Interventions en hémicycle de Jean-Pierre Brard
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Courtisan !
Courtisan !
On nous le répète depuis un an, le Président de la République a été élu pour faire ceci, il a été élu pour faire cela
Il reste pourtant quelques gaullistes sur ces bancs, même si je n'en vois pas beaucoup. Ils sont réduits à des vestiges, mais encore bien vivants.
Quand je qualifie ainsi Bernard Debré, Jean-Pierre Grand et quelques autres, c'est tout à leur honneur ! Le Président de la République, je le rappelle, avait aussi promis d'être le Président du pouvoir d'achat.
Si vous jugez que certaines promesses doivent être tenues et d'autres non, vous nous servez là un faux argument. Le général de Gaulle, lorsqu'il organisait un référendum, avait l'habitude de faire trancher deux ou trois questions par une seule réponse.
Montesquieu disait mieux !
Si l'on suit votre logique, ce sont des centaines de questions qui auraient eu une réponse unique lors de l'élection présidentielle. Je pense donc, monsieur Lagarde, que vous ne croyez pas un mot de ce que vous dites.
C'est vrai !
On ne peut se prétendre démocrate et imposer le bâillon à son peuple. En 2005, les 90 % de parlementaires qui avaient approuvé la révision constitutionnelle ont été désavoués par 55 % des Français.
Il a le droit à l'erreur !
Quelle que soit la position du Parlement, la décision ultime, pour nous, appartient au peuple français et s'exprime par sa voix.
C'est de l'idolâtrie !
Vous ne pouvez pas le priver de son droit à s'exprimer sur son avenir sous prétexte qu'une question serait trop difficile à comprendre.
Cela continuera !
Certes, mais ce sont vos cousins de l'UMP qui le disent.
Quel découpage électoral avez-vous promis au Nouveau Centre pour obtenir un discours à ce point idolâtre ?
Monsieur le président, M. Lagarde ne me laisse pas terminer mon propos. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
Un autre idolâtre !
Les deux amendements de M. Mamère et de M. Braouezec coulent de source : la démocratie exige que nous les votions.
