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...n entre droit à l'éducation et droit à l'accueil , il faut y consacrer des moyens, obligation qui me permet de revenir à l'amendement précédent. J'ai été surpris du silence du Gouvernement parce que cet amendement n° 81 était au coeur du débat. Je l'ai déjà dit hier et je le répéterai tout au long de la journée : le vrai drame, ce n'est pas qu'un enfant se retrouve sans enseignant pour cause de grève, situation tout à fait marginale. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
...ous assistons à un débat qui n'est qu'une supercherie. Nous venons d'en avoir un nouveau témoignage. Je n'essaierai pas de vous le démontrer car vous êtes assez intelligents pour l'avoir compris, mais vos réactions témoignent de votre mauvaise foi. (Rires sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) L'article 2, en réalité, ne vise pas à instaurer un droit d'accueil en cas de grève mais en cas d'absence ou d'empêchement du professeur. Cela n'a rigoureusement rien à voir ! Pourtant, vous insistez depuis hier sur les absences en cas de grève qui ne représentent, je le répète, qu'une part très marginale des absences de professeurs au cours de l'année scolaire : tous les parents d'élèves pourraient le confirmer. J'ai moi-même un fils en classe de première : il est resté trois ...
... première ne suscite pas de polémique ; quant à la seconde, elle est parfaitement limpide : « Lorsque, par suite de l'absence ou de l'empêchement du professeur habituel de l'élève et de l'impossibilité de le remplacer, ces enseignements ne peuvent lui être délivrés, il bénéficie gratuitement d'un service d'accueil ». Il n'est nullement fait mention, dans ce qui sera la loi, d'une absence due à la grève ! Soyez honnête, monsieur le ministre
Je sais, mais mettez vos propos en adéquation avec votre volonté réelle et avouez que vous avez oublié de le mentionner. Il suffirait d'ajouter, après les mots : « par suite de l'absence ou de l'empêchement du professeur habituel de l'élève », les mots : « lors d'un mouvement de grève ». Le débat changerait totalement de nature, puisqu'il porterait alors sur l'organisation de l'accueil et la défense du droit de grève !
Si les personnes qui se trouvent dans les tribunes pouvaient lire l'article 2, elles constateraient que la grève n'y est pas mentionnée et qu'il y est simplement question des absences. Or les absences de certains professeurs peuvent durer des semaines, voire des mois. Aujourd'hui même, j'ai téléphoné à la principale d'un collège pour lui indiquer que vous aviez assuré hier, monsieur le ministre, que le non-remplacement d'un professeur était exceptionnel. Elle a éclaté de rire ! Si vous voulez, monsieur le ...
Monsieur le ministre, on nous dit que 15 % des élèves entrant en sixième ne savent pas lire : cela ne signifie pas qu'ils ne savent pas oraliser. Si vous leur demandez de lire l'article 2, ils le feront à voix haute, mais sans en comprendre le sens. Les 85 % restants savent lire, c'est-à-dire qu'ils le déclameront tout en le comprenant. Et ils comprendront qu'il ne s'agit pas des 0,37 jour de grève par an et par élève, mais des jours d'absence des professeurs non remplacés lorsqu'ils sont malades ou en formation. (« Mais non ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) C'est écrit ! Vous dites qu'il ne s'agit pas de cela : prouvez-le en acceptant d'ajouter les mots « en cas de grève » !
et je comprends que le groupe UMP l'ait désigné comme orateur. En effet, quand on l'écoute sans être en mesure de déceler ses erreurs, on pourrait se laisser abuser ! Mais en dépit de ce qui a pu être dit et répété, l'article 2 est très clair. Nous savons lire, tout comme l'immense majorité des Français : il s'agit bien de pourvoir à l'accueil en cas d'absence non remplacée et non en cas de grève. Cela change totalement la nature du texte. Vous nous dites que nous ne l'avons pas lu jusqu'au bout et que l'article 4 apporte des précisions. M. de Rugy vient de nous démontrer qu'il n'en est rien. Si vous étiez de bonne foi et si vous mesuriez à quel point l'article 2 peut être sujet à polémique, vous accepteriez de le supprimer. Nous reviendrions ainsi au principe auquel vous essayez de nous ...
Quant au cas marginal de la journée de grève, je me permets de rappeler, en tant qu'ancien enseignant, qu'un professeur ne fait jamais la grève de gaieté de coeur parce que, ce jour-là, il perd de l'argent. Le salaire n'étant pas exorbitant, il y regarde à deux fois !
Dans toutes les écoles que j'ai pu connaître sauf exception l'enseignant travaille toujours avec les parents. Un élève, pour réussir, doit bénéficier du partenariat le plus soudé possible entre l'école et les familles. Pour ce qui me concerne, à chaque fois que je me suis mis en grève, j'ai prévenu les familles. Que se passait-il alors ? Une partie des élèves ne se rendait pas en classe, les autres étaient accueillis par deux collègues
... exemple qu'il est tout à fait exceptionnel que des enseignants absents ne soient pas remplacés, alors que, je l'ai répété à maintes reprises, les exemples pullulent. C'est là un premier mensonge de la part du ministre, à moins que mon secteur soit particulièrement délaissé ce que je ne pense pas être le cas. J'en viens à l'article 3. En entendant un inspecteur général me dire que les jours de grève étaient payés, je tombe des nues ! Si c'est le cas, monsieur le ministre, je demande au ministère de me restituer tout ce qui m'a été décompté depuis des années. En effet, lorsque j'étais instituteur j'ai souvent fait grève, je l'avoue, et on a toujours retenu, à la fin du mois ou plutôt à la fin du mois suivant, car l'opération prend un certain temps , le trentième de mon traitement, voire, l...
