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Pour ces raisons, plutôt que d'envisager une augmentation du recours à la détention pour lutter contre la récidive des adolescents, ne faudrait-il pas avoir le courage de prendre en compte la dure réalité vécue par des adolescents en rupture avec une société qui ne les a jamais épargnés ? Les études scientifiques menées ces dernières années, nu...
Bref, donnons-nous les moyens de lutter contre la récidive, pas de l'aggraver. Mais plutôt que de vous donner ces moyens, votre gouvernement a choisi de supprimer entre 10 000 et 17 000 postes d'enseignants dans l'éducation nationale. (Exclamations sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Plutôt que de vous donner ces moyens, vous décidez de ne remplacer qu'un départ à la retraite sur deux. Plutôt que de vous donner ces moyens, votre gouvernement et votre majorité font adopter un paquet fiscal qui privilégiera ceux qui en ont le moins besoin, au détriment de ceux, immensément plus nombreux, qui en ont le plus besoin. (Exclamatio...
Moi, j'habite dans une commune qui compte 50 % de logements sociaux ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Ces jeunes, je les connais !
Je crains que, vous, vous les connaissiez mal ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Savez-vous, mes chers collègues, qu'il y aura 25 % d'éducateurs de moins en Seine-Saint-Denis dès septembre prochain ? C'est le résultat de vos choix. Et vous dites vouloir lutter contre la récidive !
Faire croire, madame la garde des sceaux, que l'enfermement est le moyen de renforcer la lutte contre la récidive est dangereux. Vous nourrissez en vain les illusions et les espoirs. Retenons, là encore, les exemples étrangers, tant en ce qui concerne les peines plancher que le renversement du principe de l'excuse de minorité. Ils sont signifi...
Je comprends que cela vous gêne ! Nous parlons éducation, vous ne parlez que de répression ! Et la répression conduira à plus de violences ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Au Canada, l'assimilation des mineurs de plus de seize ans aux majeurs a conduit à un allongement des peines infligées aux mineurs.
Vous dites n'importe quoi ! Aujourd'hui, ce pays connaît le taux d'incarcération des adolescents le plus élevé des pays occidentaux. Aux États-Unis,
une étude élaborée par un groupe d'experts indépendants et publiée par une revue scientifique américaine a établi que le jugement des mineurs qui se voient appliquer des peines pour adultes a des effets contre-productifs car les mineurs sont, à la sortie, plus violents que ceux qui se sont vu appliquer un droit spécial des mineurs. D'ailleurs,...
Ces exemples étrangers ne devraient-ils pas nous convaincre de rejeter toutes les mesures qui tendent à faire juger les adolescents comme des majeurs, même en état de récidive ? Je le disais il y a un instant, la prison est une solution de facilité. Elle permet en effet à la société d'écarter, pour un temps, les individus qu'elle estime indési...
et tant que n'auront pas été évalués les effets des réformes du système judiciaire des cinq dernières années. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Au cours de la précédente législature, en effet, nous avons voté un nouveau texte chaque année, mais aucune étude d'impact n'a été conduite.
Il serait peut-être temps de travailler sérieusement. (Mêmes mouvements.) Avant de conclure, je me permettrai de faire une remarque annexe. Elle s'adresse à M. le président de la commission M. le rapporteur se fera mon interprète auprès de lui ainsi qu'au président de l'Assemblée. Alors que notre assemblée s'apprête à repenser son fonction...
Je remercie M. le président, M. le rapporteur et, probablement, M. le président de la commission, de bien vouloir donner une suite à cette proposition. Pour conclure (« Enfin ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Je peux continuer : il me reste encore trois points. Vous avez du pain sur la planche, si vous voule...
Ne faudrait-il pas lancer « un débat sur la faible crédibilité de la justice quand des peines prononcées ne sont pas exécutées, et sur la pauvreté absolue des moyens ? »
« On ne peut rester sur l'idée selon laquelle le délinquant qui a commis une faute doit payer en étant seul responsable de ses actes. L'État doit prendre sa part de responsabilité. Il doit accompagner ce projet répressif d'une politique publique d'inspiration sociale et éducative. [ ] Aujourd'hui nous ne devons pas laisser croire que la dissuas...
Je ne suis pas surpris que vous confondiez cet hémicycle avec d'autres chapelles.
Mais, je le répète, il en faut plus pour me déstabiliser ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)