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Mais pas à la lumière d'arguments scientifiques valables. Je confirme que cette décision a été dévastatrice : si les personnes présentant un risque potentiel reçoivent un vaccin non adjuvé, les gens en déduisent que les adjuvants sont dangereux.
...tons comme si la grippe était une maladie bénigne. Cette mauvaise perception des risques et des incertitudes médicales n'a-t-elle pas joué un rôle négatif ? Par ailleurs, puisque vous avez insisté sur le caractère proportionné que doit avoir la réaction, comment évaluer cette proportionnalité ? L'administration de la santé a invoqué un argument de responsabilité médicale, en cas d'accidents postvaccinaux : n'y avait-il pas d'autre moyen de couvrir ce risque d'assurance que de regrouper les médecins en les réquisitionnant ? Enfin, vous avez relevé qu'on a produit en même temps le vaccin contre la grippe classique et le vaccin contre le virus H1N1. Dans la mesure où, au moment où on a passé commande de ce dernier, on redoutait une pandémie fortement létale, ne pouvait-on établir un ordre de pri...
...on améliorer encore les délais de production ? Devrait-on disposer, dans la perspective d'une pandémie toujours possible, de surcapacités de production dans de grandes firmes qui, je le rappelle, sont liées à l'État, ne serait-ce que parce que les prix des médicaments sont administrés ? Une partie du drame a, en effet, résulté de l'incapacité de fournir aux médecins et aux infirmiers libéraux des vaccins unidoses dans un bref délai. On réputait au départ le nouveau virus pour très dangereux mais on a continué à fabriquer des vaccins contre la grippe saisonnière dans les conditions habituelles, sans donner la priorité au vaccin contre la grippe H1N1. Pourquoi ? Les multidoses ont été fixées à dix unités. Pourquoi n'avoir pas prévu d'autres formats, par exemple de trois à cinq unités, ce qui les...
Le choix des multidoses découlait donc du mode choisi pour l'organisation de la vaccination, et non l'inverse ?
En janvier 2010, on disposait de cinq millions d'unidoses, ce qui permit à la ministre d'envisager une vaccination par les médecins généralistes. Je suppose qu'alors, on ne produisait plus de multidoses
Nous avons bien compris que la Haute Autorité de santé était arrivée un peu après la bataille. Je souhaiterais néanmoins vous poser quelques questions. Elle n'a pas évalué les vaccins contre la grippe A, contrairement à tous les autres, uniquement parce qu'ils étaient distribués gratuitement et qu'elle n'évalue que les produits dont est sollicité le remboursement. Il n'existe pas d'autres vaccins gratuits ? Le remboursement donne toujours l'illusion de la gratuité aux patients.
Personne dans votre commission ne s'est demandé comment, s'il vous avait été soumis, le vaccin contre la grippe H1N1 aurait été évalué, en fonction des données fournies par les laboratoires ? Vous avez dit que vous ne vouliez rien dire laissant à penser aux professionnels de santé, voire aux médias, que le Tamiflu pouvait remplacer la vaccination. L'utilité de la vaccination faisait-elle l'objet d'un avis unanime parmi les membres de la haute autorité ?
Vous avez dit que le choix du conditionnement en multidoses était lié à un problème de délai. Quelle était la différence de délai annoncée par les laboratoires pour fournir des vaccins unidose ? Il sera d'autant plus intéressant d'entendre votre réponse à la dernière question du rapporteur que vous êtes le délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire.
J'allais justement proposer à nos collègues de formuler les questions les plus concises possible afin que M. Houssin puisse y répondre de manière brève et précise. Monsieur Houssin, vous avez dit que l'on ne pouvait exclure le fait que la campagne de vaccination ait eu des effets bénéfiques. Quel a été le taux de mortalité en Pologne, pays où il n'y a pas eu de campagne de vaccination ?