La vraie réponse devrait être de se demander comment éviter qu'il y ait des motifs de grèves dans l'éducation nationale. Qu'on cesse de supprimer des postes comment peut-on aimer l'école et supprimer 13 500 postes, comme vous allez le faire l'an prochain ? Comment peut-on imposer des programmes sans la moindre discussion dans l'hémicycle ? Le texte que nous examinons depuis hier est le premier qui soit consacré à l'éducation depuis plus d'un an. Par ailleurs, même s'il est concevable...
Il y va en effet de l'avenir du pays. L'école est le bien le plus précieux de la République. C'est le creuset et nous pouvons tous nous accorder sur ce point où se forment les futurs citoyens, où se forge leur relation avec la citoyenneté. L'article 4 aborde le cas d'une grève des enseignants. Or ce n'est pas tant la grève rare, et due à la surdité du Gouvernement qui provoque la colère des parents que le non-remplacement des professeurs absents pendant une longue période.
Alors que ceux-ci devraient pouvoir être remplacés, au pire, dans les vingt-quatre heures, il arrive que des élèves restent des semaines, voire des mois, sans professeur. En cas de grève, les enseignants s'organisent et, généralement, le bon sens l'emporte. Lorsque, enseignant, je faisais grève, et je l'ai faite souvent je perdais des sous ! , je prévenais systématiquement les parents, non seulement parce que je savais que cela pouvait mettre en difficulté certains d'entre eux,
Or, aujourd'hui, le Gouvernement est incapable de garantir le droit à l'enseignement. Le vrai problème, ce ne sont pas les absences de professeurs les jours de grève, lesquelles ne représentent que quelques heures, en moyenne, durant l'année scolaire ! En effet, dans quelles occasions les élèves ne disposent-ils pas d'un professeur, titulaire ou remplaçant ? Dans 3 % des cas, c'est à cause d'une grève ; pour le reste, c'est parce que le professeur est malade, en formation quoique ce soit de plus en plus rare ou en congé maternité, et que vous ne le faite...
Ce texte est une supercherie, parce que vous voulez nous faire accroire qu'il ne répond qu'au problème de la garde des enfants les jours de grève c'est ce qu'ont expliqué de nombreux orateurs, notamment MM. Lellouche et Geoffroy. Or l'article principal de ce texte est l'article 2,
Cela inclut, c'est vrai, les jours de grève, ainsi que toutes les autres absences. En d'autres termes, ce texte permettra de mettre n'importe qui devant des élèves chaque fois qu'un enseignant sera en formation pédagogique ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Au motif d'instaurer un service d'accueil les jours de grève, vous instituez en fait la possibilité de remplacer les enseignants par n'importe qui ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
...çant le mot « accueil » au même rang que les mots « obligation scolaire » et « gratuité ». Je suis en total désaccord avec cet article, et pour plusieurs raisons. Je vais répéter la première raison puisqu'il semble que vous ne voulez pas l'entendre ; en effet je ne peux pas supposer chez vous un défaut d'intelligence. En dépit de la gêne pour les familles, vous savez fort bien qu'aujourd'hui la grève est responsable de l'absence de professeurs dans un nombre infime de cas : 0,28 cas par an. Tous les autres cas sont dus à l'incapacité du ministère de remplacer les enseignants en congé maladie ou en formation. La grève est donc bien un alibi pour vous, comme le démontre le fait qu'un nombre élevé de vos orateurs ont utilisé cet argument. Vous m'avez répondu tout à l'heure qu'il était exceptio...
... nationale fait dériver l'école de sa mission première. On peut observer aujourd'hui qu'un grand nombre de classes est sans professeur car le ministère n'arrive pas à organiser les remplacements et ne parvient pas à assurer la mission fondamentale qui est la sienne, à savoir l'éducation. Le projet de loi est en fait là pour masquer cette déficience grave. On objectera l'existence des journées de grève. Mais il y en a très peu. En réalité, ce texte est un texte politicien. De plus, le projet de loi fait supporter aux communes une charge nouvelle alors même qu'il existe une grande inégalité de ressources entre les communes. On sait d'ailleurs que la compensation versée par l'État ne permettra pas de couvrir la totalité des coûts. On passe par ailleurs sous silence que dans les écoles maternelle...
a rétorqué que l'absence des professeurs pour cas de grève constitue tout au plus deux à trois pour cent des absences totales, qui s'expliquent très majoritairement par la maladie ou la formation. L'article 2 du projet de loi ne précise pas que le droit d'accueil concerne exclusivement des situations exceptionnelles de grève. La solution alternative est de ne pas supprimer de postes d'enseignants, puisque les élèves ont besoin de ces derniers. La rappor...