19 interventions trouvées.
Messieurs les ministres, je vous remercie au nom de nos deux commissions d'avoir accepté cette audition conjointe, ouverte à la presse, dont l'objet est de faire le point sur la situation en Afghanistan et d'expliquer les décisions qui ont été prises après l'assassinat, le 20 janvier dernier, de quatre de nos soldats lors d'un entraînement à l'intérieur de la base de Gwan. Les circonstances dans lesquelles ces hommes ont été tués appelaient de la part des autorités françaises une réflexion approfondie et des décisions rapides. Le Président de la République a annoncé dès le 27 janvier, aprè...
Messieurs les ministres, je vous remercie au nom de nos deux commissions d'avoir accepté cette audition conjointe, ouverte à la presse, dont l'objet est de faire le point sur la situation en Afghanistan et d'expliquer les décisions qui ont été prises après l'assassinat, le 20 janvier dernier, de quatre de nos soldats lors d'un entraînement à l'intérieur de la base de Gwan. Les circonstances dans lesquelles ces hommes ont été tués appelaient de la part des autorités françaises une réflexion approfondie et des décisions rapides. Le Président de la République a annoncé dès le 27 janvier, aprè...
La Commission reçoit ce matin le Docteur Abdullah Abdullah, ancien ministre des affaires étrangères, ancien candidat à l'élection présidentielle d'Afghanistan et secrétaire général de la fondation Massoud. La situation en Afghanistan nous concerne au premier chef, à l'heure où les troupes françaises continuent d'assurer la sécurité dans les provinces de l'Est, alors que les troupes de l'OTAN sont engagées dans une opération de grande envergure au Sud, notamment dans l'Helmand et, peut-être demain, dans la région de Kandahar. Les questions clés d...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, la commission des affaires étrangères a mené, mercredi dernier, par anticipation et pour approfondissement, avec le ministre des affaires étrangères, un débat très libre et très constructif sur la situation en Afghanistan et les perspectives d'action qui s'offrent à nous. Il en est ressorti, d'une façon générale, que nul ne peut se satisfaire du statu quo actuel. En effet, en dépit d'une victoire éclair contre le régime taliban en 2002, et malgré l'apparente embellie qui a suivi l'élection présidentielle de 2004, le contexte n'a cessé de se dégrader depuis lors, sur le plan sécuritaire ainsi que dans les dom...
...t de certaines zones dans le Nord. Difficile à mesurer, la perte d'influence de la coalition se traduit par des difficultés croissantes à accéder à certaines populations, renforçant leur impression d'être occupées par des forces étrangères. Plus inquiétant, ce recul survient alors même que les insurgés sont bien incapables de formuler un projet politique qui recueillerait l'approbation du peuple afghan. Comment, alors, sortir de cette situation ? Plusieurs options doivent être étudiées. La première consiste à quitter immédiatement l'Afghanistan. Elle ne peut qu'être rejetée.
...u'ils mènent pour imposer leur vision rétrograde de la société. Et même si nous pouvions identifier des responsables talibans susceptibles de négocier, pourrions-nous nous fier à la parole de chefs de guerre qui, comme Hekmatyar, ont changé d'allégeance à chaque nouveau conflit ? La troisième possibilité, c'est l'éradication de l'insurrection par l'envoi massif de troupes occidentales. Mais, en Afghanistan comme ailleurs, le tout militaire ne vaut pas mieux que le pacifisme naïf. L'insurrection afghane ne peut être vaincue par le seul usage de la force. Les racines de l'insurrection contraignent si profondément la population qu'une guerre totale contre les insurgés reviendrait à prendre en otage tout le peuple afghan. La quatrième option, que défend la France, vise à mener une approche simult...
Celui de la sécurité, d'abord. Il n'est pas question de perdre la main face à l'insurrection. Nous devons renverser le rapport de forces et réduire encore les capacités d'action des talibans. Dans le même temps, il faut préparer l'État afghan à assurer lui-même la sécurité de son territoire. L'afghanisation des forces de police et de l'armée est encore imparfaite, tant s'en faut.
Avec moins de 80 000 soldats opérationnels et à peine 68 000 policiers, l'Afghanistan ne peut faire face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité. Nous devons donc aider à la montée en puissance des forces de sécurité afghanes, avec un objectif, à terme, d'environ 200 000 à 250 000 personnels, police et armée confondues. Enfin, nos efforts militaires doivent s'accompagner d'un sursaut majeur en faveur du développement. Dominée par le trafic du pavot et de l'opium qui en est ti...
Notre approche intégrée du conflit afghan, qui vise à associer action civile et militaire, fait désormais l'unanimité. À l'heure actuelle, les systèmes politique et judiciaire ne fonctionnent pas correctement et la gouvernance est encore trop souvent un slogan. Or, tant que les réformes institutionnelles ne seront pas davantage mises en oeuvre, les besoins en termes de santé, d'éducation et de développement économique ne pourront être qu...
...lusieurs promesses intéressantes, dans les domaines de la lutte contre la corruption, de l'équilibre entre les pouvoirs, de la formation de la police, de la création d'un appareil judiciaire fonctionnant convenablement. Si ces réformes ne sont pas mises en oeuvre, notre aide n'aura pas les résultats escomptés. Trop souvent, les sommes versées par les donateurs ne bénéficient pas au peuple. L'État afghan doit devenir un État fiable et efficace pour assumer son propre développement. Les actions civiles que nous menons en Afghanistan sont au moins aussi importantes que notre engagement militaire, parce qu'elles agissent sur les conditions de vie de la population.
