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Interventions sur "IUFM" de Martine Martinel


3 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la proposition de loi dont nous débattons est, en dépit de son intitulé anodin, l'une des plus authentiquement réactionnaires au sens premier du terme qu'il nous ait été donné d'examiner sous cette législature. En effet, il s'agit, non seulement de porter le coup de grâce aux IUFM après un méthodique travail de sape entrepris depuis cinq ans, mais encore de revenir à des dispositions antérieures à 1833 ! Permettez-moi un bref rappel historique, qui nous fait d'abord revenir sous le règne de Louis-Philippe 1er. Lorsque, sous la monarchie de Juillet, Guizot, ministre de l'instruction publique qui n'était pas, jusqu'à plus ample informé, un grand progressiste , fait adopte...

Malgré l'habillage technique que lui confère son titre, cette proposition de loi vise moins à « encadrer » qu'à supprimer la formation des maîtres. Personne, bien entendu, n'est contre la formation intellectuelle des enseignants et l'élévation du niveau des diplômes ; de fait, dans les IUFM, beaucoup d'étudiants sont déjà titulaires d'un master. Il n'en reste pas moins évident que les enseignants ont besoin de formation professionnelle et continue, laquelle, quoi que l'on en dise, disparaîtra si nous votons ce texte. J'ajoute que la détresse des enseignants est telle que le nombre de candidats aux concours de recrutement ne cesse de diminuer. Vous avez affirmé, monsieur Debré, qu...

...ns manifestement pas rencontré les mêmes directeurs d'IUT : ainsi M. Mazoin, président de l'assemblée des directeurs d'IUT, s'interroge-t-il quant aux prérogatives de ces établissements, à leur autonomie par rapport aux universités et à leur rôle dans la recherche universitaire. Quelles garanties pouvez-vous apporter, Madame la ministre, afin d'apaiser ces inquiétudes ? Je note également que les IUFM « rénovés » dépendent de la seule bonne volonté des présidents d'université et des enseignants afin que soit accordée une place aux savoirs professionnels, l'enseignement étant un métier qui ne s'improvise pas contrairement à ce que sous-tend la réforme que vous proposez avec M. Luc Chatel. Enfin, quelle réorientation proposera-t-on aux étudiants ayant échoué aux concours de l'enseignement ?