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Nous avons rencontré les étudiants, les internes.
Pour enrayer la fuite massive des étudiants qu désertent la filière de médecine générale, dont le troisième cycle est sinistré, il est un élément incitatif primordial : le temps de formation sur les futurs lieux d'exercice auprès des praticiens, autrement dit le stage de médecine générale, en principe obligatoire en deuxième cycle. Malheureusement, il n'est pas correctement assuré dans la pratique, faute d'un nombre suffisant de maîtres d...
... s'est passé au moment du renforcement des services d'urgence : les financements n'atteignaient pas leur destination. Depuis hier soir, nous rappelons combien il est important de revaloriser la médecine générale. Il faut à présent nous en donner les moyens si nous voulons que cela devienne une réalité. Ce stage de deuxième cycle de médecine générale n'est pas une punition. Il permettra à nombre d'étudiants de se familiariser avec cette spécialité et de découvrir qu'elle est tout aussi passionnante que les autres ; encore faut-il en connaître les modalités d'exercice.
Sans doute cet amendement ne relève-t-il pas parfaitement du domaine législatif, mais il pose le problème dans les bons termes. Comment devient-on médecin généraliste aujourd'hui ? Nous sommes nombreux à souhaiter que le stage de médecine générale soit vraiment effectif. Pour ma part, je plaide depuis longtemps pour qu'un étudiant fasse trois mois de médecine rurale et trois mois de médecine urbaine avant de choisir une filière spécialisée. Formulons l'espoir que des maîtres de stage motivés puissent transmettre leur vocation aux jeunes. Cet amendement propose en tout cas une bonne mesure incitative. Madame la ministre, dans ce domaine, il faut être volontariste.
... ministre. En tant que rapporteur du budget de la mission « Santé », je dénonce, depuis plusieurs années, l'insuffisance du financement et le montant exagéré des dettes. Pour la première fois, c'est vrai, vous avez inscrit le financement nécessaire à ces stages, mais c'est avec retard, puisqu'il ne sera débloqué que cette année. D'autre part, pour trouver des maîtres de stage qui accueillent les étudiants, il faut que la filière universitaire soit développée, plus active. Il faut donc créer davantage de chefs de clinique, davantage de postes hospitalo-universitaires en médecine générale. Là aussi, vous avez pris un grand retard, y compris pour la création de cette filière universitaire qui ne s'est faite que l'an dernier
...pour rééquilibrer la démographie médicale. Il faut en effet saluer l'effort qui a été consenti avec la répartition des postes d'internat, la valorisation des soins de premier recours, la démarche d'organisation des soins par les SROS et, éventuellement, les contrats de santé-solidarité de l'amendement n° 2014. Enfin, chacun sera sensible à la dimension sociale de cet amendement, grâce auquel des étudiants bénéficieront, pendant leurs études, d'une bourse d'un montant qui leur permettra de vivre très correctement. Ils pourront ensuite rendre aux territoires qui en ont besoin les services nécessaires. Je voudrais d'autre part rendre hommage à Pierre Morel-A-L'Huissier pour son engagement en faveur de la démographie médicale et pour les efforts qu'il accomplit dans un territoire dont on connaît à l...
sur initiative parlementaire. Vous dites que l'amendement de M. Souchet présente un aspect pervers. Peut-être, mais il a le mérite de pointer les insuffisances et les retards dans la mise en place de la filière et des financements. Une volonté doit aujourd'hui s'exprimer pour que les étudiants se tournent vers cette discipline : encore faut-il qu'ils la connaissent.
Je vous ai écoutée avec une grande attention, madame la ministre, et je vous ai donné un satisfecit sur la première partie de votre exposé. Cette allocation fera en effet fonctionner l'ascenseur social, ce que nous espérons tous, et permettra de convaincre ce qui vaut mieux que la coercition les étudiants d'aller dans les territoires où il manque des médecins. On serait donc tenté de dire que tout est pour le mieux. Toutefois, madame la ministre, j'ai vu que, cet après-midi, vous lisiez Le Monde. Vous n'avez pas pu ne pas remarquer la carte des régions qui manquent de médecins. Dans la mienne la Haute-Normandie, mais, comme c'est également le cas pour la Basse-Normandie, la réunification ne ch...