Nous devons gagner les coeurs, mais surtout la confiance des Afghans, et seuls des résultats tangibles pourront les convaincre. L'avenir de notre engagement en Afghanistan ne s'est donc pas joué le 1er décembre à Washington. L'échéance la plus importante, c'est la conférence des donateurs de Londres, le 28 janvier. Si un nouvel effort est sans doute nécessaire, il devra s'accompagner d'un changement de comportement de la part du président Karzaï et de son gouver...
Ce nouveau partenariat est la clé pour doter l'Afghanistan d'un État suffisamment fort pour assurer la sécurité de la population. En attendant que les autorités afghanes puissent prendre notre relais, nous devons donc nous concentrer sur le plan sécuritaire sur les plus grandes villes du pays : Kaboul bien sûr, mais aussi Kandahar, Hérat, Mazar-e-Charif, Djalalabad, Koundouz, Tchagtcharan, Kheyrabad, Bagram, ainsi que sur les liaisons entre ces cap...
Nous avons le plaisir d'accueillir M. le ministre Kouchner, que nous entendrons à nouveau le 22 décembre ; il fera alors devant nous un tour d'horizon de tous les sujets d'actualité. Aujourd'hui, notre séance sera entièrement consacrée à la situation en Afghanistan. Cette réunion d'un genre nouveau se distingue nettement du débat que nous aurons en séance publique, mercredi prochain 16 décembre, et qui se déroulera avec le formalisme habituel, avec les interventions des porte-parole des groupes politiques et des présidents des commissions de la défense et des affaires étrangères.
C'est pourquoi j'ai souhaité, en organisant cette réunion préalable, donner à ceux d'entre vous qui le souhaitent la possibilité d'interroger le ministre ou d'exprimer leur point de vue sur la situation en Afghanistan et l'engagement de notre pays sur ce théâtre. Après les attentats du 11 septembre, la France a participé, dès 2001, à la fois à l'opération de l'OTAN demandée par l'ONU en novembre 2001 et à l'opération américaine « Liberté immuable », conduite par les Etats-Unis. Les résultats militaires obtenus par la coalition peuvent être qualifiés d'à moitié positifs : le régime talibans s'est effondré...
Votre remarque est parfaitement fondée. Il se trouve que, pour la première fois, le débat relatif au prochain Conseil européen se tient après les questions au Gouvernement ; habituellement ce débat se substitue à la séance de questions et c'est fort de cette expérience que nous avions défini la date et l'heure de l'audition du ministre. Or, je tenais beaucoup à ce qu'un débat sur la situation en Afghanistan ait lieu en Commission, et que nous ne nous limitions pas, sur un sujet d'une telle importance, au débat habituel en séance plénière. L'agenda du ministre étant très chargé, nous avons dû maintenir l'audition à l'heure prévue. Mais nous ferons tout pour qu'un tel télescopage ne se reproduise pas.
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, depuis sept ans, la France est engagée sur le terrain afghan aux côtés d'une quarantaine d'autres nations. Il y a quelques mois, le Président de la République a pris la décision d'y renforcer notre dispositif militaire. Aujourd'hui, notre débat est important, en raison même de son sujet, et, surtout, parce que nous allons nous prononcer par un vote sur la prolongation ou non de l'engagement de l'armée française sur ce théâtre. À cette fin, la commission d...
Vous me permettrez de vous pousser un peu dans vos retranchements à propos d'Enduring Freedom. Si je comprends bien, la FIAS a pour fonction de soutenir les autorités et l'armée afghanes en vue de sécuriser et de stabiliser le pays tandis qu'Enduring Freedom couvre tout ce qui relève du contre-terrorisme. Cette dualité entraîne des difficultés et des dysfonctionnements alors que les deux problèmes se rejoignent. A-t-il été envisagé d'intégrer l'opération Enduring Freedom à la FIAS ? Actuellement, la FIAS comprend environ 50 000 hommes, Enduring Freedom environ 20 000, auxquels...
... national qui a été rendu la semaine dernière. Je tiens également à exprimer en leurs noms notre compassion à l'égard des familles et des camarades des soldats disparus. L'objet de l'audition d'aujourd'hui est double : d'abord comprendre les événements qui ont conduit à la disparition de dix de nos dix soldats la semaine dernière ; ensuite, plus largement, analyser l'évolution de la situation en Afghanistan. J'ai, pour ma part, cinq sujets de préoccupation et d'interrogation dont je souhaite vous faire part. Les trois premiers concernent le ministre de la défense, les deux suivants le ministre des affaires étrangères. Premièrement, je souhaite savoir si, après ce qui s'est passé, il existe un nouveau plan de sécurité pour nos forces sur place. Je m'associe, à ce sujet, aux questions posées pa...
... national qui a été rendu la semaine dernière. Je tiens également à exprimer en leurs noms notre compassion à l'égard des familles et des camarades des soldats disparus. L'objet de l'audition d'aujourd'hui est double : d'abord comprendre les événements qui ont conduit à la disparition de dix de nos dix soldats la semaine dernière ; ensuite, plus largement, analyser l'évolution de la situation en Afghanistan. J'ai, pour ma part, cinq sujets de préoccupation et d'interrogation dont je souhaite vous faire part. Les trois premiers concernent le ministre de la défense, les deux suivants le ministre des affaires étrangères. Premièrement, je souhaite savoir si, après ce qui s'est passé, il existe un nouveau plan de sécurité pour nos forces sur place. Je m'associe, à ce sujet, aux questions posées pa...