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Madame la ministre, rassurez-vous je n'ai pas le talent de M. Brard et je ne vais pas prolonger les débats éternellement. Je tenais cependant à lui dire que, pour une fois, j'étais d'accord avec lui. Le problème de fond de votre prêt qui n'en sera pas un, c'est qu'il donne une fois de plus l'impression que les dirigeants européens sont tout à f...
Je souhaite revenir sur un point essentiel : on parle d'aide à la Grèce, de remboursements mais traite-t-on la cause du mal grec ? On peut certes déplorer un manque de rigueur de la part des dirigeants de ce pays, mais tout n'est pas là. Vous le savez d'autant mieux que la France est confrontée à la même difficulté, à savoir la baisse de sa co...
M. Brard pose un vrai problème. Ce sentiment d'irresponsabilité exaspère de plus en plus nos concitoyens qui se retrouvent finalement être les prêteurs en dernier ressort alors qu'on leur demande toujours plus de sacrifices. Je citerai Martin Wolf, dont je pense qu'il est plus libéral que M. Brard,
qui écrit dans une tribune du Monde de ce soir : « Le rôle des grands établissements financiers est, de toute évidence, problématique : ils sont tout à la fois les casinos, les plus gros joueurs, les agents d'autres joueurs et, si les choses tournent mal, ce sont eux qui tirent avantage de la responsabilité limitée et qui sont les premiers bén...
Notre collègue Charles de Courson a mis le doigt sur le point clé. À minuit et demie, dans un hémicycle un peu vide, nous débattons, quand même, de sommes extravagantes. Comment pouvez-vous demander aux Français un effort sur les retraites, à hauteur de plusieurs milliards d'euros un effort que je crois légitime , et en même temps, dans une ...
Je ne ferai que deux remarques. D'une part, si nous étions effectivement dans le cadre de la solidarité européenne dont tout le monde se gargarise ici, le prêt ne serait pas à 5 % ! J'ajoute même que, quand on connaît les conditions de refinancement auprès de la Banque centrale européenne, on peut s'interroger sur la marge permanente offerte a...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, nous débattons d'un sujet à bien des égards emblématique des incertitudes qui pèsent sur notre pacte social et national. Il en va de l'avenir de La Poste et plus généralement de celui des services publics qui occupent une place importante dans le modèle français hérité du Con...
Mes chers collègues, nous savons tous que ce débat est biaisé. Pardonnez-moi mais j'ai le sentiment que, d'un côté comme de l'autre dans cet hémicycle, on ne dit pas toute la vérité à nos concitoyens. Pour commencer, il est bien évident que c'est la libéralisation européenne du marché postal qui impose le changement de statut en société anonym...
On me répondra que les textes européens n'interdisent pas la propriété publique d'une entreprise opérant dans le secteur concurrentiel. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Écoutez au moins, ayez cette tolérance !
Ce n'est qu'à moitié vrai, vous le savez bien. En même temps, la Commission européenne estime qu'une entreprise détenue par un État bénéficie d'une garantie illimitée de la part de ce dernier, ce qui fausserait irrémédiablement la sacro-sainte concurrence libre et non faussée. Cette prétendue non-interdiction est un mythe, une fable : une fois...
Symétriquement, que penser de la promesse de préserver l'intégrité publique du capital de la future société anonyme, comme le jure, la main sur le coeur, le ministre de l'industrie que je crois sincère ? Une fois encore, ne nous racontons pas d'histoires entre nous, chers collègues : ce que la loi fait, la loi peut le défaire, réduisant à rien...
Mes chers collègues de la majorité, personne ne peut croire à cet argument brandi par le Gouvernement avec une telle insistance que l'on peut se demander s'il n'a pas besoin de s'en convaincre lui-même. Vous prendriez sans doute le risque de ne pas être crus par les Français si vous vous en prévaliez pour justifier votre vote. À cet égard, je ...
Ainsi donc, nous voyons bien que le débat engagé de part et d'autre de l'hémicycle est un jeu de dupes, pour la simple et bonne raison qu'aucun des deux bords ne veut voir la cause profonde du démantèlement progressif, du détricotage de nos services publics. Ils sont co-responsables du fatal engrenage de la privatisation de nos services public...
C'est la même chose ! Alors, mes chers collègues de la majorité, si vous souhaitiez vraiment convaincre les Français que La Poste restera publique, prenez au moins le soin d'inscrire de vraies garanties dans le texte de loi. Pourquoi ne pas aller jusqu'à fixer à 70 % la participation minimum de l'État, afin de permettre des échanges de partic...
Rêvons un peu : admettons que vous inscriviez ce genre de garanties réelles.
Cela ne suffirait pas, car la libéralisation du marché postal continuerait à se développer avec toutes ses conséquences funestes elles se font d'ailleurs sentir alors même que La Poste est un établissement public détenu à 100 % par l'État. Il serait alors difficile d'empêcher de lourdes réductions d'emplois et la généralisation du travail pr...
Pour ma part, je n'ai qu'une certitude : en l'état, jamais je ne voterai pour ce texte de privatisation déguisée du service public postal, non pas parce qu'il n'est pas le meilleur, mais parce qu'il procède de cette libéralisation des services publics en Europe qui condamne nos services publics et remet en cause notre système français.
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, j'ai écouté avec beaucoup d'attention les débats d'hier et j'ai pu constater, comme vous sans doute, que s'était instauré un véritable dialogue de sourds entre les deux côtés de cet hémicycle, alors même que cette ambition du Grand Paris aurait pu nous réunir. Je devrais...
Il est, en effet, impératif d'éviter une hypertrophie de la métropole parisienne, trop peuplée, congestionnée et polluée, donc invivable. Ce n'est pas en concentrant toujours plus d'habitants au coeur de l'agglomération