Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "afghanistan" de Jean Glavany


14 interventions trouvées.

Je voudrais d'abord parler de civilisations. Je vais essayer de le faire sans soulever de remous Nous ne sommes évidemment pas en Afghanistan pour mener une guerre de civilisations ; mais sommes-nous sûrs que ce n'est pas ainsi qu'une partie de la population afghane perçoit la situation ? Le succès politique des talibans dans la population n'est-il pas fondé sur le sentiment d'une guerre de civilisations, menée par une armée d'occupation occidentale ? Peut-être devrions-nous en prendre conscience. À l'origine de notre engagement, il y...

Je voudrais d'abord parler de civilisations. Je vais essayer de le faire sans soulever de remous Nous ne sommes évidemment pas en Afghanistan pour mener une guerre de civilisations ; mais sommes-nous sûrs que ce n'est pas ainsi qu'une partie de la population afghane perçoit la situation ? Le succès politique des talibans dans la population n'est-il pas fondé sur le sentiment d'une guerre de civilisations, menée par une armée d'occupation occidentale ? Peut-être devrions-nous en prendre conscience. A l'origine de notre engagement, il y...

J'aimerais revenir sur l'élimination d'Oussama Ben Laden et sur la présence des forces de la coalition en Afghanistan. Je ne prétends pas que nous n'ayons plus rien à faire dans ce pays : vous avez indiqué, à juste titre, que la mort d'Oussama Ben Laden ne signait pas la fin de la lutte contre le terrorisme, ni même la fin d'Al-Qaida. Il n'est pas davantage question de retirer nos troupes du jour au lendemain. Depuis un certain temps, nous sommes toutefois quelques uns, de tous bords politiques, à penser que la...

...s et épargne les talibans afghans pour des considérations de « profondeur stratégique », qui pèsent encore sur le conflit. J'observe, par ailleurs, que tout le monde parle avec les talibans, y compris les Américains, les Britanniques et le gouvernement afghan. J'aurais aimé que vous nous en disiez davantage au sujet des centaines de milliers d'Afghans réfugiés dans des camps partout autour de l'Afghanistan, notamment en Iran. Quelle est l'ampleur exacte de la population concernée ? Ces camps ne vous paraissent-ils pas un mal plus grave encore que les hostilités actuelles ? Constituent-ils, selon vous, des foyers de recrutement pour les islamistes ?

...lement rendre hommage aux initiatives de Sandrine Mazetier et du groupe socialiste, qui demande qu'une initiative parlementaire soit prise pour une protection temporaire de ces Afghans réfugiés chez nous, tenant compte du fait que ce pays est en guerre. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Monsieur le ministre, ma deuxième pensée, à moi aussi, ira vers les soldats français qui sont en Afghanistan. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Je le ferai avec le sens des responsabilités aussi, parce qu'ils y mènent un combat difficile, douloureux, dangereux.

Je suis l'élu de Tarbes ; deux régiments stationnés dans cette ville ont servi ces derniers mois en Afghanistan et ont payé un lourd tribut à ces combats. Nous nous sommes rencontrés, monsieur le ministre, lors de cérémonies bien tristes. Je sais le prix que les soldats et leurs familles paient pour cet engagement, et le lien entre l'armée et la nation, qui est un lien essentiel en République, mérite que la responsabilité des élus à l'égard des militaires ne soit pas affaire de politique policitienne et de...

J'en viens à l'analyse concrète de la situation en Afghanistan. On peut employer le mot d'enlisement ou d'impasse.