Cela revient à dire que l'on ne peut jamais évaluer l'efficacité d'une campagne de vaccination.
Pourtant, en septembre, l'administration avait pu observer le pic épidémique en Nouvelle-Calédonie ou à la Réunion où, en l'absence de vaccin, la mortalité n'avait pas été importante. Pourquoi vous attendiez-vous à une situation plus grave en métropole ?
J'en doute très fortement. J'ai moi-même constaté, au sein de ma famille, que l'ordre de priorité n'était pas respecté dans l'envoi des bons. Il sera sans doute intéressant d'interroger les responsables de la CNAMTS sur ce point. Par ailleurs, dans les centres de vaccination, les responsables, les médecins ou les infirmiers ne savaient plus à quel saint se vouer car les instructions changeaient chaque jour : vacciner seulement les femmes enceintes, même si les vaccins sans adjuvants n'étaient pas disponibles, puis vacciner tout le monde et je ne parle pas des files d'attente. Cette campagne, gratuite, générale et non obligatoire, était une première. Mais sa ge...
Est-ce à dire que le ministère a sélectionné seul les quatre laboratoires sans que l'établissement que vous dirigez ait été sollicité pour l'informer des laboratoires susceptibles de répondre à cette forme particulière d'appel d'offres ? D'autres pays ont eu recours à d'autres laboratoires et à d'autres formes de vaccins, avec des délais et des prix différents.
Je doute qu'il y ait beaucoup de personnes voulant se faire vacciner en France depuis le 4 janvier. Garder 20 millions de doses en stock d'un vaccin fabriqué à partir d'un virus qui ne peut que muter et alors que 6 millions de personnes en France ont été vaccinées me paraît quelque peu excessif. Pourquoi n'en donnons-nous pas plus à l'OMS ?
Puisqu'il ressort de votre attitude, monsieur le directeur, que les informations concernant les prix payés par les autres États relèvent du « secret défense », pourriez-vous nous faire parvenir un document précisant les éléments qui vous ont conduit à penser que, eu égard aux différentes typologies, aux différentes présentations des vaccins et aux différentes quantités commandées, vos choix se sont portés sur des produits aux prix « satisfaisants » ?
Pour résumer, le cadre des négociations était organisé par le ministère, lequel avait également choisi les laboratoires et avancé les prix. La seule initiative qu'il restait à l'ÉPRUS, dont le rôle est de négocier et d'assurer la logistique, était de ne pas commander à tel ou tel laboratoire si celui-ci n'était pas en mesure de livrer la quantité de vaccins dans les délais prévus. L'ÉPRUS ne vous est-il pas apparu dans une situation de grande faiblesse vis-à-vis des laboratoires dans cette discussion ?
Ce n'est pas ce que je voulais dire en parlant de « situation de faiblesse ». Quels délais supplémentaires étaient demandés par les laboratoires pour passer aux vaccins mono-dose ? Vous pourrez nous fournir ces informations par écrit ultérieurement si vous le souhaitez. Il s'établit toujours un rapport de force entre un client et son fournisseur. Ce rapport était manifestement en votre défaveur puisque, tous les États voulant des vaccins en quantités importantes, les laboratoires choisissaient, au gré des négociations, ceux qu'ils allaient servir. C'est ce qu...
Il serait intéressant de savoir si un pays a pu être livré en vaccins mono-dose avant le nôtre.
Quelle est l'objection majeure à la mise à disposition des médecins libéraux de vaccins multi-doses ?
Le jour du début de la campagne de vaccination grand public, il n'y avait pas de vaccin sans adjuvant disponible pour les femmes enceintes, alors qu'elles avaient reçu, de manière prioritaire, des bons de vaccination. Il me semble que ce vaccin n'a été disponible que quinze jours après. Pouvez-vous, monsieur le directeur, nous préciser la date à laquelle ce vaccin a été disponible et nous expliquer pourquoi il ne l'a pas été auparavant ?...