Les amendements de Jean-Pierre Brard pour ce dossier
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Monsieur le ministre, quelle est la valeur constitutionnelle de cette annexe ? Pour avoir une idée sur le sujet, vous devriez interroger le Premier ministre François Fillon. Rappelez-vous la loi Fillon : nous discutâmes pendant des jours et des jours, en particulier d'une annexe qui devait compléter le texte principal. Mais qu'arriva-t-il lorsq...
Mais nous aussi pouvons le faire, ce bilan, puisque nous avons qualité, en tant que parlementaires, pour aller visiter les gendarmes et les policiers. Nous pouvons même nous rendre sur les lieux de privation de liberté. Je me suis d'ailleurs livré à cet exercice il n'y a pas longtemps : je suis allé voir les cellules de garde à vue dans ma bonn...
Cher collègue Bénisti, chacun a sa souffrance évidemment, et je n'oppose pas la souffrance des uns à la souffrance des autres.
Leur souffrance n'est pas de même nature, vous le savez bien. Je suis allé dans les centres de rétention. J'ai passé une nuit au dépôt de la préfecture de police. ( Sourires sur plusieurs bancs.)
Volontairement, et j'ai écouté ces jeunes policiers qui, pour certains, ont voulu devenir fonctionnaires de la police nationale dès leur plus jeune âge. Que font-ils aujourd'hui ? Ils sont employés à garder d'honnêtes travailleurs, des personnes dont le seul crime n'est pas, comme vous dites, de ne pas avoir de papiers ils ont des papiers
mais pas les bons effectivement : le seul reproche qu'on leur fait est de travailler au noir. Pendant ce temps, on laisse tranquilles ceux qui les emploient. Je suis, je vous le dis, pour le maintien des centres de rétention, mais pour y enfermer les patrons voyous !
En aucun cas je ne souhaite qu'on utilise des forces de la police nationale à garder et détenir des travailleurs étrangers venus chercher ici du travail pour faire vivre leur famille restée au pays à subir les séquelles du colonialisme, comme cela a été dit dans un autre débat. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Je sais bien que, pour ...
Je sais que vous entendez, mais cela ne suffit pas, encore faut-il traduire cela en actes. Je suis allé au centre de rétention de Vincennes, le 31 décembre 2008.
Ce 31 décembre 2008, alors que le pays faisait la fête, des gens qui n'avaient rien fait étaient détenus au centre de rétention de Vincennes sans savoir de quoi leur avenir serait fait. Je suis allé discuter avec les détenus comme avec les fonctionnaires de la police nationale. J'ai constaté la même chose qu'au dépôt de la préfecture de police...
On développa alors la police de proximité. Le dialogue dans les quartiers fut rétabli entre les uniformes et les citoyens ; les policiers retrouvaient de l'intérêt à leur travail, les citoyens respectaient les fonctionnaires de la police nationale.
Monsieur Lagarde, Nous parlons d'objectifs pour la police nationale. Avoir une police citoyenne avec des rapports rétablis entre les fonctionnaires de la police nationale et les citoyens, ça, c'est un objectif.
Encore faut-il pour cela donner des moyens et respecter les fonctionnaires de la police nationale tout comme les gendarmes. Respectez-vous les fonctionnaires de la police nationale ? Rappelez-vous cet échange entre celui qui devint plus tard le Président de la République et un commissaire de Toulouse, retransmis en direct à la télévision. Rappe...
Que faites-vous pour qu'ils appréhendent mieux leur métier, qu'ils retrouvent leur souffle de temps en temps parce qu'ils font un travail difficile et méritent qu'on les aide à appréhender les nouvelles réalités sociales ? M. Lagarde le sait bien, puisqu'il est député-maire d'une ville de la Seine-Saint-Denis. Que dire des déroulements de carr...
Montreuil a hélas ! connu un grave incident au mois de juillet l'année dernière. Pourtant la Commission nationale de déontologie et de la sécurité s'était déjà prononcée à propos d'un incident de la même nature qui s'était produit à Nantes, où déjà un jeune de dix-sept ans avait perdu un oeil. Les préconisations de la CNDS sont très claires : o...
Non, il ne s'agissait pas d'une opération de sécurisation : le résultat au contraire a été que l'on a accru le sentiment d'insécurité dans la population tout entière. Il faut définir de nouveaux moyens d'action de la police nationale, qui ne conduisent pas à creuser davantage le fossé entre les citoyens et la police nationale. Plus les moyens ...
Quels seraient alors, monsieur Calméjane, les critères de sélection pour accéder au premier wagon ? Faudra-t-il montrer patte blanche avec la carte du syndicat Synergie, voire la carte de l'UMP ? Voyez à quelle situation ridicule l'on aboutit !
Tout cela, c'est le résultat de la logique que vous mettez en place mais qui ne fait plus illusion aujourd'hui. La politique sécuritaire que vous servez, c'est un vieux chewing-gum que vous faites mâcher aux Français depuis trois ans. Ce chewing-gum qui n'a plus de sucre du tout, nos concitoyens n'ont plus qu'une envie désormais : le jeter !
Monsieur le ministre, je ne récupère rien du tout. Je constate seulement que les élections professionnelles ont été précédées, au sein de la police nationale, d'un vrai débat.
Qui ne pourrait s'en féliciter ? Vous-même vous êtes d'ailleurs réjoui du très fort taux de participation. C'est donc éclairés par ce débat que les fonctionnaires, en leur âme et conscience, montrant la voie à beaucoup d'autres, se sont prononcés. Et leur verdict est clair. Je ne partage pas l'opinion de notre collègue Delphine Batho quand ell...
Vous en privez-vous d'ailleurs, quand il s'agit d'élections professionnelles dans les usines, ma chère collègue ? Bien sûr que non, et c'est légitime. Je constate simplement que les fonctionnaires de police se sont exprimés dans le sens que vous savez, ce qui apporte plutôt de l'eau à notre moulin, parce que nous avons été éclairés par ce déba...