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... au sein des autorités afghanes, ce qui a contribué à leur faire perdre une grande partie de leur crédibilité dans le pays. Le commandant-adjoint de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), le lieutenant-général britannique Jonathon Riley, m'avait dit, lors de ma visite en Afghanistan, début juillet, qu'il considérait que si l'éradication des champs de pavot était l'affaire de l'armée afghane, la destruction des laboratoires de transformation du pavot en opium et en héroïne devrait être celle de l'OTAN. Quelle est la position de la France sur ce sujet ? Considérez-vous qu'il faille revoir le mandat de la FIAS et l'étendre à la destruction de ces laboratoires, qui ont été pour la plupart identifiés ? Ma dernière question concerne l'étendue géographique de la mission de l'OTAN....
Je voudrais d'abord remercier les présidents des deux commissions d'avoir bien voulu organiser cette série d'auditions, qui nous permettra de mieux préparer le débat du 22 septembre. Ensuite, je souhaite formuler une remarque d'ordre juridique et politique. L'Assemblée nationale va être appelée à débattre et à se prononcer sur l'intervention des forces armées en Afghanistan, ce qui constitue un progrès. Or, dans la Constitution révisée, nous avons affirmé que les auditions organisées au sein des commissions auraient désormais un caractère public. Nos commissions, qui vont jouer un rôle plus important, participeront ainsi à l'information du pays. Mais je regrette qu'une distinction soit effectuée entre les personnalités civiles et militaires, ces dern...
...conflit, on peut craindre que l'opération du 18 août ne soit pas la dernière dans laquelle nous laisserions des hommes sur le terrain. Ma question concerne la façon dont notre pays « encaisse » ces pertes. Je pense, non au discours fait avec à-propos par le Président de la République aux Invalides, mais à la visite des familles, qui aura lieu dans quelques jours. En tant que chef d'état-major des armées, que pensez-vous de cette visite ? Considérez-vous qu'un précédent est créé, et qu'il faudra agir de même chaque fois que des hommes tomberont sur le théâtre des opérations ? Dans le cadre de la guerre des opinions à laquelle nous assistons, notre position ne risque-t-elle pas de s'en trouver fragilisée ? Nos ennemis ont en effet appris à maîtriser l'arme de l'émotion, comme le prouve la publica...
... de puissance de feu, d'hélicoptères ? Sachant que vous connaissez les réponses, j'aimerais que vous nous répondiez très précisément, d'autant que, avec l'examen du budget, nous allons aborder dans quelque temps les questions financières. Par ailleurs, nous avons appris, par la presse et au cours de différentes rencontres avec des militaires, que certains d'entre eux, en particulier au sein de l'armée de terre, engagent leurs fonds propres pour s'équiper. Est-ce exact ? Si c'est le cas, comment remédier à une telle situation ?
Des soldats ont pu être choqués par les réactions de certains Français qui, bien qu'ils soutiennent, comme l'ensemble de la nation, notre armée, et admirent son courage et son professionnalisme, ont évoqué, avec quelque tendresse familiale, leur jeune âge et leur manque d'équipement. Mon général, pouvez-vous leur assurer qu'il ne s'agit nullement d'une critique qui leur est adressée mais, bien au contraire, de la marque affectueuse, quoique maladroite, du soutien de la population ? S'agissant de la latitude dont bénéficient les commande...
.... Morin ; et vous avez souligné que l'action de l'adversaire était de plus en plus efficace et sa détermination toujours plus grande. J'étais moi-même pessimiste en quittant l'Afghanistan il y a deux ans, d'autant que j'avais eu la chance de découvrir le pays en 1964, bien avant l'invasion soviétique. C'est pourquoi je souhaite vous interroger sur la question des effectifs. En prenant en compte l'armée afghane, ce sont, dites-vous, 100 000 soldats qui sont actuellement engagés dans un pays de 40 millions d'habitants et de 700 000 kilomètres carrés, dont la topographie est particulièrement tourmentée. Or les armées impliquées, de quelque origine soient-elles car il ne fait pas de doute que la population ne fait aucune différence entre les Américains, les Canadiens, les Français, les Allemands ...
... à l'époque, à souhaiter, d'une part, que l'on revoie la stratégie avec nos alliés et, d'autre part que l'on donne au Parlement les moyens de contrôler cette opération, parce que l'on allait avoir des morts. En liaison avec François Lamy il m'a semblé que l'opposition devait être associée , j'ai donc demandé que la commission de la défense se consacre au conflit afghan, se fasse le relais de l'armée lorsque des besoins se font sentir et participe à l'élaboration du consensus. Je me réjouis qu'un rapport d'information soit envisagé. Mais je rappelle qu'en Afghanistan interviennent deux types de pays : ceux qui se battent et ceux qui ne se battent pas. Et les premiers, parmi lesquels nous n'étions pas jusqu'à une date récente, ont connu pas loin de 900 morts. Au moment où le président Sarkozy ...
