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Interventions sur "mémoire" de Françoise Olivier-Coupeau


3 interventions trouvées.

...ouvenir et de recueillement ? L'hommage aux combattants de 1914-1918 est célébré le 11 novembre et celui de 1939-1945, le 8 mai, dates des cessez-le-feu respectifs. Pourquoi traiter différemment la guerre d'Algérie ? À l'heure où certains de vos collègues lancent un débat sur l'identité nationale, je peux vous apporter un petit élément de réponse. À mon sens, une nation, c'est, entre autres, une mémoire commune. Ce sont ces lieux de mémoire, magistralement évoqués par Pierre Nora et dont vous réduisez les crédits d'entretien de 80 %. Ce sont aussi des temps de mémoire, de commémoration, d'hommage collectif à ceux qui ont servi la France et dont certains sont morts pour elle. À quoi rime la double cérémonie du 5 décembre et du 19 mars ? Nous vous proposons une mesure de justice qui ne vous coûter...

...embre, que nous célèbrerons dans quelques jours, est une date historique, comme l'est le 8 mai, car cela marque la cessation officielle des hostilités, sinon la fin des combats eux-mêmes. Seule la commémoration de la guerre d'Algérie et des combats de la Tunisie et du Maroc échappe à cette tradition républicaine. Pourquoi imposer aux combattants de la troisième génération du feu de commémorer la mémoire de leur sacrifice le 5 décembre ? Pourquoi cette date qui ne correspond à rien sinon au choix technocratique de quelque conseiller élyséen fort peu au fait de l'histoire ? Monsieur le secrétaire d'État, le cessez-le-feu de cette terrible guerre a été rendu officiel le 19 mars 1962. C'est le 19 mars que nous vous demandons de célébrer chaque année la journée nationale du souvenir et du recueilleme...

...e notre histoire collective. Ce travail de reconnaissance était nécessaire, mais il n'est pas suffisant. Il y a encore des victimes et des acteurs de cette guerre qui ne trouvent pas l'apaisement : des hommes et des femmes heurtés, choqués par le choix du jour commémoratif. Le 5 décembre, comme le rappelait mon collègue Alain Néri, n'a pas de fondement historique. Il ne correspond à rien dans la mémoire de cette période. Comment pourrait-il alors générer recueillement et souvenir ? J'en appelle, monsieur le secrétaire d'État, à la tradition républicaine qui veut que le choix du jour commémoratif se fonde sur une date historique marquant la cessation officielle des hostilités, sinon la fin des combats eux- mêmes. Le jour qui s'impose dans le cas de la guerre d'Algérie est le 19 mars, date du ces...