...pelé, de la coalition internationale qui a renversé le régime taliban, ce régime barbare. Ce n'était pas une mince affaire et ce n'est pas un mince succès. Nous devons le saluer. Mais cela date de 2001. Depuis 2001, c'est l'enlisement, l'impasse, l'échec militaire, quoi qu'on en dise, puisque le président Obama considère qu'il faut changer de stratégie, parce que la sécurité n'est pas assurée en Afghanistan. L'échec politique avec une élection présidentielle faite de fraudes massives et d'absence de deuxième tour. L'échec moral avec cette corruption qui se répand tous azimuts et cette culture de pavot que l'on n'arrive pas à éradiquer. L'échec de l'aide civile, car nous savons tous que la communauté internationale fait des efforts considérables, par milliards de dollars ou d'euros, pour l'Afghanista...

... peu trop outre-Atlantique. Je ferai trois observations. D'abord, il y a eu beaucoup de déclarations plutôt hasardeuses de notre président, qui disait un jour pendant la campagne des présidentielles, il n'était pas encore Président de la République : « Nos troupes n'ont pas vocation à rester », mais elles y restent. Ou qui disait, il y a six mois : « Nous n'enverrons pas un soldat de plus en Afghanistan ! » On verra ! Je voudrais surtout parler d'un camouflet, car la révision stratégique à laquelle nous venons d'assister, décidée unilatéralement par le président Obama, a-t-elle associé les responsables politiques et militaires français ? Vous le savez tous : non ! Alors que nous sommes rentrés, dans le commandement intégré de l'OTAN, il y a quelques mois, en disant : « Maintenant, nous aurons d...

...nt : alors que de Gaulle avait quitté le commandement intégré en 1966 parce qu'il n'avait pas pu obtenir, en huit ans, la moindre des garanties et qu'il prenait garde à ne pas être entraîné dans l'enlisement au Vietnam, aujourd'hui, c'est le président Sarkozy - il a sûrement obtenu, en quelques mois, toutes les garanties, mais nous n'en voyons pas la trace qui prend le risque d'un enlisement en Afghanistan. Au-delà de ce camouflet, il y a surtout des réactions à contre-temps. Car on peut dire ce que l'on veut du président Obama, ce que je sais, ce que nous pensons, c'est que le président Bush allait droit dans le mur. Et que le président Obama se pose aujourd'hui des questions, impulse des décisions stratégiques en cherchant une porte de sortie, une solution. De ce point de vue, c'est un progrès n...

Madame la présidente, le combat que vous menez contre le terrorisme nous conduit nécessairement à évoquer l'Afghanistan. La fameuse « profondeur stratégique » défendue par l'armée pakistanaise, qui refuse d'être prise en étau entre, à l'Est, l'Inde, son adversaire historique, et à l'Ouest l'Afghanistan, continue-t-elle à être la conception dominante chez les militaires ? On entend beaucoup à Kaboul, notamment à propos de l'action de vos services secrets, que l'on combat surtout les talibans pakistanais, les talib...

Le contexte dans lequel nous avons travaillé depuis 6 mois, lorsque nous a été confiée la présente mission, a profondément évolué. C'est pour cette raison que nous présentons notre rapport avec une grande humilité, car nous sommes devant une situation complexe. L'Afghanistan est un Etat tampon, qui subit les influences de ses voisins, influences qui ne sont pas toutes pacifiques et stabilisatrices. Il constitue un pays multiethnique, ce qui a généré, tout au long de son histoire une instabilité chronique. Nous avons retrouvé des propos qui, tenus à un siècle d'intervalle par Winston Churchill et des officiers soviétiques, conservaient une actualité surprenante. Enfin...

Les taliban comprennent plusieurs cercles. Le « noyau dur » est constitué de la mouvance appartenant à Al-Qaïda et rassemble quelques centaines de personnes au maximum, installées à cheval sur la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan. On les dénomme aussi parfois « les Arabes », car ils viennent des pays arabes. Le deuxième cercle regroupe des groupes taliban de caractère tribal. Divers, ils poursuivent des objectifs tout aussi divers, mais peuvent se coaliser contre l'Occident. Le troisième cercle est celui des « unhappy brothers », c'est-à-dire des mercenaires prêts à prendre les armes contre quelques dollars...