Je veux moi aussi réagir aux propos de M. Perben. Le problème n'est pas de savoir qui veut changer ou qui ne veut pas changer. C'est notre fonction d'élus que de vouloir changer les choses dans ce pays.
Je n'admets pas non plus qu'à chaque fois qu'une proposition est faite par le Gouvernement, ceux qui s'y opposent soient traités de réactionnaires, de gens figés, etc.
La réalité est tout autre. Il s'agit de savoir dans quel sens vous voulez conduire la société, et dans quel sens nous, dans l'opposition, nous voulons la conduire. C'est là qu'est le fond du problème.
Cette réforme des collectivités territoriales, vous ne pouvez pas contester qu'elle a suscité des réticences extrêmement fortes, notamment de la part de l'Assemblée des conseils généraux, de l'Assemblée des conseils régionaux, et même du Congrès des maires de France, auquel j'étais présent comme vous – nous y étions presque tous : tout le monde protestait contre cette réforme mal engagée et dont les objectifs sont mauvais. Personne ne peut nier la résistance des élus, dans nos départements et dans nos villes.
J'ai été président de l'Association des maires du Val-de-Marne, et je peux vous assurer que cette réforme est extrêmement mal vécue.
Quant au fait de changer, il faut bien entendu changer votre politique : elle est mauvaise. Elle est discréditée aux yeux de la population, vous êtes en échec partout, vous êtes en échec sur l'emploi, vous êtes en échec sur le pouvoir d'achat, vous êtes en échec sur la politique extérieure… (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)