La suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune, votée il y a seulement quelques mois par la majorité, est socialement indigne. Dans ma circonscription, jamais personne n'est venu me dire qu'il était urgent d'alléger ou de supprimer l'ISF. Jamais ! Et pour cause : seuls 562 000 contribuables français, soit 2 % du total, y étaient assujettis. Mais cela n'a pas empêché le Gouvernement et la majorité de réduire le nombre de tranches au 1er janvier 2012. C'est inacceptable, d'autant plus inacceptable que l'on connaît l'état des finances publiques et la dégradation de la situation budgétaire ; d'autant plus inacceptable que le Gouvernement n'en finit pas, pour trouver les recettes qui lui manquent, de taxer l'ensemble des Français, et d'abord les plus modestes d'entre eux.
Pour les classes populaires et les classes moyennes, ce quinquennat aura incontestablement été un véritable coup de massue – et ce projet de loi de finances rectificative en rajoute. En cinq ans, le président qui « n'augmente pas les impôts » leur aura asséné quarante taxes supplémentaires…