De la même manière, pour le spectacle vivant, les subventions aux labels et aux équipes de création baissent, alors que les acteurs du secteur nous interpellent régulièrement, comme lors de la réforme des collectivités territoriales. Ils savent bien que les subventions de l'État ne sont pas distribuées, que les DRAC, dont les crédits baissent de 16 millions d'euros encore cette année, ne participent plus aux tables rondes qui rassemblaient précédemment l'État et les collectivités territoriales.
Si vous ajoutez à cela la mise en oeuvre de la révision générale des politiques publiques, qui revient à paupériser votre administration et qui a des conséquences sur les capacités artistiques des structures culturelles, vous mesurez combien le secteur du spectacle vivant est sinistré.
En ce qui concerne l'éducation culturelle et artistique, nous en sommes réduits au même constat : une baisse des crédits ; et quand bien même vous allez nous répondre que c'est essentiellement le ministère de l'éducation nationale qui gère ce secteur, force est d'admettre que les dispositifs partenariaux entre votre ministère et celui de la rue de Grenelle, à savoir les classes à projet artistique et culturel ou les ateliers artistiques, sont progressivement abandonnés.
Les activités favorisant la démocratisation culturelle – le travail destiné aux publics spécifiques, les pratiques amateur, les nouvelles pratiques culturelles… – sont également affectées par une baisse des crédits.
Alors que vous voulez nous vendre, monsieur le ministre, la « culture pour chacun », vous bradez à nos yeux l'héritage de Jean Zay et de Léo Lagrange, c'est-à-dire l'héritage de l'éducation populaire, de l'éducation pour tous et par tous.