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Je profite de cet amendement pour poser quelques questions à Mme la ministre. Avec les passerelles entrantes aménagées à partir de la deuxième année pour des étudiants diplômés issus d'HEC, d'instituts d'études politiques ou de masters littéraires, avez-vous évalué le nombre d'étudiants qui en résultera à la fin de la L 1 santé ? Si 5 % à 10 % d'étudiants supplémentaires par rapport au numerus clausus de départ arrivaient en cours de cursus, il y aurait un certain cynisme à avoir refusé, pour quelques dixièmes de points, le concours à des étudiants du L 1 sant...
L'idée est sortie notamment des EGOS d'essayer de répondre au mieux aux besoins régionaux. On sait très bien que, même dans une même région, certaines zones sont surdotées et d'autres sous-dotées. Je considère important que la dimension régionale apparaisse, et que l'examen classant national pour l'internat soit enfin régionalisé, dans le même esprit. Des étudiants formés qui commencent à se frotter à la réalité médicale dans les zones rurales ou sous-dotées y restent plus volontiers, par attractivité de la profession mais aussi par enracinement local, pour répondre aux besoins. Je ne comprends pas pourquoi vous refusez l'amendement de l'excellent membre de votre majorité qu'est M. Jardé.
Notre amendement vise deux objectifs : d'une part, empêcher la réorientation obligatoire des étudiants, notamment dès le premier trimestre, d'autre part, permettre aux étudiants réorientés de capitaliser les compétences acquises. Concernant le premier point, je crois savoir que Mme la ministre s'est engagée à ce que cette réorientation, dont les modalités seront définies par voie réglementaire, reste facultative. Mais il serait judicieux d'inscrire dans la loi cette liberté de choix. Ensuite, l...
Avis défavorable. J'insiste à nouveau, car visiblement cela passe mal : la semestrialisation de la réorientation est une chance pour les étudiants, non un inconvénient. Nous voulons, non pas les exclure, mais qu'ils reviennent plus forts dans la filière. Appelons cela le syndrome du GPS : quand vous faites fausse route, il ne vous laisse pas aller au bout pour constater qu'il n'y a rien, il vous réoriente le plus tôt possible. C'est tout l'intérêt de la réorientation. Les étudiants vont sortir renforcés plus tôt. Au lieu de perdre six mois...
Les étudiants auront l'intelligence de se réorienter d'eux-mêmes, ils n'ont pas besoin d'injonction !
On me répondra que c'est d'ordre réglementaire, mais nous avons besoin d'être rassurés. Bon nombre de ces étudiants risquent d'être réorientés au bout de son premier semestre en sciences. Je pose une question pratique : ils auront payé les frais d'inscription sur la L 1 santé. Devront-ils s'inscrire en L 1 sciences en même temps ? Paieront-ils une deuxième fois des frais d'inscription à l'université, ou cela fait-il partie intégrante de leur cursus ? Le rapport Bach réclamait des informations pour définir la...
Je partage les préoccupations exprimées par Mme la ministre et M. le rapporteur. Que l'université dialogue avec les étudiants, leur donne les moyens de mesurer où ils en sont, leurs chances de réussite de façon à ce qu'ils puissent réfléchir à une éventuelle réorientation. C'est très bien, et tout à fait normal. Mais ne veux pas d'une décision couperet. Un étudiant, à la lueur des explications données, doit garder la liberté de choix de sa réorientation. (L'amendement n° 11 n'est pas adopté.)
L'entretien préalable est une bonne chose. Cela ne ferait que 35 étudiants par universitaire. C'est tout à fait réalisable. (L'amendement n° 4, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)
...application de la loi à la rentrée 2009. Un amendement en commission avait initialement repoussé cette applicabilité à 2010. Mais ce matin, en commission, au titre de l'article 88, nous avons avancé la date afin que le texte soit applicable dès la rentrée 2009. Nous avons largement répondu, me semble-t-il, aux inquiétudes quant à la préparation des universités, des enseignants, des doyens et des étudiants sur la mise en place de cette réforme. Le report d'un an ne changerait donc rien.
J'avais proposé de reporter la date d'application d'un an, en raison de problèmes tenant d'ailleurs plus aux locaux qu'aux personnels. Les enseignants devront faire face à un afflux important d'étudiants en pharmacie, mais le Gouvernement nous a rassurés : une aide sera donnée à cette installation en 2009. Je suis donc favorable à l'amendement n° 26.
L'amendement n° 26 du rapporteur est essentiel. Cette réforme est fondamentale. Nous ne pouvons plus attendre. Les futurs étudiants ne doivent pas attendre. Il faut donc impérativement que cette loi soit opérationnelle pour la rentrée 2009-2010.
...nnée d'étude commune aux futurs médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et sages-femmes. En effet, actuellement, le premier cycle des études pharmaceutiques et le premier cycle des études médicales sont organisés séparément, avec des concours spécifiques. Le deuxième axe de cette proposition de loi consiste à « semestrialiser » la sélection et à mettre en place une réorientation précoce des étudiants afin d'éviter un taux d'échec trop important en première année. À l'issue du premier semestre des études de santé, il est ainsi proposé de procéder à un premier classement et à une réorientation des élèves qui obtiendraient des résultats inférieurs à une note minimale ou à un rang déterminé par un facteur multiplicateur du numerus clausus. Pourquoi une telle mesure ? On sait que les étudiants qu...
