11 interventions trouvées.
... qui a mené à cette crise Après que les banques privées ont appelé l'État à leur secours et nous avons presque tous accepté sur ces bancs le plan d'aide qui leur était destiné afin de protéger le financement de l'économie française et d'assurer les dépôts des particuliers , il y a quelque chose d'anachronique à fragiliser la seule grande banque publique qui existe encore en France, La Banque Postale, à laquelle les Français sont si attachés. La Banque Postale, elle, n'a rien demandé à l'État au moment de la crise financière. C'est l'une des rares banques françaises à n'avoir pas eu besoin d'être soutenue, preuve que son statut n'était pas si mauvais que cela. Non seulement elle n'a rien coûté au budget de l'État mais elle a reçu un afflux d'épargnants et pas seulement des petits qui se...
C'est cela que vous devriez avoir à l'esprit. Je le dis très simplement. Il ne s'agit pas d'ouvrir un débat d'ensemble sur les banques. Il n'est pas utile que toutes les banques soient publiques. Il est utile, en revanche, qu'il y en ait au moins une. Dès lors, il serait particulièrement dangereux de porter atteinte à la solidité de La Banque Postale en changeant le statut de La Poste. Elle est utile pour tous les Français, notamment les plus démunis. Nous savons en effet qu'elle constitue un dernier recours pour beaucoup de nos compatriotes qui se voient refuser purement et simplement l'ouverture d'un compte dans les banques privées, y compris parfois, malheureusement, dans les banques mutualistes. On pourrait considérer d'ailleurs, c'est...
... notamment dans ma circonscription où il y a un centre de tri, et j'ai pu constater le dévouement des postiers à leur travail, à leur mission de service public, dans la véritable course contre la montre qu'ils mènent quotidiennement pour que le courrier arrive et parte à temps. J'ai vu aussi quel était leur dévouement dans l'accomplissement d'autres services, notamment aux guichets et à la banque postale. Comme beaucoup de collègues, j'ai discuté ces derniers mois avec les dirigeants de La Poste. Jean Gaubert faisait allusion, indirectement, à ces cadres qui, sous prétexte de relations publiques, pratiquent un lobbying intense auprès des députés. Ces discussions, y compris avec le président de La Poste étaient utiles car, il y a un an et demi ou deux ans, elles avaient le mérite de la franchise....
...s les missions de service public. Or si l'on est attaché au service public, il faut être clair sur son financement. Il s'agit par exemple de financer la diffusion de la presse, et le Président de la République a fait de grandes déclarations devant les patrons de presse ; de financer l'accès au service bancaire pour tous. À ce propos, nous sommes très attachés à ce que l'on ne sépare pas la banque postale du reste du groupe. Les pays qui ont fait le choix inverse se retrouvent aujourd'hui fort démunis. Ce serait donc une grosse erreur. Il faudra parler également du prix unique du timbre. En l'absence de concurrence, celui-ci assure une péréquation nationale. Mais lorsque la concurrence portera sur l'ensemble du courrier, les groupes, notamment étrangers, qui voudront s'implanter sur le marché po...
Quant aux bureaux de poste, qui eux aussi ont un coût, depuis plusieurs années, La Poste, soutenue par les gouvernements successifs, propose de les transformer en agences postales communales.
...les et l'effectif des agents territoriaux. Votre réforme des collectivités territoriales ne vise même qu'à les réduire. Pourquoi vouloir alors que les communes assurent cette mission, qui pèsera en partie sur leur budget, car le forfait donné par La Poste ne couvrira pas toute la charge ? De plus, toutes les communes, notamment les plus petites, ne peuvent pas se permettre de financer une agence postale. Je pense à une petite commune des Hautes-Alpes...
Dans cette commune, il y a un bureau de poste ouvert tous les jours. Le remplacer par une agence postale communale serait impossible : une commune de 300 habitants ne parviendrait pas à la financer. Vous proposerez ensuite de transférer les activités.
Doit-on imposer cela à nos concitoyens qui habitent des zones reculées ? Vous proposerez ensuite de transférer les activités postales dans un commerce. Cela s'est déjà fait. Mais le service n'est pas le même : il est plus réduit. Et les commerces sont fragiles.
Je propose de parler du financement des missions de service public. Si l'on définit ce que doit être la présence postale sur le territoire, on doit aussi prévoir son financement. Visiblement, cela vous gêne, car à cette question, vous répondez en vous référant au bouclier fiscal et à la baisse des recettes.
...mode de calcul au prétexte que, cette année, il aurait impliqué, à ses yeux en tout cas, une trop forte hausse. Les inquiétudes sur le livret A sont donc fondées. On nous dit que la généralisation dans toutes les banques devrait permettre d'en distribuer davantage. Or nous sommes déjà M. Balligand a donné les chiffres à un très haut niveau, ce qui prouve que le système actuel, avec La Banque Postale, le Crédit mutuel et la Caisse d'épargne, n'a absolument pas empêché la généralisation du livret auprès du public, et c'est ça le plus important. L'argumentation européenne est bien gentille, sauf que le système français tel qu'il a été décrit tout à l'heure, avec ses qualités, un plafonnement et le financement du logement social, n'existe pas forcément dans les autres pays européens. Doit-on se...
Cela risque de menacer un certain nombre de bureaux de poste, alors qu'ils sont un des éléments de l'accès au service bancaire, pour des raisons non pas sociales pour le coup mais géographiques d'aménagement du territoire. Beaucoup de personnes ont un compte à La Banque Postale pas forcément parce qu'elles sont dans une zone mal desservie mais parce qu'ainsi, elles bénéficient, pendant leurs congés, dans les zones de montagne par exemple, des services de La Poste. On ne peut pas nier le risque d'évolution négative. Or la seule chose que vous opposez à tout cela, c'est une charte. Ce n'est pas sérieux ! Il faudrait imaginer un dispositif un peu plus fort qu'une simple c...