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Si, c'est très facile. D'un côté, on les laisse vendre le dernier antibiotique de troisième génération ; de l'autre, la sécurité sociale court après les médecins pour leur expliquer, ainsi qu'à leurs patients, que « les antibiotiques, c'est pas automatique » ! On laisse les visiteurs médicaux faire la promotion des dernières statines contre le cholestérol, qui sont forcément plus efficaces, qui ont plus d'effets secondaires et qui sont plus chers ; et ensuite, on envoie les délégués de l'assurance maladie, qui n'ont pas tout à fait la même force de frapp...
... la forme et je ne parlerai que du fond, même si je possède de nombreux documents. Cet amendement n° 253 vise à élargir l'assiette de la contribution sur les dépenses de promotion. J'insisterai notamment sur la nécessité d'arrêter d'exclure la presse médicale qui fait l'objet d'une avalanche de publicités en direction des prescripteurs de ces produits. J'ai en main un calendrier 2011-2012 que le médecin pose facilement sur son bureau. Sur chaque mois se trouvent les trois mêmes antihypertenseurs. Cela finit par entrer dans la tête du médecin, lequel a tendance à prescrire plus facilement ces médicaments à une personne hypertendue. Autres exemples dans le bimensuel s'adressant aux médecins Décision Santé-Profession Médecin. Dans tel numéro, le dossierporte sur les transplantations rénales et sur...
Monsieur le rapporteur, votre réponse est quelque peu déplacée et un peu à côté de la plaque, si vous me permettez cette expression. Je ne stigmatise absolument pas les médecins. Je n'ai rien dit contre eux. J'ai simplement expliqué qu'ils recevaient une presse spécialisée et je n'ai rien à dire jusque-là envahie de publicités correspondant bizarrement au dossier traité. Je ne remets absolument pas les médecins en cause ! (L'amendement n° 253 n'est pas adopté.)
...que le visiteur médical arrive, il n'y ait qu'un praticien qui soit disponible. Même s'il y en a trois, cela peut arriver, un autre étant au bloc et un troisième malade. Comme c'est au fin fond de la Corrèze ou de je ne sais quel département, ils se rencontrent tout de même. Ils sont donc hors la loi. Que fait-on ? Admettons ensuite que le système marche bien, on va éventuellement l'adapter à la médecine de ville. Comment cela va-t-il se passer dans le cadre de l'exercice libéral, chaque médecin étant dans son cabinet ? Le visiteur médical va-t-il en réunir plusieurs du même quartier ? Autour d'un repas ? La boucle est bouclée et l'on retombe sur les mêmes liens d'intérêt. Comment allez-vous organiser cela en ville ? Je ne comprends pas.
Les logiciels d'aide à la prescription et à la dispensation destinés aux médecins régleront bien des problèmes, si tout se passe bien. Ces LAP certifiés sont demandés par la représentation nationale depuis des années. M. Woerth lui-même, alors ministre du budget, trouvait, en octobre 2009, dans la discussion du PLFSS 2010, que leur certification allait trop lentement. Il avait compris l'enjeu de ces LAP pour aider nos médecins dans leur pratique de tous les jours. Avec des L...
...té « indirecte ». On comprend bien ce que veut dire l'hospitalité directe : l'hébergement lors de rencontres ou d'un forum, le voyage en train, en avion , le remboursement des frais d'essence, les nuits d'hôtel, les repas Vous voyez, je vais jusqu'au bout. Mais qu'est-ce que l'hospitalité indirecte ? Aucune des personnes que nous avons auditionnées, y compris les représentants de l'Ordre des médecins, ne savait de quoi il s'agissait. Le LEEM lui-même, l'organisation professionnelle des entreprises du médicament, ne sait pas de quoi il retourne et estime que cette mention n'est sans doute pas nécessaire. Comment, d'autre part, estimer le « niveau raisonnable » des avantages en nature ou en espèces ? Ce terme est-il d'ailleurs très juridique ? Il est bien difficile de dire ce qui est raisonna...
Nous, nous trouvons que ce n'est pas raisonnable. (Sourires.) Quel est le fond du problème ? Il y a, on le voit bien, des médecins qui acceptent ou refusent les mêmes avantages, suivant leur éthique personnelle. Et selon ce qu'ils veulent bien entendre dans ces colloques, forums, déjeuners, petits-déjeuners, week-ends, etc., on peut constater la pénétration plus ou moins rapide des innovations thérapeutiques. (Rires.) Ne riez pas, madame Lebranchu ! Je vais désormais essayer de m'exprimer en faisant très attention à chaque...
Je sais ce que vous allez me rétorquer : comment voulez-vous que ces pauvres étudiants fassent des thèses de recherche, etc. ? Mais si cela ne concernait que les thèses de recherche au sens propre du terme, nous serions pleinement d'accord. Tel n'est évidemment pas le cas, et les PU-PH sont tout à fait capables de former les futurs pharmaciens ou médecins généralistes qui n'ont pas vocation à devenir chercheurs, sans les emmener dans des colloques ou des forums. Aux Assises du médicament, vous aviez dit, monsieur le ministre, qu'il n'y avait pas de paradoxe et que l'on pourrait lutter contre la privatisation des universités. Eh bien, je vais vous lire le contenu de la convention que Sanofi-Aventis, en région Auvergne, a signée avec la faculté de...
Ensuite, je vais vous lire un extrait du communiqué de presse du Syndicat national des jeunes médecins généralistes, qui s'inquiétait en ces termes le 16 septembre dernier : « Malgré le Mediator, les collusions entre facultés de médecine et industrie pharmaceutique perdurent ! » Le 15 septembre 2011, le ministre de la santé a assuré au micro de France Inter que, « désormais, la formation continue des médecins va être financée par l'État. » Fort bien ! « Cette annonce était attendue car lors de ...
