si on lui en donne évidemment les moyens ? Monsieur le ministre, il n'y a pas entre nous ce faux clivage que vous nous opposez à chaque discussion, entre, d'un côté, vous qui chercheriez à faire évoluer l'école et, de l'autre, nous qui serions les immobilistes, les ringards, ceux qui ont vingt ans de ...
Vous allez nous répondre que ce texte passe précisément en urgence à l'Assemblée nationale au coeur de l'été pour anticiper sur la situation au sein de l'éducation nationale à la rentrée. N'est-ce pas toutefois un peu triste, quand on est ministre de l'éducation nationale, que d'anticiper la rentrée uniquement sous l'angle du conflit avec les enseignants ? N'est-ce pas un terrible aveu de votre part sur le climat qui règne au sein de cette grande institution que de préparer la rentrée uniquement avec ce texte sur le service minimum dans les écoles en cas de grève ? Il y a à cela, on le sait, deux motivations. La première je l'ai déjà évoquée est d'opposer les parents d'élèves aux enseignants.
Le Président de la République s'en cache à peine ! Sachez-le, monsieur le ministre, la politique qui vise à monter les uns contre les autres, les fonctionnaires contre les salariés du privé ou les enseignants contre les parents d'élèves, ne marche pas. Je vous le dis d'autant plus tranquillement que je connais bien le milieu enseignant pour être à la fois fils et petit-fils d'enseignants et j'espère que ce n'est pas une tare aux yeux de certains , mais aussi parent d'élèves.
Je vous le dis surtout sur le fondement des nombreux contacts que j'ai pu avoir, comme de nombreux collègues, avant la fin de l'année scolaire, dans les écoles de ma circonscription de Nantes-Orvault-Sautron. C'est main dans la main que les parents d'élèves et les enseignants s'y battent pour la qualité de l'enseignement dans l'école. J'ajoute c'est suffisamment rare pour être souligné que c'est autant le cas au sein de l'école publique qu'au sein des écoles privées. Je peux vous donner des exemples très concrets, et les banderoles sont d'ailleurs encore suspendues aux portes des écoles, qu'elles soient publiques ou privées. Ce sont, encore une fois, autant les p...
Il s'agit d'une attitude regrettable de votre part car ces moments ont permis des échanges très fructueux entre parents et enseignants. Au passage, d'autres collègues l'ont dit, la suppression de l'école le samedi matin rendra demain plus difficiles encore ces échanges, et c'est bien dommage. Comme vous constatez que cette politique d'affrontement entre les parents et les enseignants, ourdie sans doute davantage à l'Élysée que dans les bureaux du ministère de l'éducation, ne marche pas, vous avez décidé d'aller à l'affrontemen...
Remarquez que ce sera d'autant plus facile si vous faites voter une loi pour casser les grèves, d'autant plus facile de régler les conflits en empêchant qu'ils n'aient lieu. Sur le fond, cependant, est-ce là le bon indicateur de l'efficacité d'une politique de l'éducation ? Est-ce sur la capacité à créer du conflit avec les enseignants que se juge une bonne politique éducative préparant l'avenir de nos enfants ? Nous, les Verts, nous croyons au contraire que c'est dans la capacité à s'appuyer sur les enseignants, sur la capacité à leur faire confiance que l'on gagnera la bataille de la société de la connaissance pour tous. C'est en soutenant les enseignants dans leur difficile tâche que l'on améliorera les résultats scolaires...
C'est en fixant des objectifs de résultats et en laissant la plus grande liberté aux enseignants sur les moyens pour y parvenir que l'on améliorera le service public de l'éducation nationale, et non en pondant des directives autoritaires. Ce serait, en quelque sorte, la réforme permanente. Bien loin de l'idéologie ou de la petite politique politicienne qui caractérisent vos postures « anti-prof », ce serait la vraie réforme, celle qui se diffuse à partir de l'expérimentation, celle qui don...
...ire avant l'arrêt de travail. Notons le paradoxe : ce texte qui fait, apparemment, l'éloge de la négociation préalable, du dialogue social, a été préparé dans la précipitation, sans concertation, ni avec les syndicats ni avec les associations de parents d'élèves qui, pour plusieurs d'entre elles, se sont élevées contre ce projet. Une telle attitude, franchement, augure mal des relations entre les enseignants, les parents d'élèves et le ministère de l'éducation nationale. En ce qui concerne le dispositif d'accueil, d'autres collègues l'ont dit, on note une ambiguïté assez choquante puisque l'on est passé d'un dispositif d'accueil prévu pour les cas d'un mouvement de grève à un dispositif d'accueil en cas d'absence non motivée.
Je cite le texte : « Lorsque, par suite de l'absence ou de l'empêchement du professeur habituel de l'élève et de l'impossibilité de le remplacer, ces enseignements ne peuvent lui être délivrés », il bénéficiera d'un service d'accueil. Précisez votre pensée : les collectivités locales vont-elles être appelées à suppléer l'État en cas d'absence des enseignants pour maladie ?