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Intervention de François Brottes

Réunion du 1er avril 2010 à 21h30
Ouverture à la concurrence des jeux d'argent en ligne — Article 25, amendement 188

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

C'est, je dois le dire, une excellence qui vous honore.

Le hasard doit répondre au hasard. Nous instaurons, là, le régulateur du hasard. Notre collègue Brard en a fait la démonstration, mais vous n'avez pas souhaité le suivre. C'est pourtant une véritable question philosophique. Je sais qu'Aurélie Filippetti réfléchit beaucoup à ces questions. Comment réguler le hasard ? C'est ce dont il s'agit ici. Peut-être pourrions-nous disserter très longuement sur ce point, puisque chacun sait bien que si, derrière l'écran, il y a peut-être le hasard, il y a aussi peut-être des gens qui veillent à ce que les joueurs perdent très souvent et ne gagnent que rarement – c'est, j'en conviens, un procès d'intention de ma part ! À ce titre, il est essentiel que le régulateur puisse recourir à ce que nous appelons des « cyber-patrouilleurs » afin d'investiguer à tout moment, au fil de l'eau, pour reprendre l'expression chère à notre rapporteur. C'est ce que propose cet amendement. En effet, si nous nous contentons, pour répondre au hasard, d'un rapport annuel sans recourir à l'investigation, comment pourra-t-on contrôler ceux qui truqueront le jeu de ceux qui croient à leur chance ?

Nous proposons donc là un dispositif extrêmement sérieux, assez coercitif, qui donnera les moyens au régulateur que vous installez de faire la preuve, le cas échéant – au fil de l'eau – que certains opérateurs de jeux sont des truqueurs, parce qu'il en existera forcément.

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