La commission a été sensible aux arguments exposés par l'opposition, notamment par le groupe socialiste. En effet, nous devons disposer d'un temps minimum entre le dépôt d'un texte et son passage en séance plénière. Pour ne pas être désagréable au Gouvernement, je vais citer l'exemple d'une proposition de loi de la majorité, discutée récemment : nous avons eu le texte le lundi soir, pour un examen en commission le mardi ! Ce ne sont pas des manières de travailler. Je crois que nous devons nous autoréguler.
La commission a voté une position moyenne : nous demandons un délai de six semaines avant le passage devant la première assemblée, et de trois semaines avant le passage devant la seconde – contre les délais d'un mois et quinze jours prévus respectivement dans le projet de loi. Il ne nous semble pas qu'il faille aller trop loin, au risque d'encourager le recours à l'urgence. Il faut trouver une juste mesure, et la commission des lois estime que ces délais de six semaines et trois semaines constituent la bonne mesure.