Bref, on jongle, mais le ministre satisfait réunit la presse et lui annonce que les crédits de son département augmentent. Donc, en septembre 2010, vous avez annoncé triomphalement, monsieur le ministre, une hausse de votre budget de 2 %.
Le problème est que vous avez suscité un espoir et qu'à cet espoir succédera immanquablement la déception.
Lors de votre conférence de presse, vous avez vendu, si j'ose dire, une augmentation de 2 % de votre budget alors que la hausse des crédits de la mission « Culture » n'est que de 1 %. De surcroît, si l'on met de côté les 40 millions d'euros de fonds de concours, opportunément comptabilisés cette année alors que les 50 millions de l'année dernière ne l'avaient pas été, nous parvenons à 0 % d'augmentation – si bien qu'avec un taux annuel prévu d'inflation de 1,5 %, le budget de la culture, en fait, baisse.
Si l'on considère, de surcroît, la programmation pluriannuelle des finances publiques pour les années 2011-2014, on pérennise, d'une certaine manière, la stagnation des crédits. Certes, votre budget, monsieur le ministre, est touché cette année comme le reste du budget de l'État, mais on constate malheureusement que, les années précédentes – et votre responsabilité n'est pas directement mise en cause –, le budget de la culture a été touché plus tôt et plus fortement que bien d'autres.
Ainsi, vous vous réjouissez que les crédits du patrimoine augmentent. Le Président de la République avait annoncé un plan de 4 milliards d'euros sur dix ans, à savoir 400 millions d'euros par an et nous constatons qu'après les 100 millions d'euros supplémentaires des années 2009 et 2010, on retombe cette année à 365 millions d'euros.