Je tiens à le dire à l'intention du Gouvernement, les centres de rétention dans lesquels pourraient rester dix-huit mois des personnes qui ont purgé une peine pour des faits terroristes doivent impérativement être différenciés, pour des raisons tant de sécurité que d'accueil : ceux qui ont déjà visité des centres savent bien qu'on ne peut pas vivre dix-huit mois dans ceux qui existent aujourd'hui.
Il reste, pour répondre à Mme Mazetier, qu'il est effectivement nécessaire de disposer d'un délai suffisamment long, faute de quoi le juge des libertés pourrait rendre sa liberté à quelqu'un que nous souhaitons expulser mais que nous ne parvenons pas à faire accepter dans le pays d'origine – auquel on ne peut pas, pendant la détention de la personne, demander cette acceptation, et qui ne se montre pas toujours très coopératif pour accueillir un ressortissant qui a été condamné pour terrorisme.