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C'est très important. Les hommes ont leurs réseaux, mais les femmes commencent seulement à en mettre en place, avec cinquante ans de retard.
La semaine dernière, nous avons auditionné des responsables de l'association Grandes écoles au féminin. Elles organisent des petits déjeuners avec les directeurs des grands groupes et veulent développer cette pratique de réseau.
J'ai été impressionnée par les représentantes de cette association. Ce sont des femmes qui, professionnellement, ont bien réussi, mais qui ont pris conscience qu'il leur fallait aller vers les jeunes diplômées.
Bien sûr. Parce que la femme va avoir des enfants.
On voit cela de plus en plus, en effet, dans la jeune génération.
C'est vrai, et on ne me croit pas toujours quand je le dis. Quand les jeunes mères font leurs comptes, elles sont souvent découragées.
Nous travaillons pour les générations suivantes, pas pour nous. Les responsables de l'association Grandes écoles au féminin que nous avons reçues, qui pour leur part n'ont pas eu besoin de loi pour avancer, disent elles-mêmes qu'aujourd'hui il faut légiférer pour leurs cadettes. Lorsque je suis entrée en politique, je n'aurais jamais cru qu'il...
Lorsque j'ai fait le premier rapport sur l'égalité professionnelle, j'ai constaté que ce n'était pas la normalité. C'est la même chose en ce qui concerne la présence des femmes dans les lieux décisionnels.
Vous avez parfaitement raison. Mme Françoise Milewski a d'ailleurs souligné ici qu'on veut imposer des obligations aux sociétés privées, alors que l'État lui-même n'est pas un modèle.
Il faut donc agir en même temps dans le secteur public et dans le secteur privé. Maintenant que nous avons légiféré sur le reste, notre devoir est en effet d'avancer sur la présence des femmes dans les lieux de décision.
Madame, je vous remercie.
Merci, Mesdames, d'avoir répondu à notre demande pour aborder les points suivants : Lorsqu'elles ont suivi les mêmes formations et acquis les mêmes diplômes que les hommes, comment les femmes avancent-elles professionnellement ? Quels obstacles rencontrent-elles et comment les lever ? Pour vous, légiférer est-il une solution ?
J'ai pu constater que, à l'ENSAM de Metz, la mobilisation des filles pour leur carrière s'est considérablement développée depuis dix ans.
Elles ont les moyens financiers de se faire accompagner pour cela.
Beaucoup de mes anciennes élèves m'exposent que la différence commence dès l'entretien d'embauche et le premier salaire. Je les avertis sur ce point.
Les réponses diffèrent-elles en fonction des tranches d'âge, entre la génération des 25-40 ans et celle des 45-60 ans ?
On pourrait donc être optimiste ?
Mais ensuite, la mise en oeuvre est une autre affaire.
On passe ainsi à la constatation, à partir de laquelle on peut faire prendre conscience. Cela a toujours été ma démarche tant à la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes qu'à l'Observatoire de la parité.
L'ancien PDG d'une grande entreprise automobile que je connais bien était très méticuleux sur la place des femmes dans l'entreprise. Cette question n'est pas la priorité de son successeur. Un changement de PDG peut freiner une évoluetion en cours.