...porteur, à l'argument que vous m'avez opposé ; c'est pourquoi j'y avais déjà répondu dans mon exposé. En l'occurrence, il ne s'agit pas de recherche à proprement parler, c'est-à-dire au sens d'innovation. C'est la raison pour laquelle je vous ai dit que ces quatre alinéas, tels qu'ils sont rédigés, doivent être supprimés puis réécrits dans le sens que vous voulez. Sur l'ensemble des étudiants en médecine, en pharmacie et dans les autres professions de santé, ce n'est qu'une toute petite partie qui va faire de la vraie recherche. La plupart veulent accéder aux diplômes de base et devenir docteurs en médecine ou en pharmacie, sans qu'il s'agisse de doctorats ayant pour but la recherche, c'est-à-dire l'innovation.
On nous a souvent parlé de chartes. Ainsi celle de la visite médicale, mais ni les médecins ni les visiteurs médicaux et leurs syndicats n'ont vu de différence concrète depuis sa signature. Certains visiteurs ont même été incités par leur hiérarchie à la contourner. Lors de la discussion de la loi dite « HPST », nous avons eu droit à la charte de l'agro-alimentaire, censée introduire une certaine éthique dans les messages publicitaires insérés entre les dessins animés et portant sur de...
...amendement : le fait, pour des experts, de n'avoir plus travaillé avec l'industrie pharmaceutique depuis dix ans ne les rendra pas incompétents. Cet argument me paraît pour le moins malhabile, pour ne pas dire désobligeant pour tous les experts tout à fait compétents qui n'ont jamais eu de lien avec l'industrie pharmaceutique nous en connaissons tous : ils forment dans les hôpitaux nos futurs médecins.
La publicité parue dans Voici est patente. Celle parue dans l'hebdomadaire politique est plus insidieuse, car elle est située face à un article intitulé : « Col de l'utérus : un cancer évitable ». De plus, elle paraît renvoyer à un site institutionnel alors qu'il s'agit de celui d'Adovac, lié à Sanofi, qui commercialise justement un vaccin contre le papillomavirus. Quant au médecin qui a écrit sa chronique, il est financé par Sanofi Aventis. Il est donc évident que, si l'alinéa 11 ne vise que la presse spécialisée, les entreprises concernées passeront par la presse grand public.
...escriptions en dénomination commune internationale de la part de praticiens qui, dès leur formation en CHU, n'y sont pas habitués. En outre, quelles sont les « activités de recherche » visées ? S'agit-il des véritables recherches menées dans un service spécifique, ou faut-il y inclure la simple recherche bibliographique dans le cadre de la rédaction d'une thèse d'exercice pour devenir docteur en médecine ou en pharmacie ? Enfin, aucune des personnes que nous avons auditionnées pas même les représentants de l'industrie pharmaceutique n'a été capable d'expliquer ce qu'il faut entendre par « hospitalité indirecte », alors même que l'expression figure dans le texte !
Parlez-en aux familles concernées ! On pourrait évoquer aussi le Multaq, dont le prix est huit fois plus élevé que son équivalent générique. L'adoption de cet amendement permettrait d'améliorer la sécurité sanitaire et aiderait les médecins à y voir plus clair.
Nous proposons d'ajouter après l'alinéa 5 un alinéa ainsi rédigé: « Le médecin prescripteur doit justifier que le patient, son représentant légal ou la personne de confiance qu'il a désignée en application de l'article L. 1111-6 » puisque le patient n'est pas nécessairement assez lucide pour comprendre les enjeux d'une prescription hors autorisation « a reçu une information adaptée à sa situation sur l'absence d'alternative médicamenteuse appropriée, les risques courus,...
L'inscription de la mention « prescription hors autorisation » ne doit pas dispenser le médecin de signaler au patient que le médicament n'est pas remboursable.
Pas plus que le rapporteur, nous ne comprenons qu'on limite la prescription en DCI aux médicaments contenant trois principes actifs, d'autant que, dans les années à venir, les médecins recevront une aide croissante de la part des logiciels d'aide à la prescription. Comme lui, nous sommes favorables au maintien du nom de fantaisie, que les patients mémorisent plus facilement.
...de ce type existent déjà dans les centres hospitaliers universitaires (CHU), où chefs de service, chefs de clinique, internes et externes assistent ensemble à la présentation des nouveaux produits. Ensuite, les visites collectives seront impossibles à mettre en place dans les petits centres hospitaliers. Quand bien même l'expérimentation marcherait, comment pourra-t-on étendre le dispositif à la médecine de ville, sans recréer les repas du soir payés par l'industrie pharmaceutique ? On ne peut pas demander à un médecin libéral, qui est déjà débordé, de fermer son cabinet durant tout un après-midi pour assister à une information collégiale avec les autres médecins du voisinage ! Cette mesure me semble une fausse bonne idée.
...ait référence, hier en CMP : c'est un texte fourre-tout, foire-fouille estivale, vide-grenier de fin de législature, véhicule législatif poussif et surchargé, alimenté par les mensonges du ministre et de la rapporteure, tout cela dans un contexte électoraliste et sur fond de corporatisme. Voilà à quoi restera associée cette PPL. Cependant, s'il a été dit que qu'elle favorisait principalement les médecins libéraux, il me paraît important de ne pas loger tous les syndicats à la même enseigne. Comment, en effet, mettre dans le même panier tous les syndicats de médecins, quand deux syndicats ultra-libéraux ont claqué la porte des négociations avec la CNAM parce que d'autres syndicats de médecins avaient, ô sacrilège, osé venir avec des représentants des médecins de demain je veux parler des intern...