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Pour ma part, je voudrais simplement dire qu'il me paraît normal que les normes soient adaptées, dès lors que les conditions de production diffèrent totalement, monsieur le rapporteur, avec toute la considération que j'ai pour votre travail. Il est quand même particulièrement difficile de produire en zone de montagne. Si les normes sont les mêmes, on pénalise de facto la montagne.
Je voudrais donc vraiment plaider pour cet amendement et redire, de surcroît, que ce texte ne fait aucunement référence à la montagne, qui est un territoire particulier.
Il me semblerait tout à fait opportun que l'on tienne compte des difficultés de production dans les zones de montagne, au moins par un amendement. Ces difficultés ne sont pas totalement compensées par les primes, même si celles-ci sont indispensables à la survie de l'agriculture de montagne. Les difficultés restent. Sans ces aides, il est évident que l'agriculture de montagne, déjà en survie, aurait disparu depuis longtemps.
Moderniser notre agriculture, telle est l'ambition, monsieur le ministre, du projet de loi que vous nous présentez. Pour en avoir longuement débattu, article par article, avec les organisations professionnelles de mon département, j'ai conscience de devoir exprimer aujourd'hui la situation, les attentes et les problèmes des agriculteurs hauts-alpins et, plus généralement, des agriculteurs de montagne. Voyons tout d'abord leur situation. Découragés par la baisse insupportable de plus d'un tiers de leurs revenus, sans perspective au-delà de l'actuelle PAC, travaillant dans des conditions climatiques particulièrement difficiles cette année spécialement entre la neige et la grêle, les inondations et les coulées de boue, les agriculteurs des Hautes-Alpes ne croient plus qu'une loi résoudra le...
...unes agriculteurs réclamaient cela depuis des années. Oui, enfin, à la lutte contre la disparition des terres agricoles, à deux conditions toutefois. D'une part, une certaine souplesse doit permettre à des retraités agricoles aux maigres revenus de transformer quelques parcelles pour en vivre. D'autre part, et surtout, il faut qu'il reste de jeunes agriculteurs pour exploiter ces terres dans nos montagnes ! Cela m'amène au principal problème qui se pose dans nos territoires. La montagne que je défends, que j'aime, où je suis née et où je vis, n'est plus un territoire propice à l'agriculture, notamment à l'élevage, qui pourtant contribuait depuis des siècles à l'entretien de la montagne. Non reconnue dans sa spécificité par la loi de modernisation agricole, suspendue pour sa survie à l'indemnit...
Certains troupeaux ont été victimes de trois attaques en quelques jours, d'autres de cinq attaques en deux semaines. On les redescend progressivement dans les bergeries, ce qui n'est pas sans poser de gros problèmes pour l'alimentation des bêtes et pour l'entretien de la montagne. Comment accepter le sacrifice organisé par l'État de l'élevage en montagne dans un département comme le mien qui compte 287 000 ovins pour 130 000 habitants ?
... leur inefficacité. Monsieur le ministre, je respecte votre travail et votre engagement. Je sais que cette situation n'est pas de votre fait et je voterai votre projet de loi de modernisation de l'agriculture, mais je veux affirmer solennellement à cette tribune que l'idéologie protectrice du loup défendue par ceux que j'appelle les « bobo-écolo-urbains », est irresponsable et dangereuse pour la montagne.
En ce qui me concerne, en tant qu'élue de la montagne, l'amendement présenté par le rapporteur me convient tout à fait. Il répond aux attentes des élus de la montagne, qui se sont effectivement mobilisés, autour de l'ANEM et de son président, pour qu'aucun seuil n'existe dans les zones de montagne, compte tenu des particularités. À ma connaissance, les élus des autres zones, en dehors de la montagne, ne se sont pas mobilisés contre ce seuil des 5 0...