17 interventions trouvées.
...État et modifier le code de l'éducation. Il ne s'agit pas, comme le prétend Jacques Grosperrin, d'un simple « toilettage technique » destiné à satisfaire le Conseil d'État et à rassurer les acteurs de la mastérisation. Sur ce dernier point, la manoeuvre a échoué : depuis l'annonce de la proposition de loi, un concert de protestations s'est élevé, rassemblant associations d'étudiants, syndicats d'enseignants, directeurs d'IUFM, et même Jean-Michel Jolion, auteur du rapport sur la formation initiale des enseignants, qui a soupiré : « C'est un OVNI dont on aurait pu se passer. » Les mesures proposées ne relèvent pas d'un quelconque ajustement technique ; elles sont loin d'être insignifiantes.
Le ministre Chatel n'a pas eu de mots assez durs pour en parler, et ils ne sont plus mentionnés dans la nouvelle rédaction de l'article L. 625-1. Or, dissoudre les IUFM, c'est perdre des compétences. Est-ce vraiment le but recherché ? Nous n'avons aucune objection contre l'élévation du niveau de connaissances des futurs enseignants, bien au contraire. Mais nous sommes opposés à cette mastérisation fourre-tout qui obsédait tant le ministre Darcos. La Cour des comptes le dénonce aujourd'hui même : les enseignants stagiaires sont désormais affectés immédiatement en établissement scolaire, avec une obligation de service à temps complet, sans la moindre formation pédagogique, ou si peu. Cette réforme a provoqué de graves dysfo...
Elle n'existe pas ! Elle existe d'autant moins que le lifting se poursuit à l'article L. 932-3 avec le gommage du quatrième alinéa qui mentionnait l'obligation de formation pour les enseignants de la filière technologique. Le mode antérieur de recrutement et de formation a été démantelé sans considérer ses aspects positifs et ses nombreux avantages. Pourtant, quoique vous en pensiez, monsieur le ministre, les IUFM ont fait leurs preuves. En tant qu'écoles intégrées à l'université, ils ont démontré leur capacité à mettre en place des masters de grande qualité malgré le cadre imposé, so...
La compréhension des situations de réussite et d'échec des élèves nécessite une véritable expertise. Cette proposition de loi est néfaste pour les valeurs qui fondent notre service public d'enseignement. La formation des maîtres est un enjeu national car définir la manière de former les enseignants, c'est déterminer les formes que prendront l'éducation et l'instruction des jeunes générations pendant les quarante années qui viennent. Une réforme est nécessaire mais elle doit conduire à améliorer la préparation des enseignants et non à la réduire pour de pures raisons d'économies budgétaires.
...e primaire est devenu la variable d'ajustement : 5 700 postes seront supprimés à la rentrée 2012 et 1 500 classes fermées quand 4 900 élèves supplémentaires sont attendus. Alors que 20 % des élèves sont en difficulté en CM2, vous supprimez progressivement les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, les RASED, dont le travail auprès des enfants en difficulté est plébiscité par tous, enseignants et parents d'élèves. Le ministre de l'éducation nationale appelle cela la « sédentarisation », un artifice de vocabulaire qui ne trompe personne. Vous prônez les uns et les autres la personnalisation de l'enseignement et vous sacrifiez l'outil le plus efficace pour lutter contre les inégalités !
Je pourrais mais je ne le ferai pas. Ce serait fastidieux et ces questions ont été très souvent abordées sur ces bancs hélas ! sans amener de réponses satisfaisantes. L'argument principal réside dans l'augmentation des rémunérations des enseignants. C'est le remède miracle qui va permettre de pallier l'absence de formation pratique, d'affronter les classes surchargées et de susciter des vocations. À cet égard, les résultats aux CAPES externes de juillet 2011 sont édifiants : 574 admis pour 950 postes offerts en mathématiques, 658 admis pour 790 postes en anglais, 77 admis pour 185 postes en lettres classiques, soit à peu près 1 000 postes ...
Vous oubliez un peu facilement, chers collègues, que l'école de la République n'est pas une multinationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et du groupe GDR.) Malheureusement, ce sont les enseignants qui en subissent les conséquences et nos enfants qui, par ricochet, paieront les pots cassés ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
La réalité, c'est la précarisation du statut des enseignants. Désormais, le recours à des non-titulaires, contractuels ou vacataires, pour faire face aux manques structurels d'enseignants est devenu systématique. Alors que l'on dépasse les 60 000 suppressions de postes entre 2007 et 2011, le nombre de contractuels a bondi de 25 % sur la même période. Vous assumez d'ailleurs pleinement cette politique, monsieur le ministre, en mettant en scène des job dat...
Cet article, en supprimant l'obligation de formation après le recrutement, par concours, des étudiants stagiaires et personnels enseignants, fait disparaître les IUFM du champ des possibles formateurs. En conséquence, nous demandons également sa suppression.
