Madame la ministre, ma question porte sur les zones urbaines.
L'état de santé et l'accès aux soins constituent une préoccupation majeure pour nos concitoyens dans des secteurs qui rencontrent de graves problèmes sociaux, comme les zones urbaines dites « sensibles ». Les médecins hésitent souvent à s'installer dans ces quartiers ; les visites à domicile posent fréquemment problème. La densité médicale, selon l'observatoire national des zones urbaines sensibles, serait deux fois moindre en zone urbaine sensible que dans le reste du territoire ; elle serait même trois fois moindre que celle des unités urbaines qui abritent ces quartiers.
Le débat public sur la démographie médicale a souvent porté sur l'accès aux soins dans les zones rurales. Pourtant, dans nos quartiers, le problème est tout aussi criant, et très sous-estimé, comme le souligne le récent rapport de nos collègues MM. Goulard et Pupponi.