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Interventions sur "médecin" d'Anny Poursinoff


14 interventions trouvées.

Plutôt que d'alléger la formation des médecins du travail, nous préconisions de la renforcer. Nous sommes conscients des difficultés démographiques, mais les contraintes professionnelles qui pèsent sur les salariés sont de plus en plus fortes, d'autant que ceux-ci se voient obligés d'effectuer des heures supplémentaires pour obtenir un salaire décent. La médecine du travail n'est pas une médecine comme les autres, et sa spécificité devrait ...

Certes, mais les équipes de médecine du travail étant plus restreintes, les éventuelles difficultés relationnelles y sont plus problématiques. Compte tenu des nouvelles contraintes de la vie professionnelle, la médecine du travail doit être renforcée ; aussi proposons-nous un service du même type que celui de l'inspection du travail, notamment au regard de l'autonomie vis-à-vis de l'employeur.

La façon dont vous déformez mes propos à propos des tâches de secrétariat assumées parfois par les infirmières est significative de votre volonté d'abaisser le niveau de qualification, en l'occurrence en confiant aux assistants de santé au travail une mission de détection jusqu'ici dévolue aux infirmières. De même, loin d'enfermer les médecins du travail dans une tour d'ivoire, l'analogie que j'établissais entre leur rôle et celui des inspecteurs du travail visait à souligner la nécessité d'un statut qui garantisse dans les deux cas la possibilité d'exercer ces missions dans une indépendance totale par rapport aux employeurs.

Madame la présidente, monsieur le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, monsieur le président de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, chers collègues, la médecine du travail a été rendue obligatoire en France par la loi du 11 octobre 1946. Cette date marque une rupture dans notre histoire sociale puisqu'il s'agit de la création de notre système de sécurité sociale. Chacun s'accorde alors à accepter un principe de réalité : on ne choisit pas d'être malade, on ne choisit pas de vieillir en mauvaise santé, on ne choisit pas d'avoir un accident du travail ou...

La proposition de loi dont nous débattons aujourd'hui en témoigne. Cette fois, il ne s'agit pas nécessairement de réduire les « coûts » que représenterait la médecine du travail. Il s'agit d'en réduire la portée et de donner aux milieux économiques une place dominante, remettant ainsi en question l'indépendance de la médecine du travail et, par là même, l'ensemble de son fonctionnement. Or, la gestion de la santé des travailleurs ne saurait être confiée à des managers animés par des objectifs de rentabilité à court terme. L'indépendance de la médecine du tr...

La médecine du travail adopte une vision globale de santé publique ; ses actions à court terme permettent de construire une politique publique de santé, sur le long terme. L'ensemble des salariés, des employeurs et toute la société doivent réaliser combien une médecine du travail plus forte et indépendante serait bénéfique, en termes sociaux, économiques et sanitaires. Garantir la bonne santé des travaille...

...ésavantage directement les femmes. D'ailleurs, avec le recul de l'âge de départ à la retraite, la pénibilité du travail aura inévitablement des conséquences sur la santé publique. Les inégalités d'espérance de vie selon les métiers existent toujours : huit ans entre un manoeuvre et un cadre. Croyez-vous sérieusement qu'on contribuera à réduire les inégalités sociales de santé en s'attaquant à la médecine du travail ?

Les écologistes souhaitent construire une véritable politique publique de santé au travail, indépendante, accordant une place réelle à la prévention et adoptant une approche pluridisciplinaire en assurant au médecin une place de coordinateur. Non seulement cette proposition de loi est largement insuffisante, mais, plus encore, elle comporte de nombreux risques et n'améliorera pas la nécessaire confiance entre les médecins du travail et les salariés. S'agissant de la garantie de l'indépendance de la médecine du travail, il est important qu'il ne puisse y avoir de confusion entre ceux qui créent le risque et...

