Depuis que nous parlons de prévention, de modération, nous sommes arrivés, je pense, avec l'amendement n° 80 présenté par M. Jacques Domergue mais cosigné par bon nombre de parlementaires, à un bon consensus, madame la ministre.
À l'époque de la loi Évin, le mode de communication d'Internet n'existait pas. Nous ne pouvions donc pas faire ce qui est déjà autorisé dans les catalogues, dans la presse écrite, à la radio ou à la télévision, et, très sincèrement, cela était pesant pour la filière viticole, pour les territoires façonnés par la viticulture. Internet n'est pas un mode mineur.
Aujourd'hui, avec cet amendement équilibré, qui se soucie de la prévention, notamment de la jeunesse, nous arrivons à un bon compromis. Elle doit d'ailleurs apprendre à se protéger elle-même. J'étais de ceux qui étaient très déterminés à ne pas tomber dans l'interdiction systématique car cela peut déboucher sur la prohibition, mais il est tout de même nécessaire de mettre des curseurs et des barrières, pour la jeunesse mais aussi pour le monde sportif.
Nous devons avoir à l'esprit ce souci de la prévention, sans nier l'impact économique d'une filière importante. On peut même imaginer que la gastronomie française soit l'un des acquis à faire reconnaître dans le monde. Au moment où nous avons une forte crise, la filière agro-alimentaire est bien l'une des raisons d'espérer, avec, en son sein, la filière viticole.
Comme je l'ai souligné un peu rapidement jeudi dernier, les vignerons nous seront reconnaissants, parce que, au bout du compte, vignerons et prévention cohabitent fort bien. Dans ma circonscription, en plein coeur du vignoble languedocien, dans la commune de Gignac, se trouve, entourée de vignes, l'usine française qui fabrique les éthylotests. Il n'y a jamais eu de problème. Les vignerons font de la bonne prévention et nous allons leur donner un signe d'espoir pour le futur. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)