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Monsieur le ministre, vous vous êtes vous-même qualifié dans un hebdomadaire la semaine dernière de « bon élève de la classe Sarkozy »,
..c'est-à-dire de l'idée juste de donner plus à ceux qui ont moins. Vous n'accordez en effet aucune priorité budgétaire aux RAR, au point d'ailleurs que le projet annuel de performances avoue que les classes en établissements prioritaires ont les mêmes effectifs qu'ailleurs, à deux élèves près ! En somme, dans votre copie, vous faites deux impasses, qui apparaissent comme un double renoncement. Vous renoncez d'abord à atteindre les objectifs de Lisbonne. La France, comme ses partenaires, s'était engagée à « faire de l'Union européenne l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010 ». En concentrant sur le second degré l'essentiel de...
... « d'assurer en priorité la scolarisation des moins de trois ans dans les secteurs situés dans un environnement social défavorisé. » En outre, si vous vouliez corriger concrètement les inégalités de destin là où elles se trouvent, vous ne feriez pas l'impasse sur l'éducation prioritaire. Vous affichez, monsieur le ministre, une louable intention la maîtrise de la langue française par tous les élèves et vous faites le pari de diviser par trois le nombre d'élèves en grave difficulté à l'issue du primaire. Vous présentez habilement la suppression de l'école pour tous le samedi comme une forme de redistribution des heures d'enseignement en indiquant que les heures libérées bénéficieront aux 15 % d'élèves en difficulté. Ça ne trompe que Benoist Apparu. D'ailleurs, vous reconnaissez vous-même q...
Vous connaissez la grande homogénéité sociale des élèves en difficulté : ce sont pour 25 % des enfants d'ouvriers, pour 45 % des enfants d'inactifs. Dans certains territoires, villes, quartiers, que certains appellent les territoires perdus de la République, ils ne sont pas 15 %, mais 40 %, 50 %, voire 60 % ! Or ce ne sont pas les professeurs des écoles des centres-villes de Périgueux ou de Neuilly-sur-Seine qui iront faire du soutien scolaire à Hénin...
... dans sa commune d'Anor, y reviendra. Comme le note le tout récent rapport mondial du suivi de l'éducation de l'Unesco, cet âge est « une période d'immense potentiel durant laquelle une protection et une stimulation appropriées sont essentielles pour jeter les bases du bien-être et du développement de l'enfant ». Nous investirions massivement dans l'éducation prioritaire en réduisant le nombre d'élèves par classe, ce qui serait possible si vous ne supprimiez pas 11 200 postes, comme vous le redira Patrick Roy.
..nous saisirions cette opportunité pour expérimenter enfin de nouvelles pédagogies, pour proposer à ces enseignants d'assurer le retour d'expérience, le partage d'informations, la coordination des équipes éducatives qui manque tant et le soutien individualisé des élèves en difficulté là où ils se trouvent, et non là où vous voudriez qu'ils soient. Martine Martinel le développera. Plutôt que de stigmatiser ces enseignants en surnombre,...
... mettrai pas en doute : c'est la sincérité de vos bonnes intentions. Vous les répétez d'ailleurs depuis des années, et vous en faites part dans les nombreuses émissions, notamment télévisées, auxquelles vous participez. Elles sont toujours de grande qualité. Vous voulez mettre l'accent sur l'apprentissage de la langue et la maîtrise de l'oral. Vous insistez sur la nécessité de sortir les 15 % des élèves les plus en difficulté de la situation de quasi-analphabétisme dans laquelle ils se trouvent. Vous souhaitez alléger une semaine de travail qui fait de l'élève français certainement le plus chargé d'Europe. Sur ces trois points essentiels, sur lesquels nous discutons depuis bien des années, on ne peut qu'être d'accord avec vous. Mais alors pourquoi, avec de si bonnes intentions, votre politique...
Vous n'en parlez pas alors que c'est inscrit dans la loi et que cela permettrait un accompagnement individuel de chaque élève, notamment de ceux qui connaissent le plus de difficultés.
Mais évidemment, cet accompagnement individualisé demande des moyens et nécessite d'avoir plus d'enseignants que de classes. Enfin, il faut alléger la charge de travail des élèves. Vous avez décidé de supprimer les cours du samedi, sans concertation ni négociation. Cette réponse n'a rien à voir avec le problème réel qu'il faudra bien aborder : un véritable aménagement du temps de l'enfant. Nous avons des propositions à faire sur ce sujet qui va bien au-delà de cette espèce de cache-misère ces deux heures libérées que vous nous proposez. Monsieur le ministre, ces bonn...
soit environ 1 % des effectifs. Pour tenir compte de l'évolution démographique, 1 000 emplois seront créés dans le primaire, le nombre d'enseignants diminuant dans le secondaire, qui va perdre 2 500 élèves à la rentrée 2008. Pour certains, si le nombre de postes augmente fortement, c'est un excellent budget. S'il augmente peu, c'est un budget médiocre. S'il diminue, c'est un très mauvais budget. Peu importe que les enseignants enseignent ou non, que l'argent public soit ou non utilisé à bon escient ! Pourtant, on sait qu'il n'y a pas de corrélation directe entre le nombre d'enseignants et la réus...
