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Interventions sur "histoire" de Catherine Coutelle


31 interventions trouvées.

Je vous remercie pour votre propos introductif. Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait qu'il ne faut pas que le législateur intervienne dans la recherche historique. Aux historiens d'écrire l'histoire. Vous vous êtes placé de façon intéressante sur le plan de l'éducation historique et vous avez utilisé un terme que l'on n'avait pas encore entendu lors de nos précédentes auditions : la réunification des mémoires, ce qui me semble une très belle entrée dans l'histoire de l'Europe. Je ne sais pas si vous l'avez fait intentionnellement, mais lorsque vous êtes passé de l'éducation historique natio...

Nous ne pouvons qu'approuver vos propos sur l'inflation législative que nous vivons quotidiennement sans arriver à la maîtriser. Elle contribue à éloigner la loi du citoyen. Nul n'est censé ignorer la loi : encore faut-il que celle-ci soit suffisamment accessible ! Je partage aussi l'analyse selon laquelle l'histoire se réécrit à chaque époque par l'interrogation de l'époque sur le passé. Nous interrogeons la Révolution à partir de nos préoccupations actuelles. Quant à l'histoire des femmes, cette grande oubliée, c'est parce que des féministes se sont interrogées sur son absence qu'elle a pu se développer. Le rôle du Parlement n'est pas, à mon sens, de voter des lois mémorielles. Nous n'avons pas à écrire un...

... été en Hongrie, je comprends très bien ce à quoi vous avez fait allusion. Les Hongrois n'ont pas la même vision que nous de François Ier, et ils nous en veulent aussi pour la perte d'une partie de leur territoire. Je partage moins votre point de vue sur le rôle du Parlement, qui est tout de même l'objet de notre réflexion. Je ne suis pas sûre que ce soit aux politiques de faire les programmes d'histoire, je suis même sûre du contraire. La preuve en est que je nous mets au défi, tous les 577, de nous mettre d'accord sur des programmes d'histoire. Les nuits promettraient d'être longues ! En plus, ce n'est pas notre rôle. Si les programmes sortent du Parlement, ce sera une histoire officielle. À nouveau, on la suspecterait, même si nous parvenions à un consensus. Il faut distinguer la politique de ...

J'apprécie beaucoup Gérard Noiriel, historien qu'il m'a été donné de lire et d'utiliser en tant que professeur d'histoire. J'en étais restée à l'idée que l'histoire bénéficie d'une grosse cote dans les médias, comme dans les années soixante-dix et quatre-vingts, avec les succès auprès du grand public d'auteurs comme Emmanuel Leroy-Ladurie. Grand spécialiste de l'immigration, vous avez notamment écrit un ouvrage intitulé Population, immigration et identité nationale en France. Derrière les notions de mémoire et d'h...

Je vous remercie pour vos propos. Vous avez pu constater combien notre mission est complexe ! Nous tournons parfois un peu en rond mais vous nous avez aidé à sortir de cette compulsion de répétition ! Je suis frappée par le fait que certains collègues ne semblent pas accepter la réécriture de l'histoire en fonction des périodes puisque cette discipline implique au contraire une interrogation permanente : il n'y a pas d'histoire officielle. J'ai par ailleurs eu l'occasion d'enseigner en IUFM et je crois qu'il faut toujours insister sur l'éducation civique et l'esprit critique. L'histoire sert à former les citoyens qui auront un esprit suffisamment critique pour savoir, le moment venu, se défaire...

Je crois qu'il faut distinguer lois mémorielles, lois pénales, commémorations et enseignement de l'Histoire. Il faut me semble-t-il par ailleurs se garder d'une vision moralisatrice de l'Histoire : il ne s'agit pas de donner des leçons. Je remercie M. Tillinac pour sa participation à nos travaux et je précise que la mission auditionnera le 27 mai prochain M. Gérard Noiriel, historien, puis MM. François Dosse, historien et Thomas Ferenczi, journaliste, qui feront l'objet d'une audition commune.

Notre mission se devrait de réfléchir à l'incommunicabilité de certaines archives. La France ne compte-t-elle pas trop de commémorations ? L'enseignement de l'histoire n'en souffre-t-il pas ? Un nombre considérable de commémorations se sont en effet ajoutées à celles déjà existantes ces dernières années. Que l'on songe, pour la seule deuxième guerre mondiale, au Vel d'Hiv et la lettre de Guy Môquet. Comment peut-on enseigner une histoire se réduisant à des tronçons commémoratifs ? Quel peut être le rôle du politique en la matière ?

...abilités et si les femmes sont majoritairement entrées dans le monde du travail, elles n'y occupent pas une place égale à celle des hommes. Il reste des combats à mener contre cette inégalité. Pour cela, il faut avoir conscience des problèmes et disposer d'un corpus de savoir. On ne peut pas demander aux enseignants d'enseigner tel ou tel sujet si on ne le leur fournit pas. Ce qui est vrai pour l'histoire des femmes l'est aussi pour l'histoire des sciences, qui est mal enseignée. Plus généralement, on s'est surtout consacré à l'histoire politique, puis à l'histoire sociale et économique. Il faut fournir aux enseignants les contenus appropriés et ne pas les culpabiliser. C'est l'université qui peut faire bouger les choses. C'est donc là qu'il faut agir, pour passer de la recherche à l'histoire ens...

a interrogé Mme Perrot sur l'état de la recherche actuelle sur l'histoire des femmes. Y a-t-il aujourd'hui de nouvelles orientations ?

a demandé comment se situe la recherche française sur l'histoire des femmes par rapport au reste de l'Europe.