...là-bas, les talibans ne cessent de progresser ? Comment expliquer que la culture du pavot soit en pleine expansion, en dépit des efforts qui ont été consentis pour l'éradiquer ? On a souvent dit que le président Karzaï était le président de Kaboul. Le gouvernement afghan n'est-il pas ressenti par la population comme un gouvernement importé de l'étranger, malgré les élections qui ont eu lieu ? L'armée de la coalition n'est-elle pas considérée comme une armée d'occupation ? Mon général, moi qui vous parle, j'ai participé à la deuxième guerre. En 1944, j'étais dans le maquis et j'étais considéré comme un terroriste. Je sais que les soldats qui combattent contre l'armée d'un autre pays sont aidés par la population. La population afghane n'aide-t-elle pas les talibans ? L'armée afghane est-elle s...
...n certain nombre d'initiatives pour comprendre ce qui s'est passé et en tirer des leçons. Nous devons savoir quelle est la situation et quels sont les enjeux aujourd'hui en Afghanistan. C'est pourquoi, dès la fin de la cérémonie d'hommage officielle, j'ai souhaité fait exceptionnel convoquer l'ensemble des députés à une réunion conjointe de la commission de la défense nationale et des forces armées et de la commission des affaires étrangères afin d'entendre M. le ministre de la défense et M. le ministre des affaires étrangères sur les événements et la situation en Afghanistan. Tel est le sens de la présente réunion. Je remercie MM. les ministres d'avoir bien voulu venir répondre à nos questions. Je remercie également le président de la commission de la défense, M. Guy Teissier, et le prési...
... des valeurs de la démocratie. Ils exerçaient leur mission avec passion, détermination et courage. La Nation tout entière leur a rendu un digne hommage, la semaine dernière, en présence du Président de la République, de toutes les autorités civiles et militaires du pays et de nombreux anonymes. Qu'il me soit permis, au nom des parlementaires de la commission de la défense nationale et des forces armées, de m'associer à la peine des familles et d'adresser à leurs frères d'armes ma solidarité parachutiste. Après le temps légitime et naturel du recueillement doit venir celui de l'analyse et non de la polémique. Avec mon collègue, le président Axel Poniatowski, et l'ensemble des parlementaires, nous vous remercions, messieurs les ministres, d'avoir répondu si prestement à nos sollicitations et ...
...ent, en particulier sur le renseignement humain. Le commandement militaire français sur place est-il satisfait des informations recueillies de cette façon ? Ma deuxième question concerne les forces afghanes. Lorsque je me suis rendu à Kaboul avec François Loncle les 4, 5 et 6 juillet derniers, il nous était apparu urgent de procéder très rapidement à la montée en puissance et au déploiement de l'armée afghane. Celle-ci représente aujourd'hui à peu près 70 000 hommes. Si mes informations sont bonnes, elle devrait en compter 180 000 ou 200 000. Les autorités afghanes elles-mêmes semblaient ne pas comprendre pourquoi le déploiement de leurs soldats n'allait pas plus vite. Comment voyez-vous l'accélération de ce processus qui permettra, à terme, d'envisager le retrait des forces de l'OTAN ? Ma tr...
...que ce n'est pas la nôtre. Ne sommes-nous pourtant pas pris dans une logique de guerre ? N'y a-t-il pas à ce sujet un débat sémantique, au plus haut sommet de l'État, entre ceux qui parlent de guerre et les autres ? Les faits ne parlent-ils pas d'eux-mêmes ? L'engrenage qui s'enclenche ne peut pas permettre d'atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé depuis le début. Le chef d'état-major des armées le dit lui-même. Il y a donc bien matière à débat, à un travail de fond. Lorsque le Président de la République a décidé unilatéralement d'engager des troupes supplémentaires, nous avions demandé un débat suivi d'un vote. Nous ne l'avons pas obtenu. Il va avoir lieu, mais il aurait été tout à fait possible de l'organiser il y a quelques mois. En tout cas, avant de nous prononcer, nous avons beso...
Comment prendre la parole sans commencer par rendre hommage à notre armée et à nos soldats ? Mais il est aussi une forme de respect que l'on doit aux soldats qui se trouvent sur le terrain, c'est qu'ils sentent le soutien de la nation, en particulier en étant assurés de la façon dont se comportent ses responsables, qu'il s'agisse du chef des armées, le Président de la République, ou de la représentation nationale. Or, essayer de rassurer les soldats et les Français en...