...ans classe ni activité pédagogique, de remplaçants inoccupés, de décharges non statutaires, de surnombres disciplinaires. Deuxième cause de surcoût : un système de décharges obsolète qui représentent beaucoup d'équivalents temps plein. Troisième cause de surcoût : un nombre extrêmement élevé d'options. On dénombre 250 matières, et 20 % des six millions d'heures enseignées réunissent moins de 15 élèves phénomène observé surtout dans l'enseignement professionnel et celui des langues.
Quatrième cause de surcoût : un nombre particulièrement élevé d'heures de cours, de 20 % supérieur à celui des pays voisins. C'est pourquoi le budget pour 2008 se fixe deux objectifs : optimiser la gestion du système éducatif, car il n'est pas normal que des professeurs n'aient pas d'élèves en face d'eux ; mettre en place une nouvelle façon de travailler, grâce à l'évolution des horaires des enseignants. Dans ce contexte général, l'enseignement privé sous contrat devrait perdre près de 1 400 postes, dont 340 au titre du principe de parité avec l'enseignement public. Pour justifier cette réduction d'effectifs, on invoque la résorption des surnombres disciplinaires. Or chacun sait ...
... quasiment stable par rapport à l'année dernière le projet de loi de finances pour 2008 prévoit 11 200 suppressions nettes de postes dans l'enseignement scolaire public et privé, de la maternelle à la terminale, dont 1 000 postes administratifs. Les députés communistes et républicains ne peuvent que déplorer ces choix, et partagent la colère et le mécontentement des associations de parents d'élèves, des syndicats d'enseignants et des personnels de l'éducation nationale lesquels dénoncent « une politique gouvernementale qui va à l'encontre de la réussite de tous les jeunes ». Nous partageons leur conviction que ces suppressions de postes à la rentrée 2008 qui s'ajoutent aux milliers de suppressions de ces dernières années constituent une nouvelle étape de la dégradation du service publi...
... et l'allégement horaire dont on ne comprend pas vraiment l'intérêt pour la diversité et la qualité accrue des apprentissages. Faisant écho à M. Sarkozy, vous avez déclaré vouloir en finir avec le collège unique, au prétexte qu'il avait failli à sa tâche, même si, tous les enseignants le savent, il n'a jamais vraiment été mis en place, si ce n'est pour faire apparaître le niveau hétérogène des élèves. Pour le Président de la République, il s'agit de le réformer « pour que chacun puisse y trouver sa place, pour que les différences de rythmes, de sensibilités, de caractères, de formes d'intelligence soient mieux prises en compte de façon à donner à chacun une plus grande chance de réussir ». Mais comment comptez-vous favoriser l'individualisation, favorable à l'épanouissement intellectuel et ...
...tinue, comme toutes les autres professions. Ils ont le sens du service public, ils le respectent et n'ont pas attendu la lettre de M. Sarkozy pour être « fiers de leur métier, fiers de servir la République et fiers d'une certaine idée du progrès ». Comme vous le savez, monsieur le ministre, ils passent des concours difficiles, ils travaillent beaucoup et s'investissent pleinement auprès de leurs élèves pour transmettre des savoirs ou développer des compétences et des aptitudes à vivre ensemble, et cela dans tous les cycles, de la maternelle au lycée. Ils n'ont pas non plus attendu le Président de la République pour intégrer la dimension éducative de leur métier. Ils savent, dès le début de leur carrière, que « l'éducation est une exigence vis-à-vis de l'éducateur lui-même », comme le dit M. Sa...
...a discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008, le Gouvernement a proposé de moduler l'allocation de rentrée scolaire pour tenir compte de l'âge de l'enfant. Pour ma part, je me réjouis de cette mesure qui permettra d'améliorer un dispositif fort apprécié par les familles aux revenus modestes. En 2008, trois millions de familles environ bénéficieront de l'ARS, qui s'élèvera à 272,57 euros par enfant. Certes, cette mesure ne va pas aussi loin que je l'aurais souhaité. J'avais en effet déposé, sous la précédente législature, une proposition de loi tendant à remplacer l'allocation de rentrée scolaire par une allocation d'éducation plus adaptée aux charges que doivent réellement supporter les familles. L'article L. 543-1 du code de la sécurité sociale devrait à mon se...
c'est un excellent principe pédagogique, auquel nous souscrivons tous, parents, associations de parents d'élèves, enseignants et médecins. Il y a néanmoins un vrai problème qui, bien entendu, ne concerne pas que l'école. Je sais que vous avez pris déjà des mesures, comme l'interdiction des distributeurs de friandises. Je salue également l'initiative du ministre de l'agriculture, qui a décidé de faire distribuer des fruits dans les établissements scolaires, comme l'avait fait en son temps Pierre Mendès Fra...
Monsieur le ministre, vous avez très récemment présenté un plan pour le primaire, qui a pour objectif de diviser par trois d'ici à la fin de la législature le nombre d'élèves en échec scolaire lourd. Pour atteindre cet objectif, vous voulez notamment recentrer l'école primaire sur l'apprentissage de la langue, car la maîtrise de la langue est bien évidemment indispensable à l'apprentissage des autres fondamentaux. Vous avez indiqué que les moyens nécessaires à cette évolution seraient dégagés par l'utilisation des heures libérées du samedi matin. Quelles seront les ...