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...elle et au nouveau service public de la télévision. Je voudrais tout d'abord éclairer nos invités sur l'esprit dans lequel j'ai souhaité organiser les rencontres de ce matin. Le marché publicitaire a connu en 2009 un recul historique dans l'ensemble des médias. La télévision a enregistré sur l'année une chute, sans précédent, de 11 % de ses revenus nets issus de la publicité. Ce sont les grandes chaînes historiques, TF1 et M6, qui enregistrent les baisses les plus importantes, de 13 % ou 14 %. Cette crise résulte certes pour partie de la conjoncture économique, la croissance du marché publicitaire étant corrélée à celle du PIB, comme cela a été établi. Mais cette situation est également la conséquence de mutations structurelles liées à l'évolution du paysage médiatique. Le marché publicitaire d...
...oser à temps les questions pertinentes. Ensuite, la date de mai 2011 était une date-limite, et il nous est loisible de rouvrir le débat plus tôt. Enfin, la Commission européenne a, comme vous le savez, engagé une procédure pouvant aboutir à la remise en question de la taxe de 0,9 % sur les opérateurs de communications électroniques, ce qui ne serait pas sans incidence sur le financement prévu des chaînes publiques. Il nous appartient en tant que parlementaires de ne pas attendre 2011. D'où l'organisation de ces tables rondes.
... les trois intervenants. Je souhaite ici rappeler le contexte et l'esprit dans lequel nous avions adopté la loi du 5 mars 2009. Le marché publicitaire était alors florissant. Le Gouvernement et le Parlement souhaitaient réformer l'audiovisuel public pour l'adapter à l'évolution des médias, avec le souci constant de l'équilibre du paysage audiovisuel global. Il ne s'agissait pas de déshabiller les chaînes publiques au profit des chaînes privées, ou l'inverse. Nous avions, je le pense, trouvé des solutions garantissant cet équilibre. Je souhaite rassurer M. Martin : les parlementaires sont très soucieux de la publicité, au point que plusieurs d'entre nous avons créé un club parlementaire de réflexion sur l'économie de la publicité. Depuis le vote de la loi de mars 2009, nous avons parfaitement pr...
Je vous remercie tout d'abord, madame la présidente, d'avoir pris l'initiative de ces deux tables rondes pleinement d'actualité et qui rejoignent la demande formulée par notre groupe de nous ressaisir de la question de la publicité sur les chaînes publiques, notre préoccupation, pour ne pas dire notre obsession, étant de trouver le moyen d'un financement pérenne de l'audiovisuel public. Le grand absent de cette matinée, celui que nous aurions reçu avec délectation, c'est Alain Minc, duquel tout est venu, après une conversation entre deux portes, à l'Élysée, qui a conduit le Président de la République à la funeste annonce, en janvier 2008...
Personne n'a jusqu'à présent rappelé que l'objectif premier de la loi du 5 mars 2009 était d'améliorer la qualité de la programmation, en particulier culturelle, des chaînes publiques de télévision dès 20 heures 30. La qualité artistique et culturelle des programmes fait partie de leurs missions de service public. Le moyen de compenser les pertes de recettes publicitaires est un autre sujet. Monsieur Bloche, la suppression de la publicité sur les chaînes publiques figurait déjà dans le programme du candidat Nicolas Sarkozy. La réforme n'a donc pas été décidée « ent...
Je comprends mal comment les trois premiers intervenants peuvent à la fois prétendre que cette réforme n'a rien rapporté aux chaînes privées et demander que l'on ne suive surtout pas les recommandations de nos collègues de l'UMP qui, soudain frappés de sagesse, semblent avoir rejoint la position que nous défendons depuis longtemps et proposent, à l'instar de M. Kert, de maintenir la publicité sur les chaînes publiques avant 20 heures. Pourquoi cette proposition vous dérange-t-elle, madame, messieurs ? Vous nous avez expliqué...
Je vous remercie, madame la présidente, d'avoir pris l'initiative de ces tables rondes. Il est important que notre Commission des affaires culturelles, de création récente, devienne un lieu de rencontre et de débat pour tous les acteurs de la culture et des médias. Nous sommes bien au coeur de l'actualité lorsque nous traitons de la publicité télévisée et du financement des chaînes télévisées, publiques et privées. Et il est bien de notre rôle de parlementaires de nous saisir en amont de ces questions. Sans vouloir faire de polémique, je suis quand même surpris d'entendre M. Bloche parler de « funeste annonce », s'agissant de la suppression de la publicité sur France Télévisions après 20 heures, et prétendre que la réforme « n'a pas marché », ce que contredisent totalemen...
