Je milite en faveur du développement du transport fluvial et du transport ferroviaire, mais si on veut l'encourager en imposant des obligations aux transporteurs routiers français, le résultat auquel on aboutira, c'est que les tonnes de marchandises qui vont quitter les camions français n'iront ni sur le rail ni sur les voies fluviales mais dans des camions étrangers.
On ne peut pas rester sans réagir devant la baisse constante du pavillon français. Il y a quelques années, dans tous les départements, une personne détentrice d'un permis poids lourds trouvait du travail sans problème ; aujourd'hui, elle est inscrite à Pôle emploi et regarde passer les camions étrangers, qui bien souvent ne respectent pas nos réglementations.
Ne faisons pas preuve de naïveté, mes chers collègues : je crois qu'il faut que nous alignions nos réglementations sur ce qui se fait ailleurs.