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Vous serez en quelque sorte l'anti-Fillioud. Nous sommes en effet quelques-uns à avoir eu la chance et la fierté de voter, au début des années quatre-vingt, des lois audiovisuelles qui confortaient la création, ainsi qu'un élément majeur de la vie démocratique, et qui n'existait pas jusqu'alors : la liberté d'expression et d'information. Trente ans plus tard, vous vous apprêtez à voter une loi de régression, de négation, une loi de mainmise du pouvoir politique sur l'audiovisuel, une loi d'étouffement, une contre-réforme, une loi de complaisance à l'égard de vos amis de...
et dont les avis sur l'audiovisuel en général sont très pertinents. Ce journal, c'est Télérama
...ation sur la pléthore invraisemblable d'institutions, de commissions de fromages ! , qui existent aujourd'hui. Mais le rapporteur s'en est tenu au domaine, sensible s'il en est, de l'information, dont le pouvoir politique doit précisément respecter l'indépendance ; c'est tout l'objet de notre débat. Monsieur le rapporteur, jamais nous n'avons confondu l'institution le Conseil supérieur de l'audiovisuel, dont nous avons voté la création et que nous voulons réformer en le dotant de prérogatives spécifiques avec celui qui en est aujourd'hui provisoirement le président. Enfin et Mme Karamanli a eu raison d'y faire allusion , quelle image donnons-nous avec ce projet de loi à nos partenaires européens ? Je ne pense pas seulement à nos voisins de l'Union européenne, mais également aux quaran...
Il ne dépassera pas cinq minutes, en vertu des exigences de notre président ! Je voulais donc dire que je n'ai jamais eu beaucoup d'affection pour les sigles. « AEF » évoque effectivement d'autres choses pour moi. Je parlerai donc clairement de l'audiovisuel extérieur de la France. Toutefois, s'il fallait imaginer à cet instant un autre sigle, on pourrait penser à « IFM », c'est-à-dire à l'image de la France dans le monde. Voilà exactement le sujet qui nous occupe. Je me tourne ici vers ceux qui, par exemple, siègent au Conseil de l'Europe et vers ceux qui siègent à la commission des affaires étrangères, comme mon ami Tony Dreyfus ou Didier Mathus e...
aux démocraties, à ceux qui aspirent à rejoindre le camp des démocraties et nous y travaillons au Conseil de l'Europe ? Qu'offrons-nous comme image, lorsque l'on prévoit c'est l'objet de l'article 7 pour l'audiovisuel extérieur de la France, un conseil d'administration qui ressemble bien davantage à une sorte de coalition de commissaires politiques ? Ce conseil serait en effet composé, hormis le président désigné par le Président de la République et c'est déjà tout un programme ! de douze membres dont dix seront désignés par le courant politique majoritaire. Il y aurait, en effet, deux parlementaires un...
Je souhaiterais d'ailleurs que, s'ils ont un peu de courage, les huit membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel s'expriment sur ce type de comportement. J'en viens aux amendements que nous avons déposés pour rechercher l'équité et non pour déstabiliser je ne sais quel conseil d'administration. Vous refusez d'instaurer cet équilibre au sein du conseil d'administration d'une entreprise culturelle, qui a à voir avec la liberté d'information : c'est tout simplement parce que vous êtes orfèvres en la matière...
M. Michel Droit avait deux cartes dans les poches : l'une de chasseur en Afrique, l'autre du RPR, ce qui justifiait probablement et son appartenance à l'Académie française, et qu'on le nomme au CNCL. Dans l'histoire de l'audiovisuel, depuis les années soixante, il y a d'un côté ceux qui tentent de garantir l'équité, l'équilibre et la liberté, et ceux qui, chaque fois qu'ils en ont l'occasion, essaient de juguler cette liberté. Nous nous situons décidément du bon côté et nous vous invitons à nous y rejoindre.
... j'ai tenté tout à l'heure par un rappel au Règlement qui respectait l'interprétation que vous faites de cette procédure, monsieur le Président d'alerter la représentation nationale, c'est en raison d'une actualité chaque jour plus saisissante. Je déplorais hier avec plusieurs de nos collègues la vraie nature de ce projet de loi, qui prépare la mise sous contrôle politique et le dépeçage de l'audiovisuel extérieur français. S'agissant du contrôle politique, nous évoquions hier le cas de M. Richard Labévière, dont l'un des reportages sur RFI a déplu au ministre des affaires étrangères, et que Mme Kouchner a fait licencier ; celui, loin d'être anodin, du directeur de la rédaction de France 24, M. Grégoire Deniau qui, ayant lui aussi déplu à M. Kouchner, fut licencié par Mme Kouchner ; celui encore...
La rédaction, s'étant réunie, a estimé que M. Gosset « paie pour un affront fait à Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères qui, cet été, n'avait pas apprécié un portrait de lui réalisé pour l'émission Le Talk de Paris dont il était l'invité ». M. Kouchner l'ayant fait savoir à la direction, c'est-à-dire à Mme Kouchner, la chaîne s'en était excusée ! Voilà où en est l'image de l'audiovisuel extérieur de la France. Songez à l'interprétation qu'en font nos voisins européens, ou d'autres États, que nous avons coutume de critiquer pour leur mainmise sur l'information C'est scandaleux ! Comment interprétez-vous les comportements constatés à France 24 et à RFI, madame la ministre ? Les approuvez-vous ? Hélas, ils sont voués à se multiplier si, par malheur, ce projet de loi était adopté ...
Je veux appeler l'attention de tous les députés sur un point : nous ne pouvons légiférer sur ce projet de loi en méconnaissant la longue histoire de l'audiovisuel français, au regard de laquelle la nomination, par le Président de la République, du président de la société France Télévisions représente une incroyable régression. Certains d'entre nous se souviennent de l'ORTF, à l'époque du général de Gaulle. Avant que M. Pompidou parle de la « voix de la France », il y avait des radios et une télévision officielle au service du pouvoir, et des journalistes ...
Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, comme l'a expliqué Didier Mathus, nous ne sommes nullement hostiles au principe d'un regroupement de l'audiovisuel extérieur français. Mais que l'on ne nous fasse pas dire pour autant que nous nous sommes prononcés en faveur de ce regroupement ! En effet, comme l'a souligné M. Mathus, que reste-t-il du projet initial ?
Rien d'autre que l'affaiblissement programmé des chaînes composant l'audiovisuel extérieur de la France et une incontestable volonté de contrôle politique. Mon collègue l'a dit, TV5 Monde a été déstabilisée et affaiblie par le traitement qu'elle a subi. À cet égard, les protestations de nos amis canadiens contre nos prétentions à traiter unilatéralement le problème étaient édifiantes. Pour ce qui est de France 24, loin de moi l'intention de porter une attaque personnelle, ma...
...es amendements de suppression, je veux m'associer à ce que vient de dire M. Mamère. Il nous est difficile, dans le contexte des événements survenus samedi dernier et alors que le Gouvernement refuse de nous répondre au sujet des conditions dans lesquelles s'est produite cette atteinte manifeste aux libertés, de délibérer aujourd'hui d'un sujet qui concerne la liberté de la presse et l'avenir de l'audiovisuel. Pour en revenir à l'article 2, M. Kert sait bien que si nous en souhaitons la suppression, c'est parce qu'il tend à dépecer l'audiovisuel extérieur français et à le soumettre à un contrôle politique. J'ai cité tout à l'heure les effets d'une pratique quelque peu « bananière » ayant conduit à la nomination d'une directrice générale entretenant des rapports étroits avec le quai d'Orsay. Je pourra...