Je voudrais, à mon tour, dire tout le bien que je pense de cet amendement. Nous avons là une proposition concrète, pragmatique, qui, je n'en doute pas, intéressera de nombreux étudiants, et ils auront à coeur de montrer qu'ils n'ont pas peur de prendre l'engagement d'exercer dans des territoires fragiles du point de vue de la couverture médicale. Il faut saluer cette avancée qui complète celles concernant les pôles de santé ou les guichets d'information, autant d'éléments qui permettront de commencer à combler le déficit de présence médicale dans ces territoires. Il faut cepen...
...r ces 1 200 amendements, si vous ne ralentissez pas nos débats. Madame la ministre, nous sommes d'autant plus favorables à l'amendement n° 2006 du Gouvernement qu'il s'inspire directement de la vingt-deuxième proposition du rapport que nous avions élaboré avec Marc Bernier à l'issue de la mission d'information qui nous a réunis dans un travail très fécond. Toutefois, le dispositif proposant aux étudiants des bourses d'études assorties d'engagements d'exercice dans des zones déficitaires ne constitue pas une panacée. En effet, ce système existe déjà des collectivités locales l'ont mis en place , et nous avons pu constater qu'il ne s'agissait pas d'une martingale. D'ailleurs, nous savons tous ici qu'il n'y a pas de remède miracle pour lutter contre la progression des déserts médicaux. (Exclama...
La commission a rejeté cet amendement. D'une part, l'évaluation précise des besoins de santé sur quinze ans lui paraît peu réaliste. D'autre part, la programmation prévue à l'article 15 concerne l'internat, dont la durée est limitée de trois à cinq ans, et non la formation complète du médecin. Une programmation sur cinq ans permet déjà aux étudiants qui passent l'examen classant national de savoir si les postes offerts seront pérennes, même pour les internats les plus longs. Toutefois, je comprends le souci de notre collègue et nous pourrions imaginer une programmation glissante, c'est-à-dire mise à jour chaque année pour éviter d'éventuels effets de rupture dans la planification de l'offre de soins. (L'amendement n° 510, repoussé par le G...
...s sont, en général, âgés de plus de cinquante-cinq ans et leur pratique correspond souvent à un engagement militant datant de l'époque du combat pour le droit à l'IVG. Or les jeunes médecins ne sont pas sensibilisés à la question et ils n'ont pas pris le relais. Tant en matière d'IVG qu'en matière de contraception, nous devons donc faire d'importants progrès, en particulier pour la formation des étudiants en médecine. Un engagement de votre part sur ce sujet, madame la ministre, permettrait de faire avancer les choses.
Considérant qu'il ne coûte rien et que, peut-être, il ne servira à rien, pourquoi ne pas l'adopter, au cas où il servirait ? (Sourires.) Depuis quelques années, je défends cette prise de position parce que, chez nous, nous connaissons depuis longtemps des problèmes de démographie médicale. Il me semble que si l'on avait prévenu les étudiants en première année qu'il y aurait sans doute un problème dans les années à venir, peut-être aurions-nous évité cette situation : des étudiants se sont engagés dans une formation selon certaines règles qu'il est difficile de remettre en cause aujourd'hui. Il me semble qu'il faut dès à présent prévenir les étudiants en première année de médecine que les règles risquent d'être modifiées. Et si mon a...
...nt toujours les mêmes, assis au chaud dans leur bureau de la ville, qui parlent avec lyrisme des beautés de la vie champêtre, de l'éminente valeur humaine des paysans, en y mêlant une pincée de Théocrite et de Virgile, avec un trémolo final en faveur des réserves de la nation et des forces vives du terroir. Pas un professeur de Faculté, fesses bien calées dans sa chaire, qui n'y aille, devant les étudiants, de sa petite larme de propagande bucolique. C'est comme pour les guerres. »
...z ! En mon temps, j'ai marché devant tant d'ardentes sollicitations ; moi qui n'avais jamais mis les pieds hors d'une ville, j'ai accepté, parce qu'il était gratuit et que je n'avais pas d'argent pour m'établir ailleurs, un poste rural. ( ) Même s'il vous offre gratuitement sa clientèle, refusez. » Ce texte contient déjà tous les éléments. Encore faut-il préciser qu'à l'époque, au moins 50 % des étudiants en médecine étaient d'origine rurale, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui ; et il n'y avait pas de spécialité qui pouvait faire dévier vers une médecine moins pénible, moins astreignante. Alors oui, vous avez raison, madame Poletti, il faut informer les jeunes des responsabilités qu'ils prennent quand ils s'engagent. Et si la profession n'est pas capable d'organiser la couverture du territ...
