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Interventions sur "OTAN" d'Yves Fromion


12 interventions trouvées.

Je partage totalement votre point de vue, mon général, sur le tribunal aux armées. L'OTAN est en train de revisiter son concept stratégique. L'une des contreparties attendues de notre retour plein et entier au sein de l'organisation est d'insuffler une nouvelle dynamique à la défense européenne. D'autre part, le traité de Lisbonne, qui est entré en application le 1er janvier, contient une disposition très importante pour la défense européenne, qui, pour la première fois, existe de faç...

Compte tenu des réticences des Américains et d'un certain nombre de nos partenaires, peut-on vraiment envisager que le contenu du traité de Lisbonne sera référencé dans le nouveau concept stratégique de l'OTAN ? N'oublions pas que le concept de 1999 ne contenait que quelques vagues formules reconnaissant aux Européens le droit de renforcer leurs moyens. Cela dit, le traité de Lisbonne ayant été ratifié par 27 pays européens, la situation est très différente de celle qui prévalait auparavant.

... du Premier ministre, qui a rappelé les fondements de la politique extérieure de la France et la foi que nous avons dans l'avenir et dans le rôle de l'Europe, je souhaite centrer mon propos sur les critiques exprimées par quelques-uns des orateurs qui m'ont précédé. Certains ont tenté de nous expliquer que la normalisation de la position française à l'égard du commandement militaire intégré de l'OTAN allait faire obstacle à la construction si attendue de l'Europe de la défense. Comment professer une telle contrevérité, alors même que notre pays a ratifié le traité de Lisbonne dont on sait à condition de l'avoir lu qu'il contient des dispositions affirmant que la politique de sécurité et de défense commune de l'Union est compatible avec la politique de sécurité et de défense arrêtée dans l...

... Comme l'a rappelé M. le Premier ministre, la France regarde le monde en face, tel qu'il est. Elle se détermine selon ses intérêts, mais également en considération des intérêts de la construction européenne. Nos intérêts et ceux de l'Europe nous commandent de conforter le pacte de confiance avec nos partenaires européens, comme ils nous commandent de normaliser nos relations avec nos alliés de l'OTAN. Nous accompagnerons donc le Président de la République dans la démarche lucide et responsable qu'il nous propose. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC.)

Monsieur le ministre, je vous concède volontiers que le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN est un sacré pari mais n'est-ce pas là la nature même de la construction européenne ? Depuis 1990, année qui a vu la disparition du mur de Berlin et le changement de nature qui en est résulté pour l'OTAN, la France fait le pari qu'elle pourra susciter un élan européen pour construire une Europe de la défense en restant hors du commandement intégré. Au bout de près de vingt ans, il est incontest...

...d'une sacrée dose de mauvaise foi pour affirmer qu'aujourd'hui, la situation est identique ! Certes, nous sommes dans une alliance : c'est indispensable. Mais que l'on ose dire que nos soldats servent dans un système totalement intégré où ils ne seraient que des pions entre les mains des Américains, c'est inadmissible ! Je rappelle également que lorsque le général de Gaulle a décidé de quitter l'OTAN, le budget militaire de la France s'élevait à presque 5 % du PIB ; il n'en représente plus que 1,7 %. Je vous engage à lire le rapport que la Commission de la défense vient de consacrer à l'exécution de la dernière loi de programmation militaire : il vous donnera une vision réaliste de nos moyens actuels, et ceux d'entre nous qui ont l'ambition de régenter l'ordre planétaire y apprendront la mode...

...d'une sacrée dose de mauvaise foi pour affirmer qu'aujourd'hui, la situation est identique ! Certes, nous sommes dans une alliance : c'est indispensable. Mais que l'on ose dire que nos soldats servent dans un système totalement intégré où ils ne seraient que des pions entre les mains des Américains, c'est inadmissible ! Je rappelle également que lorsque le général de Gaulle a décidé de quitter l'OTAN, le budget militaire de la France s'élevait à presque 5 % du PIB ; il n'en représente plus que 1,7 %. Je vous engage à lire le rapport que la Commission de la défense vient de consacrer à l'exécution de la dernière loi de programmation militaire : il vous donnera une vision réaliste de nos moyens actuels, et ceux d'entre nous qui ont l'ambition de régenter l'ordre planétaire y apprendront la mode...

Je souhaite moi aussi marquer une certaine différence par rapport aux premières interventions. Il faut être réaliste, pragmatique, et c'est une illusion de croire que l'Europe de la défense pourra progresser si nos alliés européens nous soupçonnent, comme c'est le cas actuellement, d'avoir un agenda caché pour miner l'OTAN. Vous avez bien souligné, monsieur le secrétaire général, que les pays membres de l'OTAN ne sont pas mécaniquement obligés de participer aux actions décidées par l'Organisation. Il faut donc se garder de tout procès d'intention et de toute caricature. Le général de Gaulle avait sans doute pris la bonne décision. Mais, aujourd'hui, les choses ont beaucoup changé. La France est engagée dans de nom...

Je souhaite moi aussi marquer une certaine différence par rapport aux premières interventions. Il faut être réaliste, pragmatique, et c'est une illusion de croire que l'Europe de la défense pourra progresser si nos alliés européens nous soupçonnent, comme c'est le cas actuellement, d'avoir un agenda caché pour miner l'OTAN. Vous avez bien souligné, monsieur le secrétaire général, que les pays membres de l'OTAN ne sont pas mécaniquement obligés de participer aux actions décidées par l'Organisation. Il faut donc se garder de tout procès d'intention et de toute caricature. Le général de Gaulle avait sans doute pris la bonne décision. Mais, aujourd'hui, les choses ont beaucoup changé. La France est engagée dans de nom...

L'OTAN et les pays engagés en Afghanistan ne peuvent échouer dans le défi qu'ils se sont lancé. Tous mes collègues ne sont peut-être pas de mon avis mais je crois que nous n'échouerons pas. En Algérie, la France était seule contre les Algériens et l'opinion internationale. Au Vietnam, les États-Unis étaient seuls contre le Vietcong et l'opinion internationale. En Afghanistan, les Soviétiques étaient seu...

...uerait d'ailleurs un signal fort de la part de la communauté internationale. Il faut aussi faire preuve de beaucoup plus de fermeté, ce qui ne signifie pas, bien entendu, qu'il faille procéder comme l'ont fait les Américains au Vietnam. Il faut avancer progressivement, sans vouloir résoudre d'emblée la totalité du problème, mais il faut le faire résolument. En ce sens, l'intervention demandée à l'OTAN pour détruire les laboratoires et intercepter les convois de précurseurs chimiques est extrêmement importante. Si l'on ne mène pas cette double action de prévention et de fermeté, on n'obtiendra aucun résultat, car on ne donnera pas l'exemple d'une volonté politique.

...uerait d'ailleurs un signal fort de la part de la communauté internationale. Il faut aussi faire preuve de beaucoup plus de fermeté, ce qui ne signifie pas, bien entendu, qu'il faille procéder comme l'ont fait les Américains au Vietnam. Il faut avancer progressivement, sans vouloir résoudre d'emblée la totalité du problème, mais il faut le faire résolument. En ce sens, l'intervention demandée à l'OTAN pour détruire les laboratoires et intercepter les convois de précurseurs chimiques est extrêmement importante. Si l'on ne mène pas cette double action de prévention et de fermeté, on n'obtiendra aucun résultat, car on ne donnera pas l'exemple d'une volonté politique.