Monsieur le président, je pense qu'il faut d'abord rendre hommage, par un bref silence, au geste que vient de faire François Brottes en retirant un amendement. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Voyez, monsieur le rapporteur : quand vous jouez le jeu du vrai débat parlementaire, on peut se comprendre et progresser ensemble. Regardez M. Censi : il est très ému, il n'avait pas vu cela depuis plusieurs jours ! (Mêmes mouvements.)
L'amendement n° 196 vise à compléter l'alinéa 14 de l'article 25. En effet, les offres commerciales de type « premier pari gratuit » ou encore « bonus de tant d'euros pour un premier dépôt » fleurissent sur les sites internet afin d'attirer de nouveaux joueurs.
Aurélie Filippetti et chacun d'entre nous, les uns après les autres, nous l'avons dit : on appâte le futur joueur par un premier gain. Comme à la fête foraine ou au bonneteau, on fait gagner le joueur qui, ensuite, commence à perdre sans comprendre pourquoi.
Une fois appâté par un premier gain, il entre dans le jeu pathologique qui concerne entre 1 % et 3 % des joueurs comme cela a été rappelé tout à l'heure. On s'est rendu compte que les joueurs ne développaient pas cette addiction sans ce facteur déclenchant que constitue le premier gain.
Nous voulons donc traiter le problème là où il se pose : en décourageant toute forme de promotion agressive, particulièrement efficace, en direction des plus vulnérables et des plus jeunes.
C'est la raison d'être de cet amendement qui vise à compléter l'alinéa 14 par la phrase suivante : « Toute forme de promotion commerciale en vue d'une première participation à un jeu ou pari en ligne est interdite. » Les choses sont claires, monsieur le rapporteur, la promotion commerciale serait non pas limitée, mais interdite.