...raux de santé et ambulatoires etc. Nous avons tous conscience que la France s'urbanise et que nous aurons de plus en plus de mal à maintenir des niveaux de service public en milieu rural. Cet amendement n'est pas contre la liberté d'installation. Il est parfois utile de montrer ses muscles, et surtout sa volonté. Dire que l'on est capable de ne pas rompre un contrat, c'est avertir par avance les étudiants qui postuleront pour être médecins qu'ils auront peut-être amenés à rendre ce service, en contrepartie de la formation qu'ils auront reçue. Prévenir, ce n'est pas une rupture de contrat, c'est simplement donner plus de force aux mesures incitatives.
..., mais l'amendement de Mme Poletti sous-amendé permettra de donner une information extrêmement importante. C'est la sagesse qui prévaut et je suis convaincu que ce sera utile. On se plaint aujourd'hui que les jeunes qui entrent dans la filière médicale ne savent pas exactement à quoi ils vont devoir se référer. Dorénavant, ils auront une information dès la première année des études de santé. Des étudiants qui s'engagent dans une filière, dont certains passeront la barrière, pas tous, auront déjà une culture leur permettant de comprendre que le système de soins dans lequel ils vont entrer a des exigences et des contraintes, que l'on essaie de les contourner mais que l'on n'est pas certain d'y arriver et que, demain, les choses vont peut-être se modifier. Votre sous-amendement, madame la ministre,...
...inquiétudes qui sont les nôtres et qui sont exprimées différemment, mais il fait prévaloir l'intérêt de la santé publique sur toute autre chose, et cela me semble être le rôle du législateur ou du Gouvernement d'assumer ses responsabilités à partir du moment où il estime que les grands équilibres dans le domaine de la santé publique sont remis en cause. Madame la ministre, vous proposez que tout étudiant qui présente le concours d'entrée en deuxième année d'études de médecine soit informé « de l'objectif de la collectivité nationale de rééquilibrage de la densité médicale sur le territoire et des mesures permettant d'y concourir ». Peut-on ajouter en sous-amendant encore le texte proposé que leur liberté d'installation, en particulier, pourra être remise en cause au regard de l'évolution de la dé...
Ces amendements se situent dans le prolongement de l'amendement n° 1469 défendu par Mme Poletti et sous-amendé par le Gouvernement. Il s'agit donc d'un amendement d'appui visant à renforcer les mesures incitatives. En effet, même si on prévient d'ores et déjà les étudiants qu'ils devront éventuellement s'installer en zone rurale, il n'en reste pas moins que la mise en place du SROS prendra au moins deux années auxquelles succédera une période d'évaluation. La mesure ne sera donc efficace que vers 2013 ou 2014. Ne serait-il pas plus simple de prévoir pour 2017, à savoir huit ans après le concours de novembre 2009, l'obligation de s'installer dans certaines zones so...
Cela fait vingt minutes ou une demi-heure que nous avons un débat sur un amendement qui, soyons honnêtes, comme l'a d'ailleurs fort justement souligné Mme Poletti, ne coûtait rien et n'avait pas énormément de conséquences. Il visait simplement à informer les étudiants de ce qui pourrait se passer un jour. Un telle proposition est assez éloignée de ce qui est théoriquement le pouvoir de la loi, même si nous partageons tous le sentiment de Mme Poletti. Très honnêtement, nous en sommes tous, moi le premier, à discuter de bouts de chandelle, tout simplement parce que le Gouvernement ne donne aucune orientation politique. Nous en sommes à tergiverser parce que, s...