...te que chacun reconnaisse l'importance de nous retrouver pour débattre de ces questions dans le cadre de notre Commission des affaires culturelles plutôt que dans le cadre de la commission Copé, telle qu'elle avait travaillé à l'époque et qui ne correspondait pas exactement à ce que nous souhaitions. Je ne partage pas l'avis de Michel Herbillon selon lequel c'est la réforme qui aurait permis aux chaînes publiques de prendre des risques en matière de programmation. Cette prise de risque a commencé avec l'arrivée de l'actuelle direction, soit bien avant la réforme de 2009. Pour le reste, la loi du 5 mars 2009 ne marche pas.
Nous avions dit lors du débat que la taxe de 0,9 % sur les opérateurs de communications électroniques ne serait jamais acceptée par Bruxelles. De même, les recettes escomptées de la taxe sur les recettes publicitaires des chaînes privées, un temps imaginée à 3 %, ramenée à 1,5 % puis à 0,5 %, taux que certains jugent encore trop élevé, n'ont pas été au rendez-vous. La réforme ne marche pas puisqu'on est en train de reprendre l'idée que défendaient les socialistes, peut-être de manière maladroite, dans la commission Copé, à savoir qu'il fallait s'en tenir à la suppression de la publicité en soirée. Jean-François Copé m'av...
... avaient préconisé la suppression totale de la publicité et peuvent exprimer leur désaccord avec la majorité sur mille autres sujets, d'admettre que le bilan de cette réforme-là est extrêmement positif, je le dis en conscience. Non, cette réforme n'a pas été « funeste ». Par une petite clé, la suppression de la publicité, il s'est agi de rendre plus accessibles à nos concitoyens les émissions des chaînes publiques grâce à de nouveaux horaires en soirée. J'ai réuni la semaine dernière les membres de la commission pour l'avenir de la télévision publique, du moins ceux qui n'en avaient pas démissionné. Je redis ici combien j'ai regretté que les députés socialistes et communistes l'aient quittée avant la fin de ses travaux car nous aurions eu besoin d'eux jusqu'au bout
... qu'il y aurait de graves difficultés de financement parce que l'État ne tiendrait pas ses engagements : en dépit de la crise économique, il les a tous tenus de l'avis même des dirigeants de l'entreprise, « le compte y est ». Imaginons en revanche ce qu'auraient été les recettes publicitaires de France Télévisions sans la réforme ! On nous avait dit que la réforme constituait un cadeau pour les chaînes privées, sur lesquelles se transférerait automatiquement la publicité supprimée sur les chaînes publiques. Je l'avoue, je pensais que ce transfert serait beaucoup plus important, n'y voyant d'ailleurs nul cadeau, seulement des recettes supplémentaires pour les chaînes privées, dont je souhaitais qu'elles servent à financer davantage de fiction française et européenne. Personne n'était lésé dans ...
... qu'il adviendra d'eux dans deux ans puisque nous sommes privés de toute visibilité. Quelle que soit la future réglementation, nous avons besoin de la connaître rapidement afin de pouvoir anticiper ses effets. L'ouverture du capital répond à une vision stratégique de l'entreprise : jusqu'à aujourd'hui, France Télévisions Publicité a réussi à autofinancer son développement en prenant en régie des chaînes qui ne font pas partie de l'univers capitalistique de France Télévisions, notamment des chaînes du câble et du satellite, comme Euronews ou TV5 Monde. Quand TF1 diffuse 14 000 écrans, nous en diffusons 167 000 ! FTP a la première plateforme numérique en Europe. Nous sommes à ce point performants que nous somme chargés de l'administration informatique le back-office de la Radiotélévision maro...
...e cesse d'évoquer à seule fin de nier qu'il se soit produit ? Il ne faut tout de même pas oublier que 450 millions d'euros de recettes publicitaires sont devenus disponibles, faute d'être allés à France Télévisions. Si aucun effet n'en est attendu, pourquoi réclamer l'application totale de la loi en supprimant la publicité également en journée alors que, dit-on, le bénéfice en serait nul pour les chaînes privées ? Enfin, on ne saurait réduire la question de la publicité à une question financière. Je ne me prononcerai pas sur le fait de savoir s'il est bon que le groupe France Télévisions ne dépende que de Bercy pour ses sources de financement. En revanche, on peut peut-être se demander ce qu'il adviendrait d'une entreprise dont la quasi-totalité des ressources ne dépendrait pas de son activité...
