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Et alors ?
Vous reconnaîtrez avec moi, monsieur le président, qu'il faut faire preuve de constance dans cet hémicycle.
Nous avons vraiment l'impression de prêcher dans le désert. Mais nous continuerons car nous savons l'intérêt dont sont dignes les personnes que nous représentons.
Elles sont moins nombreuses mais plus « étoffées », j'en conviens bien volontiers.
Cet amendement est de bon sens fiscal, c'est-à-dire de justice sociale je comprends qu'énoncer cette notion suffise à vous donner le frisson ; il s'agit d'un amendement de solidarité. Non cette solidarité galvaudée que vous pratiquez, une solidarité entre banquiers on l'a vu pour la Grèce , entre grands patrons,
Oui, mon cher collègue, une solidarité de classe.
Et le patriotisme !
Et dans votre classe, il n'y a pas de sureffectifs. Dans certaines villes, une grande cabine téléphonique suffirait pour en contenir les éléments.
Vous en êtes la preuve enfin, pas vous personnellement ! (Rires sur quelques bancs du groupe UMP.)
Vous voulez sans doute parler de l'épaisseur de leur portefeuille. Votre classe, mon cher collègue, est celle des possédants qui s'entendent comme larrons en foire sur le dos du peuple. Rappelez-vous cette caricature du temps de la Révolution montrant le Tiers État portant les ecclésiastiques et les nobles. Votre solidarité est celle de l'olig...
comme diraient les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, auteurs du livre intitulé Le Président des riches. Je vous parlerai, pour ma part, de la solidarité inscrite au Panthéon et non pas à la Bourse, de la solidarité qui aurait sa place au fronton de nos mairies et de nos écoles à défaut d'avoir sa place dans vos coeurs, la s...
Je vais donc à ma conclusion : dans cet amendement, il est question de contribuables dont le revenu est supérieur à 25 000 euros par mois, presque un SMIC par jour ! Je vais vous donner deux chiffres qui sont vraiment édifiants : 58 000 personnes dont le revenu annuel médian est de 297 000 euros, soit 0,09 % de la population, ou bien 5 800 pers...
Ben voyons !
Certainement !
C'est le sang bleu qui s'exprime !
Pour aller chercher M. Charzat comme alibi, monsieur le ministre, il ne faut pas manquer d'air, si vous me permettez l'expression. À l'époque, un certain nombre d'entre nous siégeaient déjà dans cet hémicycle, et chacun peut dire, sans porter atteinte à l'honneur de l'intéressé, que M. Charzat ne passa pas des jours et des nuits à rédiger son ...
C'est de notoriété publique ! Et cela pose un problème. Ceux qui ont rédigé le rapport ont fourni des évaluations et fait des prévisions inexactes au sein des ministères.
Pour quelle raison ? Soit ils se sont trompés et dans ce cas, qui est responsable ? , soit ils ne se sont pas trompés, auquel cas je peux fournir une explication, beaucoup plus désagréable.
Je veux parler de l'homogénéité idéologique entre la haute administration et les intérêts dominants. On la retrouve souvent à l'oeuvre ; en l'espèce, elle est éclatante. Ce qui me frappe dans votre propos, monsieur le ministre et Charles de Courson est sur la même ligne , c'est votre passivité, votre fatalisme.
Tout à l'heure, en vous écoutant, je comparais votre attitude à la manière dont vous traitez les veuves et les pères et mères de famille. Vous connaissez certainement le tableau de Caillebotte, monsieur Baroin ; vous rappelez-vous ses personnages, avec leurs rabots, et les énormes copeaux qu'ils arrachent ?