À vous écouter, monsieur le ministre de la défense, évoquer la pacification et la formation de commandos afghans, je revivais mes années d'Algérie, où j'ai été pendant deux ans chef d'un commando au sein du troisième régiment de chasseurs d'Afrique. Le chef d'état-major des armées l'a dit, nous assistons probablement au retour d'opérations de guerre, avec tous les risques que de telles opérations comportent, notamment la mort d'hommes. Il faudra que ces opérations s'appuient sur des moyens de renseignement renforcés, les chefs militaires et vous-mêmes l'avez souligné. Faisant là aussi appel à un souvenir personnel, puisque j'ai commandé une harka qui s'est révoltée contr...
...n certain nombre d'initiatives pour comprendre ce qui s'est passé et en tirer des leçons. Nous devons savoir quelle est la situation et quels sont les enjeux aujourd'hui en Afghanistan. C'est pourquoi, dès la fin de la cérémonie d'hommage officielle, j'ai souhaité fait exceptionnel convoquer l'ensemble des députés à une réunion conjointe de la commission de la défense nationale et des forces armées et de la commission des affaires étrangères afin d'entendre M. le ministre de la défense et M. le ministre des affaires étrangères sur les événements et la situation en Afghanistan. Tel est le sens de la présente réunion. Je remercie MM. les ministres d'avoir bien voulu venir répondre à nos questions. Je remercie également le président de la commission de la défense, M. Guy Teissier, et le prési...
... des valeurs de la démocratie. Ils exerçaient leur mission avec passion, détermination et courage. La Nation tout entière leur a rendu un digne hommage, la semaine dernière, en présence du Président de la République, de toutes les autorités civiles et militaires du pays et de nombreux anonymes. Qu'il me soit permis, au nom des parlementaires de la commission de la défense nationale et des forces armées, de m'associer à la peine des familles et d'adresser à leurs frères d'armes ma solidarité parachutiste. Après le temps légitime et naturel du recueillement doit venir celui de l'analyse et non de la polémique. Avec mon collègue, le président Axel Poniatowski, et l'ensemble des parlementaires, nous vous remercions, messieurs les ministres, d'avoir répondu si prestement à nos sollicitations et ...
...ent, en particulier sur le renseignement humain. Le commandement militaire français sur place est-il satisfait des informations recueillies de cette façon ? Ma deuxième question concerne les forces afghanes. Lorsque je me suis rendu à Kaboul avec François Loncle les 4, 5 et 6 juillet derniers, il nous était apparu urgent de procéder très rapidement à la montée en puissance et au déploiement de l'armée afghane. Celle-ci représente aujourd'hui à peu près 70 000 hommes. Si mes informations sont bonnes, elle devrait en compter 180 000 ou 200 000. Les autorités afghanes elles-mêmes semblaient ne pas comprendre pourquoi le déploiement de leurs soldats n'allait pas plus vite. Comment voyez-vous l'accélération de ce processus qui permettra, à terme, d'envisager le retrait des forces de l'OTAN ? Ma tr...
...que ce n'est pas la nôtre. Ne sommes-nous pourtant pas pris dans une logique de guerre ? N'y a-t-il pas à ce sujet un débat sémantique, au plus haut sommet de l'État, entre ceux qui parlent de guerre et les autres ? Les faits ne parlent-ils pas d'eux-mêmes ? L'engrenage qui s'enclenche ne peut pas permettre d'atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé depuis le début. Le chef d'état-major des armées le dit lui-même. Il y a donc bien matière à débat, à un travail de fond. Lorsque le Président de la République a décidé unilatéralement d'engager des troupes supplémentaires, nous avions demandé un débat suivi d'un vote. Nous ne l'avons pas obtenu. Il va avoir lieu, mais il aurait été tout à fait possible de l'organiser il y a quelques mois. En tout cas, avant de nous prononcer, nous avons beso...
Comment prendre la parole sans commencer par rendre hommage à notre armée et à nos soldats ? Mais il est aussi une forme de respect que l'on doit aux soldats qui se trouvent sur le terrain, c'est qu'ils sentent le soutien de la nation, en particulier en étant assurés de la façon dont se comportent ses responsables, qu'il s'agisse du chef des armées, le Président de la République, ou de la représentation nationale. Or, essayer de rassurer les soldats et les Français en...
À vous écouter, monsieur le ministre de la défense, évoquer la pacification et la formation de commandos afghans, je revivais mes années d'Algérie, où j'ai été pendant deux ans chef d'un commando au sein du troisième régiment de chasseurs d'Afrique. Le chef d'état-major des armées l'a dit, nous assistons probablement au retour d'opérations de guerre, avec tous les risques que de telles opérations comportent, notamment la mort d'hommes. Il faudra que ces opérations s'appuient sur des moyens de renseignement renforcés, les chefs militaires et vous-mêmes l'avez souligné. Faisant là aussi appel à un souvenir personnel, puisque j'ai commandé une harka qui s'est révoltée contr...