Monsieur Duhamel, le législateur avait dans l'idée de supprimer totalement, en deux étapes, la publicité sur les chaînes de France Télévisions. Il se peut maintenant que sa position évolue, mais quelques précisions sur l'enjeu éditorial nous seraient utiles. Selon vous, il n'est pas le même selon que la publicité est supprimée en soirée ou en journée. Cependant, la suppression en journée entraînerait nécessairement une modification des grilles horaires. Cela permettrait-il de prendre plus de risques ? Comment envi...
Un consensus semble se dégager entre les partis politiques et parmi les professionnels de l'audiovisuel sur la nécessité de maintenir la publicité en journée L'explosion de la publicité sur Internet a-t-elle une influence sur les marchés publicitaires des chaînes de télévision ?
...Président de la République se désintéresse de la question du maintien de la publicité avant vingt heures, à partir du moment où ses amis pourront acheter la régie publicitaire de France Télévisions ! Nous ne saurions accepter la privatisation de celle-ci car ce serait au détriment du service public. Le départ se fera donc entre ceux qui veulent renforcer celui-ci, tout en laissant leur chance aux chaînes privées, et ceux qui continueront de l'affaiblir de manière sournoise. Telle est la véritable question ! Monsieur Duhamel, j'aimerais savoir si vous aurez les coudées franches pour conserver la régie publicitaire au sein de France Télévisions mais peut-être serait-il préférable de poser la question à M. Jean-François Copé ou à M. Christian Kert
...n d'affaires : la décision a été prise après mûre réflexion par le conseil d'administration du groupe. Je tiens moi aussi à saluer la qualité du travail effectué par les personnels de France Télévisions Publicité et l'énergie que M. Santini a dû déployer pour maintenir le moral des troupes. L'externalisation de la publicité a été envisagée parce que la loi prévoyait sa suppression totale sur les chaînes publiques et qu'il ne resterait plus, pour l'essentiel, que le parrainage. La réflexion a également porté sur les avantages que France Télévisions pourrait retirer de cette externalisation. Il convient de ne pas négliger le fait que le repreneur assure la responsabilité du fonctionnement de la régie, y compris la gestion des personnels, ce qui représente un allégement de la charge. De plus, l'en...
...nstitution et le développement de ce volet de la politique audiovisuelle. Par la suite, cette proposition consensuelle a été torpillée par l'un d'entre nous, mais je ne m'appesantirai pas sur le passé. Aujourd'hui que constate-t-on ? Je suis désolé d'aborder des sujets qui fâchent, mais, nous avons peu de visibilité sur l'AEF. TV5, on le sait, ne peut pas être une filiale de l'AEF, puisque cette chaîne est le produit d'un traité international. Mais il faut bien reconnaître et regretter que, par le passé, TV5 avait davantage de visibilité lorsqu'elle était présidée par des présidents emblématiques et charismatiques, dont certains sont chers à notre coeur. Certes, récemment, le rapport Benamou sur la réforme de l'audiovisuel extérieur avait proposé des pistes, mais qui ont beaucoup « hérissé » ...
...fforts aux autres. À titre d'illustration, France 2 connaît un déficit de 137 millions d'euros, mais qui serait, semble-t-il, comblé par les recettes publicitaires supplémentaires obtenues en journée. On voit bien que la lutte contre les déficits n'est qu'une fausse excuse. Je termine par France 24. On en parle beaucoup au travers des nombreux placards publicitaires vantant les mérites de cette chaîne que nous pouvons admirer dans nos journaux. Mais lorsque je voyage à l'étranger, j'ai le sentiment qu'on en parle beaucoup moins que dans ces fameux placards publicitaires.
...os de Patrick Bloche, comment, concrètement, mesurez-vous les performances de France 24 ? Des sondages circulent et certains en font état. Qu'en est-il en réalité ? Quant à votre plan stratégique pour France 24, il m'incite à poser une question qui peut sembler anecdotique, mais qui ne l'est aucunement. Elle concerne la présence effective de France 24 dans les hôtels. Vous avez indiqué que cette chaîne s'adresse en priorité aux décideurs. Or ces gens voyagent et séjournent dans des hôtels dans lesquels, selon mon expérience, la présence de cette chaîne est trop faible. Ce constat vaut aussi pour les hôtels relevant d'un grand groupe français comme Accor, dont les établissements sont présents dans toutes les grandes capitales. Quelles sont les raisons d'une si faible présence ? J'en viens à la ...