...s ne cesserez de pleurer. Il convient d'accorder une place privilégiée à la prévention et au principe de précaution. Les études épidémiologiques doivent être menées en totale transparence et indépendance. Tout conflit d'intérêt doit être interdit. Les scandales du Mediator et de l'amiante rappellent cette exigence. Par ailleurs, il est urgent de s'atteler au problème du départ à la retraite des médecins du travail, dont 75 % ont plus de cinquante ans, ce que ne fait pas la proposition de loi. Le taux de renouvellement de cette profession fait craindre le pire. Il ne faut pas croire à la possible mobilisation des médecins de ville, déjà trop peu nombreux, car le numerus clausus très restrictif pénalise l'ensemble de la profession médicale et plus encore les médecins du travail.

La spécialité en médecine du travail doit être valorisée. Multiplier les équivalences hâtives qui ne forment pas suffisamment à cette spécialité médicale contribue à la dévaloriser. Face à cette impasse, la marchandisation progressive de la prévention des risques n'est pas une solution. Le recours à des cabinets de consultants, qui dispensent notamment des formations en gestion du stress, ne permet pas d'en éliminer la ...

...mplications longues et les problèmes sociaux restent, pour l'essentiel, à la charge du service public. C'est la marchandisation légalisée de la santé, et les suppressions d'emplois qui en découlent ont des conséquences dramatiques, comme on l'a vu à l'AP-HP. Prenons un exemple concret, celui de l'hôpital de Rambouillet. Les urgences y sont aujourd'hui menacées. Les patients sont dirigés par les médecins de ville sur celles de l'hôpital privé de Trappes. De ce fait, la survie du service chirurgical d'urgences de nuit est en jeu. Or, quand on sait que le président du conseil de surveillance de cet hôpital est Gérard Larcher, président du Sénat et maire de Rambouillet, on ne peut que penser que si cela arrive à Rambouillet, ailleurs, là où les appuis politiques sont moindres, l'état de dégradatio...

...r en profondeur notre agriculture en collaboration avec le ministère concerné, qui est aussi celui de l'alimentation ? Qu'attendez-vous pour mettre en oeuvre un plan d'ergonomie participative permettant au personnel soignant d'améliorer ses conditions de travail ? Qu'attendez-vous pour mettre en place une réelle politique d'éducation à la santé et de prévention, en donnant enfin aux PMI et à la médecine scolaire les moyens nécessaires à leur efficacité ? Qu'il s'agisse de l'amiante, de la poussière de bois, des pesticides, des OGM, ou peut-être demain de la laine de verre, des produits organiques persistants, des champs électro-magnétiques, il est temps d'agir ! Il conviendrait également de ne pas oublier le principe de précaution quand la santé est en jeu et de donner à la médecine du travai...

... contraception ne fleurissent guère sur les bus scolaires, les murs du RER ou les affiches dans les rues. Nous avons besoin d'une autre approche de la santé : une approche globale de la personne qui prenne en compte son environnement, y compris la pollution, le bruit, le stress ; une véritable politique d'éducation pour la santé et de prévention ; une refonte de l'accès aux soins primaires ; une médecine du travail indépendante ; une meilleure répartition de l'offre de soins sur l'ensemble du territoire. La santé n'est pas un luxe, c'est un droit. À cet égard, permettez-moi de vous faire part à nouveau de notre profonde opposition à la suppression de l'accès aux soins des sans-papiers et des plus démunis. L'accès gratuit à la couverture santé de l'aide médicale d'État doit être conservé tant qu...

et qu'on améliorera les conditions de travail. Si c'était si facile, cela se saurait ; si le patronat avait vraiment voulu le faire, rien ne l'en empêchait. On pouvait inscrire des critères de pénibilité dans la loi tout en progressant pour améliorer les conditions de travail au sein des instances compétentes. On nous annonce un avenir merveilleux : la médecine du travail sera réformée, les salariés ne seront plus exposés aux substances toxiques, ils ne seront plus irradiés, il n'y aura plus de problème de travail de nuit Nous savons pertinemment que tout cela est faux : c'est du baratin pour endormir le monde et personne, même les journaux, n'y croit plus. Le minimum aurait été de proposer des critères de pénibilité. On prétend qu'ils sont difficile...