Je suis globalement favorable à ce texte, qu'étudiants et professionnels de santé attendent depuis longtemps. Dois-je rappeler que la probabilité de réussite pour les étudiants qui s'engagent dans des études médicales est de 27 % seulement sur deux ans ? Ce chiffre est éloquent et prouve la nécessité de cette proposition de loi. J'aimerais faire part cependant de quelques réticences. Tout d'abord, l'entrée en vigueur dès 2009 me semble prématurée. P...
Je félicite M. Domergue pour sa ténacité et pour la qualité de son rapport sur une proposition de loi très attendue, quand on sait que près de 60 000 étudiants se destinent chaque année aux professions médicales et pharmaceutiques et que seulement 20 % d'entre eux sont admis en deuxième année. J'aimerais toutefois soulever quelques points qui posent des problèmes. Tout d'abord l'application quasi immédiate du texte pourrait créer des difficultés d'ordre pratique. Ensuite, comme je l'ai montré dans un rapport d'information sur l'offre de soins sur l'ens...
...aux d'échec en première année de médecine est un gâchis humain considérable et une épreuve difficile pour des jeunes qui sont majoritairement de très bons élèves. Leur déception est parfois grande et peut les conduire à des dépressions. C'est pourquoi nous devons répondre à cette situation, mais non par les seules voies que vous proposez. Le numerus clausus est trop sévère, non seulement pour les étudiants mais également au regard des besoins de la population. Par ailleurs, il faut renforcer les structures de formation et recruter des enseignants afin de former les professionnels de santé dont nous manquons. Comme l'a dit notre collègue Marc Bernier, il serait judicieux de valoriser les sciences humaines dans les études de médecine. Enfin, j'estime nécessaire de mieux promouvoir la médecine généra...
Je souhaite d'abord féliciter le rapporteur pour la qualité de son travail : ce texte est aujourd'hui absolument nécessaire et la très grande majorité des universitaires concernés y sont favorables. En revanche, les étudiants en pharmacie manifestent une certaine inquiétude et s'interrogent sur leurs futures conditions d'études ; ils ont en effet l'habitude de travailler au sein de groupes relativement restreints alors qu'ils risquent avec cette réforme de se retrouver noyés dans de grands amphithéâtres. Par ailleurs, je m'interroge sur la possibilité d'appliquer la proposition de loi dès la rentrée 2009 : on ne sait...
...rmettant d'atteindre cet objectif. Cette proposition manque aussi d'ambition : elle ne fait aucune place aux nouveaux métiers de la santé, comme celui d'éducateur en santé, que le projet de loi portant réforme de l'hôpital et relatifs aux patients, à la santé et aux territoires vise pourtant à développer. S'agissant des passerelles envisagées pour permettre l'arrivée dans les études médicales d'étudiants venant d'autres horizons, cela me semble être une bonne idée mais il est regrettable que rien ne soit prévu pour les étudiants en médecine qui s'arrêtent en 3e ou 4e année et doivent repartir au niveau post-bac. En fait, cette proposition pose beaucoup de questions car elle reste excessivement floue. S'agissant des conditions d'études et de l'accompagnement des étudiants, rien n'est dit quant à ...
...n aujourd'hui impossible, de procéder à une régulation régionale au niveau de l'entrée dans les études. L'application de cette nouvelle première année dès la rentrée 2009 ne me semble pas prématurée. Il s'agit en effet d'un texte très attendu et une circulaire du 1er août 2008 a déjà fourni aux doyens d'université un cadre de réflexion pour adapter le contenu des enseignements. Par ailleurs, les étudiants sont depuis longtemps informés de cette perspective de réforme. Enfin il est prévu pour le système de réorientation au bout du premier semestre une soupape de sécurité pour que les facultés de sciences disposent d'un peu de temps pour se préparer. S'agissant de ce système de réorientation, toutes les études statistiques menées montrent qu'un étudiant qui, au bout d'un semestre, obtient une note ...
Bien que majoritairement formés dans des écoles privées, les kinésithérapeutes sont sélectionnés, pour les deux tiers d'entre eux, à l'issue de la première année de médecine, sur le fondement de conventions conclues avec ces écoles, ce qui permet aux étudiants d'accéder à une première année d'études organisée dans un cadre public, moins coûteuse que les classes privées qui proposent des programmes de préparation aux écoles de kinésithérapie. Étudiants et enseignants, qui espèrent par ailleurs que la profession s'acheminera vers le schéma « licence-master-doctorat », souhaitent maintenir ce système et certaines universités ont déjà pris des disposition...
...st essentiel de se préoccuper des professions paramédicales, car l'exemple des kinésithérapeutes montre que le système de formation n'est pas très satisfaisant au regard du principe républicain d'égalité. La Commission passe ensuite à l'examen des articles de la proposition de loi. Article 1er : Création d'une première année commune aux études de santé et de nouvelles voies de réorientation des étudiants dans les études de santé La Commission adopte un amendement rédactionnel présenté par le rapporteur. La Commission examine un amendement présenté par Mme Jacqueline Fraysse, ayant pour objet, d'une part, d'empêcher la réorientation des étudiants dès le premier trimestre et, d'autre part, de permettre aux étudiants réorientés de capitaliser les compétences acquises.