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Interventions sur "parent" d'Yves Durand


14 interventions trouvées.

...git des conditions de vie de l'élève, matérielles ou affectives, et d'une orientation jamais choisie, toujours subie. Au fond, l'absentéisme scolaire est le prolongement quasi naturel de l'échec scolaire, qui est lui-même le produit très inégalement réparti d'une misère matérielle et sociale. Échec scolaire et absentéisme touchent d'abord les enfants des catégories déjà défavorisées : ce que les parents eux-mêmes ont connu, les enfants en sont victimes à leur tour, dans une inégalité que souligne le rapport de la Cour des comptes sur le système éducatif. Deux points essentiels ressortent de ce rapport : le creusement des inégalités et la corrélation quasi automatique entre le niveau social et la réussite scolaire. Votre rapport, après bien d'autres, montre le poids de ce qui est vécu comme une...

...pas pourquoi : vous prétendez simplement que l'échec de ce système est dû à la posture idéologique des présidents des conseils généraux. Quarante de ces présidents étant membres de votre majorité, il faut croire qu'ils sont particulièrement perméables à l'idéologie de la gauche ce qui m'inquiéterait si j'étais à votre place. En fait, cet argument n'a aucun sens : si le contrat de responsabilité parental a échoué, c'est tout simplement parce qu'il est inepte et humainement inapplicable. Je vais vous donner quelques exemples tirés de mon expérience de maire d'une commune de la banlieue lilloise.

...lements, dans une filière professionnelle qu'il n'a pas choisie, dont on lui dit quotidiennement qu'elle ne débouche que sur le chômage ou les petits boulots, est-il responsable d'une démotivation qui le pousse à l'absentéisme ? Il y a bien d'autres moyens, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, de lui redonner le désir d'école, que celui consistant à punir ses parents d'un échec qu'ils vivent souvent comme leur propre échec. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Je vais vous le dire. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Vous êtes-vous demandé pourquoi on ne rencontre jamais les parents des décrocheurs lors des réunions entre parents et professeurs ? Car c'est un fait, on ne les rencontre jamais, à moins d'aller, comme le font la plupart des enseignants, qui se donnent corps et âme à leur métier

Ce n'est certainement pas en supprimant les allocations familiales que vous arriverez à quoi que ce soit. Vous liez la suppression des allocations familiales à votre contrat de responsabilité parentale. Mais comment faire croire aux familles qu'il peut exister un véritable contrat ce mot a tout de même un sens ! alors que vous les menacez de la suppression d'un droit ? Votre réponse est mauvaise parce qu'elle se place sur le terrain de la régression sociale, là ou le problème est avant tout scolaire. (« Les devoirs ! » sur les bancs du groupe UMP.)

C'est l'espace qui doit rassurer l'élève parce qu'il prend conscience que c'est là que les enseignants, les parents, mais aussi les associations qui, au passage, sont en grande difficulté compte tenu de l'asphyxie que vous provoquez, se retrouvent. L'école, c'est le lieu privilégié où l'élève prend conscience que toute une société se mobilise pour lui. C'est cette véritable coéducation permanente qui fera de lui, non seulement un adulte formé, un citoyen responsable, mais aussi un parent conscient de ses resp...

Vous dites dans votre rapport que, souvent, les décrocheurs ont eu eux-mêmes des parents en échec scolaire. Voilà ce qu'il faut combattre et non punir ! Les réponses à l'absentéisme scolaire sont multiples, et vous l'avez dit. Pour notre part, nous essayons de faire des propositions. ( « Ah ! sur les bancs du groupe UMP.)

L'objectif n'est pas tant de ramener les jeunes à l'école en punissant les parents que vous jugez défaillants, mais de tout faire pour qu'ils ne quittent pas cette école. Monsieur le ministre, je me souviens de cette phrase peut-être d'ailleurs étiez-vous là au moment où elle a été prononcée d'un des participants aux états généraux contre la violence scolaire : tout faire pour que les jeunes considèrent l'école comme leur maison. On est loin de la suspension des allocatio...

..et de détourner l'attention des parents légitimement inquiets pour l'avenir de leurs enfants.

J'ai lu, comme vous, le dernier rapport de la Cour des comptes sur notre système éducatif. Une conclusion en ressort : le creusement des inégalités sociales par l'école, alors que sa mission est, au contraire, de compenser autant que faire se peut ces inégalités. Est-ce la faute des enseignants ? Certainement pas. Est-ce la responsabilité des parents dont beaucoup subissent douloureusement l'échec de leur enfant ? Certainement pas. Nous ne voterons pas cette loi, cette nouvelle gesticulation.

...ents se retrouvent, après une orientation le plus souvent subie, dans ces filières, hélas, de relégation. C'est sans doute à ce niveau qu'il faudrait agir. Comment revaloriser l'enseignement technique et professionnel de façon à éviter, voire interdire, ces orientations par l'échec ? Par ailleurs, les élèves absentéistes sont dans leur grande majorité issus de familles en grande difficulté monoparentales, issues de l'immigration, ou en situation d'extrême précarité sociale et culturelle, que votre remède ne fera que stigmatiser davantage. Le traitement de l'absentéisme scolaire, qui est d'abord un problème de l'école, ne peut passer par la suspension ou la suppression, à laquelle la première conduira tout droit, des allocations familiales, d'autant que cette mesure collective pénalise la fami...

de les répartir entre les collègues non grévistes et d'avertir les parents lorsque tous les enseignants sont grévistes, ce qui peut arriver.

...t de ce type, votre projet de loi sur ce qu'il faut bien appeler un service minimum à l'école. Comment ne pas voir une véritable provocation dans ce discours solennel, vous derrière le Président de la République, le jour d'un mouvement social ? Avant de chercher à faire remonter les sondages j'ai dit ce que j'en pensais , en apportant de fausses réponses aux réels problèmes que connaissent les parents en cas de grève des enseignants, il serait peut-être préférable d'avoir une politique éducative et une pratique sociale qui rendent le recours à la grève exceptionnel.

De cette manière, vous épongez quelques milliers de postes tout en affirmant que vous contentez les parents puisque vous accueillez leurs enfants : cela leur fait évidemment plaisir, mais ils devraient surtout demander que leurs enfants soient éduqués. Votre annonce concernant la création d'une agence nationale de remplacement, sans précision sur sa nature, son statut, son organisation ou son recrutement, fait craindre que le recours à l'intérim pour remplacer les fonctionnaires ne devienne la règle....