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... présidentielles. Toutefois, là encore, il faut savoir que si les critères de la tempête Xynthia avaient été appliqués à tout le patrimoine bâti français, ce sont 550 000 maisons qu'il aurait fallu racheter et détruire. À côté de cela, dans la majorité des secteurs concernés, il reste à régler le difficile problème de la propriété, de la consolidation et de la gestion de nos 86 000 kilomètres de digues où seuls les travaux d'urgence ont été réalisés. Il y a eu la terrible tempête Martin en 1999, puis Klaus, puis Xynthia, c'est-à-dire trois catastrophes naturelles désastreuses en tout juste dix ans. Deux études récentes publiées par la revue Nature, l'une de l'université de Victoria au Canada, l'autre de celle d'Oxford, ont clairement établi que ces phénomènes sont liés au dérèglement climatiq...
Or, un an après et deux rapports parlementaires plus tard, celui dont nous débattons et celui du Sénat présenté par mon ami Alain Anziani, le problème crucial reste pendant : des travaux indispensables et urgents sont toujours en attente pour 500 kilomètres de digues fragilisées. Pour ce qui concerne l'estuaire de la Gironde que je connais bien, nous nous sommes dotés d'un outil de modélisation qui permet de simuler les aléas cumulés et d'en analyser les conséquences. Il reste aujourd'hui, ici et sur l'ensemble du littoral, à définir une organisation qui garantisse une protection pérenne
en prenant en compte tous les paramètres : la protection des territoires sensibles prioritaires déterminés après concertation, la définition des lieux d'expansion des crues considérant que si l'on renforce les digues ici, il faut les baisser ailleurs , l'octroi de compensations aux territoires et aux citoyens qui accepteront cette forme de solidarité sacrificielle. Ces principes entérinés, il convient de définir les moyens de mettre en oeuvre cette garantie durable. Là encore, il faut tenir compte de deux postulats : remettre définitivement en état la totalité des digues qui assurent la protection des terr...
... suis député de la Gironde et vice-président d'un établissement public territorial de bassin (EPTB), le Syndicat mixte pour le développement durable de l'Estuaire de la Gironde SMIDDEST. Réunissant deux départements, la Gironde et la Charente-Maritime, et deux régions, Poitou-Charentes et Aquitaine, ce syndicat mène une réflexion afin de prendre la compétence de gestion globale de l'aléa et des digues sur l'ensemble de l'Estuaire, lequel a été fortement touché par la tempête de 1999, avec notamment la submersion de la centrale du Blayais qui a connu un incident de niveau 2. En dix ans, la réflexion a mûri et nous avons réalisé, en collaboration avec l'État, un modèle du type que vous préconisez, permettant une gestion globale de la hauteur et de la configuration des digues. Un premier probl...
L'ANEL s'est-elle engagée publiquement dans la controverse sur les zones noires ? A-t-elle des préconisations à faire ? Le fait que les digues soient gérées par des acteurs multiples, disposant de peu de moyens et ayant des intérêts contradictoires, nuit à la cohérence du système. Leur gestion ne devrait-elle pas être prise en charge par des collectivités qui ont le souci de l'intérêt général et davantage de moyens ?