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Intervention de Pierre-Alain Muet

Réunion du 6 septembre 2011 à 22h00
Ouverture de la deuxième session extraordinaire de 2010-2011 — Avant l'article 1er a, amendements 109 70

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Muet :

En écoutant Mme Pécresse, je me demandais de quel collectif budgétaire nous discutions. Est-ce bien de ce collectif budgétaire qui augmente de 3,4 milliards le déficit de l'année 2011, et de 4 milliards par rapport à la loi de finances initiale ?

Vous parlez continuellement d'un objectif de déficit intangible, et vous ajoutez, en 2011, 4 milliards de déficit au budget de l'État, dont 3,4 milliards avec ce collectif.

J'en viens à mon amendement. Il vise à supprimer ce qui est à la fois une hérésie économique et une arme de destruction massive de l'emploi, je veux parler de la subvention aux heures supplémentaires. Pendant la crise, l'Allemagne dépensait 5 milliards pour réduire le temps de travail ou appliquer ce que l'on appelle le Kurzarbeit, qui correspond à du chômage partiel, grâce à quoi elle a réussi à réduire son chômage. Elle avait le même taux de chômage que nous avant la crise : 7,5 %. Elle est aujourd'hui à 6 %.

La France, elle, s'est permis cette absurdité consistant à subventionner des heures supplémentaires, avec un résultat que l'on peut lire dans les chiffres : le taux de chômage, en données harmonisées, est aujourd'hui très proche de 10 %.

Nous disons qu'il faut supprimer ce dispositif, qui est absurde dans la conjoncture actuelle. Il faut le remplacer, puisqu'il coûte 4,5 milliards, par une action forte en faveur des jeunes, par exemple la création de 300 000 emplois pour les jeunes. Cela représente 3 milliards. Et l'on peut compenser la perte de revenu, madame Pécresse, avec deux mesures : une augmentation de 40 % de la prime pour l'emploi – 1 milliard – et une augmentation du coût des heures supplémentaires pour les entreprises. L'effet sera totalement bénéfique pour notre économie : créations d'emplois, plus de croissance, plus de revenu, et plus de pouvoir d'achat.

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