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La nomination du président de France Télévisions par le Président de la République ?
...s qui confortaient la création, ainsi qu'un élément majeur de la vie démocratique, et qui n'existait pas jusqu'alors : la liberté d'expression et d'information. Trente ans plus tard, vous vous apprêtez à voter une loi de régression, de négation, une loi de mainmise du pouvoir politique sur l'audiovisuel, une loi d'étouffement, une contre-réforme, une loi de complaisance à l'égard de vos amis des télévisions privées. Patrick Bloche et Marcel Rogemont ont dit ce qui convenait s'agissant des ressources de la télévision publique. Mais la disposition la plus grave vous le savez, même si ne le dites pas, ou vous le dites parfois dans les couloirs est celle relative à la nomination et à la révocation des dirigeants de l'audiovisuel public par le Président de la République. M. Herbillon a dit tout à ...
Tout à l'heure, Didier Mathus évoquait le bond en arrière incroyable que représentent les dispositions de l'article 8 relatives à la nomination du président de France Télévisions par le Président de la République. Plutôt qu'un bond de vingt-cinq ans, je considère plus exact de dire qu'il s'agit d'un bond de quarante ans.
C'était l'époque de M. Peyrefitte. La télévision avait alors un service de liaison interministérielle de l'information qui donnait au Gouvernement un droit de regard sur le conducteur du journal télévisé du soir. C'est à peu près ce qui nous attend avec la volonté de contrôle absolu du Président de la République sur les médias. Patrick Bloche faisait allusion au désaveu, au reniement que constitue l'article 8 au regard de la page 36 du rapport...
qui est probablement lu sur toutes les travées de cet hémicycle. Dans l'édition d'hier soir, le journaliste, après avoir dénoncé les méfaits économiques de ce projet de loi, aborde la question politique centrale qui nous occupe à l'article 8 : « À cette dépendance économique va s'ajouter une dépendance politique avec la nomination et la révocation du président de France Télévisions par l'exécutif. Le CSA s'est certes trop souvent comporté comme un paravent du pouvoir en place, mais s'appuyer sur son manque d'indépendance » que M. Boyon vient de démontrer « pour justifier d'une telle reprise en main, c'est le vice qui se prévaut de ses propres turpitudes. Il fallait réformer le CSA, pas l'émasculer, en faire enfin une autorité vraiment indépendante comme il en existe da...
Je veux appeler l'attention de tous les députés sur un point : nous ne pouvons légiférer sur ce projet de loi en méconnaissant la longue histoire de l'audiovisuel français, au regard de laquelle la nomination, par le Président de la République, du président de la société France Télévisions représente une incroyable régression. Certains d'entre nous se souviennent de l'ORTF, à l'époque du général de Gaulle. Avant que M. Pompidou parle de la « voix de la France », il y avait des radios et une télévision officielle au service du pouvoir, et des journalistes qui essayaient, à grand-peine, d'exercer leur liberté. En 1968, le général de Gaulle et son gouvernement ont licencié cent soix...
... France 24, loin de moi l'intention de porter une attaque personnelle, mais je suis pour ma part très gêné que la directrice générale déléguée soit l'épouse du ministre des affaires étrangères : ce lien est inacceptable dans un système démocratique. Imaginez notre réaction si M. Bongo, président de la République du Gabon je choisis un pays au hasard , nommait sa femme directrice générale de la télévision gabonaise ! On nous dit que cela n'a pas d'importance, car toute sa carrière montre qu'il s'agit d'une personne indépendante, qui respectera la liberté des journalistes ; ce n'est hélas pas le cas. En effet, le quai d'Orsay a déjà fait pression de manière flagrante sur la rédaction pour obtenir le licenciement d'un journaliste de RFI. Mme Ockrent et M. de Pouzillac dirigent désormais France 24 ...