Je voudrais revenir sur l'échange que nous avons eu tout à l'heure, ou plus exactement que vous avez eu, monsieur le président, avec Mme Filippetti.
J'avoue, pour avoir une pratique déjà un peu ancienne de cette maison, être un peu perplexe, voire troublé par ce qu'Aurélie Filippetti a relevé dans le fonctionnement de notre assemblée.
D'abord, alors que ce texte n'est pas un texte majeur, nous constatons un certain acharnement de l'exécutif dans toutes ses composantes. Ainsi, depuis deux jours, un grand nombre de conseillers, représentant six cabinets ministériels, plus Matignon, plus l'Élysée, sont présents dans les couloirs et les coursives de cette assemblée. C'est beaucoup d'honneur qui nous est fait. Nous aurions aimé en recevoir autant lorsque nous discutions de la révision constitutionnelle ou de textes d'importance majeure. Une telle frénésie me fait m'interroger sur l'importance de ce texte et les enjeux qui sont cachés derrière.
Le fait que le conseiller parlementaire du Président de la République soit monté au plateau, c'est du jamais vu, me semble-t-il, de mémoire de parlementaire ou de collaborateur parlementaire. À moins que vous n'ayez des exemples précis à nous rappeler, monsieur le président, votre expérience étant plus grande que celle de chacun d'entre nous, voire de nous tous réunis.