... Bordeaux. Enseigner est un métier qui s'apprend. Cette évidence disparaît au profit d'un credo qui fait de l'enseignement un art, un don naturel fondé sur le mimétisme celui des jeunes stagiaires à qui il suffirait d'observer un maître qualifié pendant une journée , voire une science infuse. Le constat est unanime : notre système éducatif se porte mal et la formation initiale et continue des enseignants, qui est au coeur de ce système, méritait un meilleur sort. Les IUFM, en tant qu'écoles intégrées à l'université, ont démontré leur efficacité en créant des masters malgré le cadre qui leur était imposé par le ministère au niveau national ou par leurs universités d'accueil au niveau local. Un projet ambitieux pour l'éducation doit faire toute sa place à une école universitaire à finalité profes...
...de loi fait disparaître toute mention des missions des IUFM dans le code de l'éducation. Elle supprime aussi le cahier des charges, pourtant garant d'un cadre national, au profit d'un référentiel beaucoup plus souple, qui permet certes davantage d'autonomie, mais pas au sens où nous l'entendons. Le texte permettrait même à d'autres établissements que les universités d'organiser la formation des enseignants : nous avons déjà exprimé nos réserves à ce sujet.
La formation professionnelle, initiale comme continue, est indispensable pour permettre aux enseignants l'acquisition et la maîtrise des disciplines académiques. Le rapport Jolion, comme nous l'avons dit, précise qu'« enseigner n'est pas un art, mais un métier qui s'apprend ». Or les IUFM assurent la formation professionnelle initiale des enseignants, formation qui comprend un tronc commun et des parties spécifiques à chaque discipline. Or l'article élimine la notion de formation professionnelle...
La proposition de loi supprime l'obligation de formation après le recrutement, par concours, des étudiants, stagiaires et personnels enseignants, et fait disparaître les IUFM du champ des possibles formateurs. Nous souhaitons donc la suppression de cet article.
Lors de l'examen du rapport de la mission d'information sur la formation initiale et le recrutement des enseignants en juillet dernier, j'avais déjà déploré les modalités dans lesquelles s'étaient déroulés nos travaux. Il semble désormais que la procédure accélérée s'applique également aux travaux des missions d'information et cela nous apparaît regrettable, comme M. Yves Durand vient de le souligner. Le rythme frénétique imposé par le président-rapporteur une centaine d'auditions ont été conduites dans un...
...blissement qui génère l'absentéisme. Pour lutter efficacement contre l'absentéisme, il faut chercher des solutions, pas des sanctions. Cela implique de redonner tout son sens à l'enseignement scolaire et de réveiller l'envie d'école. Cela passe par l'élaboration d'une charte de qualité pour des écoles, des collèges et des lycées accueillants, qui deviendraient les maisons des élèves. Il faut des enseignants en nombre suffisant, motivés, formés, mieux payés et un véritable statut pour les directeurs d'école déchargés d'enseignement afin d'avoir davantage de temps à consacrer aux familles et à la vie dans l'école. Ce sont encore des projets d'établissement susceptibles d'éveiller et de retenir l'attention de tous les élèves en dehors des écoles, des contrats éducatifs locaux dotés de véritables moyen...
...la lutte contre les inégalités se préparent très en amont, dès l'âge de deux ans. L'action 1 pour l'enseignement pré-élémentaire précise bien que « la maternelle a pour finalité d'aider chaque enfant à devenir autonome, à s'approprier les connaissances et les compétences afin de réussir au CP les apprentissages fondamentaux ». Pour cela, l'école maternelle a besoin des moyens qu'elle n'a plus, d'enseignants plus nombreux et mieux formés et d'effectifs réduits. Allez donc essayer de passer une journée avec une classe de trente-deux élèves ! Et nombreuses sont les classes qui affichent un tel effectif. La réussite passe aussi par l'accueil en maternelle dès l'âge de deux ans, comme le démontre un rapport de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance : celui-ci indique que 9...
...la lutte contre les inégalités se préparent très en amont, dès l'âge de deux ans. L'action 1 pour l'enseignement pré-élémentaire précise bien que « la maternelle a pour finalité d'aider chaque enfant à devenir autonome, à s'approprier les connaissances et les compétences afin de réussir au CP les apprentissages fondamentaux ». Pour cela, l'école maternelle a besoin des moyens qu'elle n'a plus, d'enseignants plus nombreux et mieux formés et d'effectifs réduits. Allez donc essayer de passer une journée avec une classe de trente-deux élèves ! Et nombreuses sont les classes qui affichent un tel effectif. La réussite passe aussi par l'accueil en maternelle dès l'âge de deux ans, comme le démontre un rapport de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance : celui-ci indique que 9...