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Les amendements de Jacqueline Fraysse pour ce dossier

76 interventions trouvées.

Permettez-moi d'ajouter que votre ambition est bien limitée, si vous vous satisfaisiez d'abaisser le déficit de 3,3 à 3 milliards d'euros

. en rognant sur les droits des jeunes parents et des jeunes qui s'installent. En mesurant tout cela, on se demande ce qui justifie votre autosatisfaction. La sécurité sociale est au bord du gouffre, et avec ce PLFSS, vous faites un nouveau pas en avant vers votre projet final dont vous évitez de parler. C'est celui du grand patronat, (Exclam...

celui de Denis Kessler, membre du Conseil national des assurances et ancien vice-président du MEDEF (Exclamations sur les bancs du groupe UMP)

Denis Kessler veut en finir avec l'héritage du CNR dont vous vous réclamez, mais les mesures que vous prenez sont révélatrices et tous vos amis disent clairement ce que vous ne dites pas. Claude Bébéar, président d'honneur du groupe AXA,

voit dans chaque assuré social un client. Dans une note de l'Institut Montaigne qu'il dirige, il milite pour « la suppression des cotisations patronale, remplacées par des cotisations salariales susceptibles de se transformer ensuite en primes d'assurance ». C'est, précise-t-il, « le changement stratégique central à mettre en oeuvre ». Je pens...

C'est aussi votre feuille de route. L'objectif à terme, lorsque les déficits que vous construisez deviendront insupportables, est d'imposer le passage d'une assurance maladie solidaire et universelle à un système d'assistanat pour les plus pauvres, le reste de la population ceux qui peuvent encore payer étant orienté vers les assurances pr...

qui, ajoutée à toutes les autres, montre la cohérence de votre projet résolument tournée contre les peuples. La même politique menée dans tous les pays d'Europe conduit aux mêmes souffrances populaires et aux mêmes révoltes en Grèce, en Espagne, en Allemagne, et j'en passe.

tournés vers l'utilisation des richesses produites pour répondre aux aspirations de tous et non aux intérêts égoïstes de quelques-uns. Les moyens existent aujourd'hui en France, en Europe et bien au-delà, de financer une sécurité sociale universelle et solidaire où chacun cotise selon ses moyens, les plus aisés participant davantage, et où cha...

La vérité n'est pas que nous n'avons pas d'idée, comme vous tentez de le faire croire, c'est que nos idées ne vous plaisent pas. (Rires sur les bancs du groupe UMP.)

Nos idées vous dérangent, vous et vos amis fortunés, celles et ceux auxquels vous distribuez les cadeaux fiscaux et autres largesses.

Qu'il s'agisse de taxer les revenus du capital au même niveau que ceux du travail ce qui ne serait que justice ou de moduler les cotisations des entreprises en fonction de leur politique sociale et salariale, pour ne citer que ces deux exemples.

Ces pistes de financement originales, pérennes et crédibles sont de plus en plus comprises et partagées par nos concitoyens qui mesurent chaque jour davantage ce que votre modèle de société envisage de leur faire subir.

C'est bien là votre cauchemar. C'est ce qui explique votre recours, désormais érigé en méthode de gouvernement, au mépris et à l'autoritarisme brutal, bafouant la démocratie la plus élémentaire.

Mes chers collègues, je vous invite à vous méfier de ce lamentable calcul qui pourrait bien se retourner contre vous à force de sous-estimer la colère qui s'exprime.

Pour toutes ces raisons, ce texte mérite d'être renvoyé en commission. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)