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Interventions sur "audiovisuel" de Jean-Pierre Brard


11 interventions trouvées.

Je ne doute pas, chers collègues, que l'électro-encéphalogramme qui témoigne de la vitalité de votre esprit critique se réveillera ! La loi organique relative à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions et Radio France et de la société chargée de l'audiovisuel extérieur de la France, combinée avec la loi relative à l'audiovisuel public, est une étape de plus dans la construction d'un État de plus en plus autoritaire et autocratique, à laquelle le Président de la République s'applique méthodiquement et sans relâche depuis le premier jour de son mandat présidentiel. Ce n'est pas Frédéric Lefebvre qui me démentira On demande aux parlementaires de renforce...

Je l'ai dit et vous l'attendiez ! En effet, vous êtes fondamentalement là pour cela ! Cela éclaire évidemment les objectifs réels des textes relatifs à l'audiovisuel public, ainsi que les discours creux et trompeurs sur la recherche de la qualité du service public. La cohérence et les poisons du dispositif présidentiel apparaissent clairement, ainsi que l'urgence d'y faire échec. C'est pour empêcher que le peuple français réagisse à tout cela, qui constitue autant de remises en cause de ce qu'est la France, c'est pour empêcher l'opinion publique de s'emparer...

Notre ambition est que les présidents puissent travailler dans la sérénité tout en ayant une vision de l'audiovisuel public. Vous, vous cherchez des laquais habités par l'esprit de servitude ; mais n'oubliez jamais que l'esprit de servitude déshonore moins les laquais que ceux qui organisent la servitude.

...uvernement. Nos collègues demandent seulement, et plus prudemment, un rapport. Eu égard à l'affaire de la publicité, on se demande à quoi sert le Gouvernement ! En effet, alors que la discussion parlementaire n'est pas terminée, nous apprenons que M. de Carolis va saisir son conseil d'administration on ignore en vertu de quoi ! pour supprimer la publicité dès le début du mois de janvier sur l'audiovisuel public. Concrètement, on viole le Parlement, et ce, avec l'assentiment du Gouvernement. Réforme constitutionnelle ou non je parle sous le contrôle de Frédéric Lefebvre , le Parlement ne compte plus ! On nous avait assuré un élargissement de ses pouvoirs, et voilà ce qu'il en est : l'Assemblée délibère, le Sénat ne l'a pas encore fait, et le Gouvernement impose sa volonté, en violant l'esprit ...

...vons cessé de le démontrer, ont été inlassablement rabotées par les amendements de la majorité, directement dictés par les lobbyistes de TF1, M6 ou Canal Plus. Notre évocation du lobbying n'a-t-elle pas, du reste, aussitôt provoqué des réactions de nos collègues UMP qui, depuis, se sont assoupis ? Sans des propositions ambitieuses comme la nôtre, nous n'aurons jamais ce grand service public de l'audiovisuel que le Gouvernement prétend édifier. La taxe sur les fournisseurs d'accès à Internet a été réduite à la portion congrue et la publicité sera supprimée sur RFO à la suite d'un amendement gouvernemental. Il y a une déconnexion totale entre les réformes contenues dans le projet de loi et le financement prévu. Plus on avance dans l'examen du texte et plus les chaînes publiques voient leurs recettes ...

Mais cette épée sera également suspendue au-dessus de la tête des personnels, que l'on veut obliger à s'autocensurer, au mépris de toute liberté d'expression. En effet, s'ils ne respectent pas la ligne présidentielle ce qui est d'autant plus difficile qu'elle fluctue , les services publics de l'audiovisuel se retrouveront en état d'apesanteur. En outre, puisque le contrat pourra être renégocié selon le bon plaisir du Président, qui aura désigné son féal serviteur pour diriger l'audiovisuel public, quid de la création ? D'ailleurs, vous ne nous avez pas davantage répondu, madame la ministre, sur le sort du CNC.

... entre copains. Imaginons la scène : le Président reçoit ses amis à La Lanterne et, en hôte de qualité, veille à l'équité du partage. Il n'y a aucune raison pour que seul Bouygues ait droit à une tartine beurrée ! Pourquoi n'y en aurait-il pas pour Bolloré ? Vous voyez que tout cela n'a rien à voir avec l'intérêt général : il ne s'agit que de détourner des ressources actuellement orientées vers l'audiovisuel public pour améliorer la rentabilité des sociétés qui appartiennent aux amis du Président.

...pouvoirs après la réforme constitutionnelle, mais tous les textes mis bout à bout ne visent qu'à renforcer l'autoritarisme d'une Constitution qui n'a jamais été réellement démocratique, mais dont vous accentuez les plus mauvais côtés. On voit où l'on va. Loin de chercher à développer l'esprit critique ou le débat démocratique, vous voulez seulement instaurer une société aux ordres, en traitant l'audiovisuel comme on le faisait du temps de Brejnev ! (Sourires sur les bancs du groupe UMP.)

...sieur le président, madame la ministre, s'il y a quelqu'un qui est déconnecté, c'est bien M. Herbillon, pas seulement lui d'ailleurs, mais le Gouvernement aussi. Qu'a-t-on entendu ce matin à la radio ? Un autre SDF a été retrouvé mort dans le bois de Vincennes, des gens n'ont pas de toit, le chômage augmente, la crise s'aggrave. Et que fait-on ? Nous discutons en urgence d'un projet de loi sur l'audiovisuel public. M. Herbillon nous dit : « Il faut gérer la fin de la publicité. » Qui a décidé de faire cesser la publicité ? Quelqu'un qui n'a pas le droit de prendre de décision ! Le Président de la République, qui, en vertu de l'article 5 de la Constitution, n'a pas à gouverner le pays, comme vous le savez. C'est vous, monsieur Herbillon, qui êtes déconnecté à ceci près que vous ne l'êtes pas de ...

En réalité, madame la ministre, vous avez choisi le Blitzkrieg. Rien évidemment n'imposait l'urgence. Vous voulez enterrer l'audiovisuel avant Noël, confondant Noël et Pâques car votre projet est bien de crucifier la télévision et la radio. (Protestations sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Bien qu'avec le Président de la République, ce soit plus la grosse caisse que le Requiem de Mozart ou La Flûte enchantée, parce qu'on ne l'a jamais vu s'intéresser de près à la culture. C'est peut-être d'ailleurs pour cela qu'il attache si peu de prix à l'audiovisuel public, qui doit être aussi un vecteur de la création. Lui, ce qui l'intéresse, c'est d'avoir pour 2012 une télé et une radio aux ordres afin de préparer dans les meilleures conditions l'échéance présidentielle. C'est une des raisons de l'urgence déclarée. Madame la ministre, le retour en commission est nécessaire pour libérer Jean-François Copé de la pression qui pèse sur lui et pour que vous a...