13 interventions trouvées.
Monsieur le ministre, je me réjouis tout d'abord que notre premier débat dans le cadre de la nouvelle procédure porte sur la politique agricole commune. Nous avons beaucoup apprécié, sur tous les bancs, la façon dont vous avez associé en permanence les parlementaires à la réflexion qui va engager notre avenir collectif. Bilan à mi-parcours, cela signifie qu'il reste encore la moitié du chemin à effectuer avec notamment la révision de la politique agricole commune dans un contexte budgétaire contraint, vous l'avez rappelé. Ce débat est l'...
Monsieur le ministre, je vais poursuivre ce qui vient d'être dit. Il faut être très clair à l'égard de l'ensemble de la profession agricole : le rééquilibrage était nécessaire.
...s, qui aurait permis de rééquilibrer l'ensemble de la profession. Je suis extrêmement inquiet. On ne pourra pas laisser la profession céréalière face à elle-même et venir lui réclamer ensuite, après l'effort qui lui aura été demandé, de tenir compte des zones intermédiaires. Je souhaite que les pouvoirs publics interviennent dans ce débat. Aujourd'hui, on voit poindre des divisions dans le monde agricole, des tensions entre producteurs eux-mêmes. Je vois là une menace pour l'avenir même de la cohésion, pourtant essentielle, de la profession agricole. Je souhaite, monsieur le ministre, que vous interveniez dans ce débat et qu'on ne laisse pas les céréaliers face à eux-mêmes.
...l'une des plus graves que nous ayons eu à affronter, il en est une autre dont on parle moins, mais qui est à mes yeux tout aussi sérieuse, et qui, plus sourde, devrait pourtant tous nous mobiliser : je veux parler de la crise alimentaire. Nous avons tous été témoins, il y a quelques mois, des émeutes de la faim, dont le monde entier s'est ému. On en parle moins aujourd'hui, d'autant que les prix agricoles ont baissé, mais les problèmes demeurent, et ils sont très sérieux. Vous le savez, monsieur le ministre. M. Diouf, directeur général de la FAO, me disait ainsi, lors de notre récente rencontre, que, l'an prochain, presque un milliard de personnes souffriront à nouveau de la faim. Cette crise n'est que la face émergée d'un iceberg dont nous constaterons l'importance dans quelques années ou dans ...
Je partage du reste l'objectif, que vous avez arrêté avec le Gouvernement, de refondation d'une véritable politique agricole propre à relever les défis auxquels nous sommes confrontés. En la matière, nous avons une responsabilité particulière dans le monde : il nous faut renouer un dialogue beaucoup plus fourni avec les pays en voie de développement, notamment avec les pays africains, dont les paysans doivent, eux aussi, voir leur avenir assuré sur leurs terres, afin d'éviter les désordres de ces dernières années. En...
Je tiens également à saluer la responsabilité dont vous avez fait preuve s'agissant des prestations sociales agricoles, dont on a beaucoup parlé : l'État a enfin trouvé une solution en prenant en charge les 7,5 milliards jusqu'alors en suspens. Quant à la question des prix, elle se pose manifestement à nous si nous voulons assurer l'avenir de notre agriculture. Nous devons tirer tous les enseignements des crises que nous traversons. Celle de l'élevage, dont on a beaucoup parlé, se poursuit, au-delà des problème...
...e l'équarrissage, compte tenu de la situation de la filière, la plus grande prudence s'impose, notamment en matière financière. Je pense encore au soutien aux associations intervenant en milieu rural, pour lequel il y aura un partage des rôles du fait de l'intervention de fonds européens. Je souhaite que l'agriculture reste un acteur du monde rural et que son rôle soit réaffirmé. L'enseignement agricole fonctionne bien : ses formations conduisent à l'emploi. Il doit être conforté dans sa spécificité, encouragé et soutenu. En matière de gestion des crises et des aléas climatiques, monsieur le ministre, vous avez engagé notre agriculture dans le système de l'assurance récolte. Si je me réjouis que l'effort ait été maintenu, j'estime qu'il faut faire davantage. En Europe et je parle sous le con...
