Non, nous avons connu une crise que personne n'a voulue. Elle s'est imposée au monde entier et pas seulement au gouvernement français que vous combattez. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Elle a laissé des traces. Vous donnez l'impression d'avoir tout oublié : oublié la crise de 2008-2009, oublié ce qui s'est passé il y a encore quelques semaines en Europe, oublié ce qui se passe en Grèce, oublié les mesures douloureuses et difficiles, oublié l'esprit de responsabilité d'un certain nombre de responsables gouvernementaux socialistes qui ont fait d'autres choix que ceux que vous prônez actuellement, j'entends l'augmentation systématique des impôts comme seule réponse aux questions des retraites, du budget, des finances publiques et, aujourd'hui, de la dette sociale.
Non, l'allongement de la durée de vie de la CADES n'est pas une fierté, mais un devoir. (Exclamations et rires sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Il n'est pas permis d'affirmer – la position du Gouvernement et celle du président Warsmann divergent sur ce point – que nous fassions endosser aux générations à venir la responsabilité du financement des boîtes de médicaments d'aujourd'hui. Cela n'est pas permis parce que la CADES devait de toute façon vivre jusqu'en 2021.