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... période a été particulièrement délicate pour le Liban ; le pays a été au bord d'une nouvelle guerre civile au printemps 2008, la crise ayant finalement été résolue grâce à l'accord de Doha. Membre du Courant du futur et très proche collaborateur du président du Conseil assassiné Rafic Hariri, vous avez néanmoins toujours été à la tête de gouvernements d'union nationale comprenant des membres du Hezbollah - ce qui constituait une première en juillet 2005. C'est le fils de Rafic Hariri, M. Saad Hariri, qui vous a succédé en novembre 2009 après la victoire électorale de la Coalition du 14-Mars aux élections législatives de juin 2009. Mais ce nouveau gouvernement d'union nationale n'aura duré qu'un peu plus d'une année. Il a démissionné le 13 janvier dernier, à la suite du retrait des ministres de l'...
...cet exposé très éclairant. Pouvez-vous nous dire quels blocages empêchent la formation d'un gouvernement au Liban ? La démission du Gouvernement Hariri ayant été déclenché par un nouveau désaccord relatif au Tribunal spécial pour le Liban, pouvez-nous préciser les demandes de l'opposition à ce sujet ? De nombreuses rumeurs laissent entendre que le Tribunal spécial mettrait en cause des membres du Hezbollah dans la mort de Rafic Hariri. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
...us qui êtes l'un des représentants des chrétiens libanais, pouvez-vous nous donner votre sentiment sur l'évolution de cette minorité dans votre pays, et plus généralement au Proche-Orient ? Le rapport de la mission d'information insistait déjà sur les inquiétudes suscitées par la perspective de publication, par le Tribunal spécial pour le Liban, d'actes d'accusation qui viseraient des membres du Hezbollah. Rien de tel ne s'est encore produit mais, étant entendu qu'il ne saurait être question d'entraver le travail de ce tribunal, comment pensez-vous qu'il conviendrait d'agir pour limiter les risques de déstabilisation que de telles mises en accusation pourraient provoquer ? Général Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre. J'ai passé en France non pas quinze, mais dix-huit ans. En 1958-1959,...
...ires, ne représentent plus maintenant que 38 % de la population. Les 62 % de musulmans se partagent de manière égale entre chiites et sunnites. La présence française est malheureusement en régression. La culture française reste dominante, mais les Libanais étudient l'anglais autant que le français et actuellement, il y a douze universités américaines, contre trois qui enseignent en français. Le Hezbollah est un parti libanais, de résistance à l'occupation israélienne. Ce n'est pas un parti terroriste, comme beaucoup le disent, mais un parti patriote qui a essayé de libérer le territoire libanais. À tous les ambassadeurs et diplomates venus me dire qu'ils voulaient le combattre, j'ai toujours demandé de me citer un seul acte terroriste qu'il aurait commis. Il y a sur ce sujet une terrible intoxica...
...lations avec tous nos voisins, surtout avec la Syrie, qui est un pays limitrophe ; ces relations connaissent des hauts et des bas mais je crois qu'elles sont en bonne voie de se raffermir. C'est dans ce but que le Président de la République libanaise va se rendre à Damas et j'espère que cette visite aura des effets positifs. Nous avons des relations difficiles avec l'Iran car ce pays soutient le Hezbollah, un mouvement à part, qui cherche à étendre son emprise sur le Liban. Le Liban est un petit pays qui ne demande qu'à poursuivre son chemin en paix. Je vous remercie de nous recevoir et de nous écouter.
...rri a tenté de relancer le débat en prônant la déconfessionnalisation du Liban : je serai intéressé de connaître votre opinion sur cette question à laquelle vous êtes directement partie prenante. Comment analysez-vous l'évolution du positionnement de certains partis libanais, notamment chrétiens ? En particulier, que pensez-vous du rapprochement très sensible entre le parti du général Aoun et le Hezbollah ? Considérez-vous que le rétablissement de liens entre le parti druze de Walid Joumblatt et Damas met un terme à l'opposition entre le groupe du 8 mars (pro-syrien) et celui du 14 mars (anti-syrien auquel le parti druze appartenait) qui s'était mise en place après l'assassinat de Rafic Hariri ?
Quelle est votre appréciation sur l'Iran et son éventuelle menace nucléaire ? C'est aujourd'hui un sujet majeur, vous avez vu les dernières résolutions des Nations Unies et je souhaiterais connaître votre sentiment. Croyez-vous que Téhéran mène une politique militaire nucléaire ? La prenez-vous au sérieux ? Le cardinal Sfeir. Le Hezbollah a des ambitions, il est soutenu par certains pays qui l'arment. Il défend ses positions, qui s'éloignent des positions officielles. Il ne faut pas s'en étonner : on ne peut avoir deux armées dans un même pays. Quant à Israël, pour tous les pays arabes, c'est l'ennemi, même si certains entretiennent des relations secrètes avec lui. On ne peut ignorer les ambitions d'Israël sur le Liban, qui a rési...