... le sait ici : celui d'une année de grands rendez-vous pour la France et pour l'Europe, et d'un contexte économique marqué par le renchérissement du coût des matières premières et des denrées. Il ne s'agit pas là d'un fait purement conjoncturel, mais d'une tendance lourde, comme vous l'avez rappelé. Parmi ces rendez-vous, je commencerai par le Grenelle de l'environnement, dans lequel les acteurs agricoles et ruraux se sont beaucoup investis. Il a donné lieu à des débats d'une bonne tenue. L'implication du monde agricole montre que des efforts ont été faits en France, notamment en matière d'agriculture raisonnée, dans un intérêt à la fois économique et écologique bien compris. On a ainsi eu la démonstration que l'agriculture entendait assurer pleinement toutes ses missions, et d'abord celle de pr...
...mbre d'agriculteurs a nettement diminué, ils sont encore plus de 800 000 équivalents temps plein à travailler dans ce secteur et autant dans l'agroalimentaire. C'est l'occasion de rappeler la vitalité et la performance de ce secteur, présenté parfois comme dépassé. L'agriculture reste une grande force économique et une grande chance pour la France et pour l'Europe. Dois-je rappeler que le secteur agricole et agroalimentaire reste largement excédentaire. Je souhaiterais à ce propos, monsieur le ministre, que vous engagiez avec votre collègue chargé du commerce extérieur une réflexion, dans le cadre de la réorganisation générale des politiques publiques, sur les moyens de mieux accompagner nos PME et nos TPE à l'export. La diversité agricole et agroalimentaire française est une chance pour nos expo...
J'y viens, monsieur le président. Je souhaite, monsieur le ministre, que nous saisissions l'occasion des grands rendez-vous qui sont devant nous : les débats de l'Organisation mondiale du commerce, où nous devrons défendre des règles nouvelles car nous ne pouvons pas continuer à ne pas imposer à nos importations ce que nous imposons à nos propres producteurs et la révision de la politique agricole commune, pour laquelle il faut tracer des perspectives d'avenir, avec des défis qui devront être partagés. Nous devrons faire tout ce qui sera en notre pouvoir, tous ensemble, pour faire comprendre, même si nous ne sommes ici ce soir qu'une douzaine de parlementaires à parler du budget de l'agriculture, qu'à travers l'avenir de l'agriculture se joue un enjeu sociétal majeur : celui de l'occupati...
Je salue votre réponse sur les biocarburants, monsieur le ministre. Ma question concerne l'Agence française d'information et de communication agricole et rurale l'AFICAR. Lors de la discussion de la loi d'orientation agricole, nous avions unanimement souhaité qu'un effort de communication soit fait pour montrer comment a évolué le milieu agricole, comment il s'inscrit dans la modernité et quelle est la vision sociétale globale qu'il affiche. On ne peut en effet résumer les enjeux agricoles au problème de l'avenir du monde strictement agricole...
...nement à mettre en oeuvre en matière d'installation. D'autant que les entreprises, dont nous avons souhaité améliorer la compétitivité, sont parfois sous forme sociétale. Dès lors, il faudra sans doute évoquer les conditions d'installation ou de transmission à l'occasion de la réflexion sur la création du fonds à l'installation, création qui a eu lieu au moment de la fiscalisation des entreprises agricoles. Pourriez-vous, dans les prochains mois, nous dresser un bilan du fonds d'installation, afin que nous examinions s'il faut améliorer le dispositif ? Nous avions eu un débat sur ce point lors de l'examen de la loi d'orientation agricole. Il faut examiner les conditions dans lesquelles nous avons assuré le transfert des fonds. Ainsi que tous les groupes l'ont fait observer, nous sommes dans un co...
...ier bilan d'étape ? S'agissant du PMBE, il ne se pose pas uniquement des problèmes d'enveloppe, mais également de file d'attente. L'intervention de l'État, avec une enveloppe contrainte, a parfois été perçue par les collectivités locales, très impliquée sur ce dossier, comme un facteur de retard dans la réalisation de ce programme. Il faut féliciter le ministre pour avoir fait de l'enseignement agricole et de la recherche la priorité des priorités. Néanmoins, il serait opportun de réaliser un audit, secteur par secteur, des formations afin de s'assurer que les enseignements proposés dans les cursus correspondent bien à des filières complètes de formation. La sécurité sanitaire constituant un enjeu majeur, il apparaît bon de lier à l'avenir, comme envisage de le faire le ministre, alimentation, ...